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SÉMÉIAS — SEMER


épousé une femme étrangère et qui la répudia au retour de la captivité de Babylone. I Esd., x, 21.

16. SÉMÉIAS (hébreu : Séma’eyâh ; Septante : 2a[ia ; aç), Israélite « des fils de Hérem », qui, après le retour de la captivité, répudia une femme étrangère qu’il avait épousée. I Esd., x, 31.

17. SÉMÉIAS (hébreu : Sema’; Septante : Safiixia ; ), un des principaux Juifs qui se tinrent à la droite d’Esdras quand il fit au peuple la lecture solennelle de la Loi. II Esd., viii, 4.

18. SÉMÉIA (hébreu : Séma’eyâh ; Septante : Sepisia ; ), un des chefs des prêtres qui retournèrent de la captivité de Babylone en Palestine avec Zorobabel. II Esd., XII, 6, 16. Il signa le renouvellement de l’alliance avec Dieu du temps de Néhémie. II Esd., x, 8.

19. SÉMÉIA (hébreu : Séma’eyâh ; Sapixiaç), un des chefs de Juda qui prit part à la procession organisée par Néhémie sur les murs de Jérusalem quand on en lit la dédicace après leur réédification. II Esd., xii, 33 (hébreu, 34).

20. SÉMÉIA (hébreu : Séma’eyâh ; Seplante : Eaijuua), père ou ancêtre de Zacharie, le premier nommé des prêtres qui jouèrent de la trompette à la solennité de îa dédicace des murs de Jérusalem par Néhémie. II Esd., xii, 34 (hébreu, 35). Voir Jonathan 13, t. iii, col. 1616.

21. SÉMÉIA (hébreu : Séma’eyâh ; Septante : 2a[tai ; a), prêtre musicien qui prit part à la dédicace des murs de Jérusalem quand ils eurent été rétablis au retour de la captivité. II Esd., xii, 35 (hébreu, 36).

22. SÉMÉIA (hébreu : Séma’eyâh ; Septante : Sensi’aç), un des prêtres qui assistèrent à la fête de la dédicace des murs de Jérusalem et s’arrêtèrent avec Néhémie dans la maison de Dieu. II Esd., xii, 41 (hébreu, 42).

23. SÉMÉIAS (hébreu : Sema’eyahû ; Septante : Sapiaîa ; ), faux prophète qui, de Babylone, écrivit au prêlre Sophonie et aux habitants de Jérusalem contre Jérémie, afin de le faire mettre en prison. Jérémie lui prédit les châtiments de Dieu et l’anéantissement de sa postérité. Jer., xxix, 24-32.

24. SÉMÉIAS (hébreu : Sema’eyahû ; Septante : 2e).Enîou), père de Dalaïas. Dalaïas était un des grands ile la cour de Joakim devant qui Baruch lut les prophéties de Jérémie. Jer., xxxvi, 12. Voir Dalaïas, t. ii, col. 1208.

    1. SÉMÉITIQUE##

SÉMÉITIQUE (FAMILLE) (hébreu : has-Sim’eî ; Septante : S<i|ia ; toO Ssjjls’i ; Vulgate : familia Semeitica), une des deux familles issues de Gerson, de la tribu de Lévi, par Séméi, fils cadet de Gerson. Voir Séméi 1, col. 1591.

    1. SEMENCE##

SEMENCE (hébreu : zéra’; chaldéen : zera’; Septante : uitépfta ; Vulgate : semen, semenlis), graine du végétal jeté en terre en vue de la reproduction.

I. Sens propre. — 1° La semence proprement dite. — Dieu a créé les végétaux, herbes, plantes, arbres, etc., ayant en eux la semence destinée à les reproduire, Gen., i, 11, 12, 29. On se sert de cette semence pour faire les semailles. Gen., xlvii, 19 ; Lev., xi, 37 ; Eccli., xi, 6, etc. Chaque semence a son caractère propre, selon la plante d’où elle provient et qu’elle doit reproduire ; jetée en terre, elle s’y transforme, se décompose et donne naissance au germe par lequel commence le

végétal, <t Ce que tu sèmes ne reprend pas vie, à moins de mourir auparavant. Ce que tu sèmes, ce n’est pas le corps qui sera un jour, c’est un simple grain, soit de blé, soit de quelque autre semence ; mais Dieu lui donne un corps comme il l’a voulu, et à chaque semence il donne le corps qui lui est propre. » I Cor., xv, 3638. Cf. Matth., xiii, 4-8, 24, 25, 31 ; etc. — 2° Le produit de la semence. — La dîme est prélevée sur les semences, Lev., xxvii, 30, c’est-à-dire sur ce qu’elles ont produit. Cf. I Reg., viii, 15 ; Is., xxiii, 3 ; Job, xxxix, 12 ; Zach., viii, 12. — 3° Le rejeton végétal. — Dieu a planté une vigne dont le plant était franc. Jer., ii, 21. Il a pris du plant du pays, et il l’a planté comme un saule et il est devenu un cep de vigne. Ezech., xvii, 5.

IL Sens figuré. — Le mot zéra’a un sens physiologique, Gen., xxxviii, 9 ; Lev., xv, 16 ; xviii, 21 ; xix, 20 ; xxii, 4 ; Sap., vii, 2, etc., duquel dérivent divers autres sens. — 1° La descendance, les enfants, la postérité issue d’un même homme ; la race de la femme, Gen., ni, 15, c’est-à-dire toute l’humanité ; Seth, semence donnée à Eve à la place d’Abel, Gen., iv, 25 ; cf. I Reg., I, 11 ; la semence ou postérité d’Abraham, Gen., XII, 7 ; xm, 15 ; xv, 5 ; xvi, 10, celle d’Isaac, Gen., xxi, 12 ; xxvi, 3, 4, 24, celle de Jacob, Gen., xxviii, 4, 14 ; xxxii, 12 ; XL viii, 4, celle de Joseph, Gen., xlviii, 11, celle d’Onan, Gen., xxxviii, 8, 9, celle de Job, v, 25, etc. Les descendants d’un personnage sont appelés sa semence : la semence d’Abraham, Ps. cv (civ), 6 ; Is., xli, 8 ; Jer., xxxiii, 25 ; Joa., viii, 33 ; etc., la semence d’Aaron, Lev., xxi, 21 ; xxii, 4, la semence d’Israël, IV Reg., xvii, 20 ; Is., xlv, 25 ; Jer., xxxi, 36, 37 ; II Esd., ix, 2, la semence d’Éphraïm, Jer., vii, 15, la semence de David, III Reg., xi, 39 ; Jer., xxxiii, 22 ; Rom., i, 3 ; II Tim., ii, 8. La loi du lévirat oblige un parent à susciter au défunt une semence, c’est-à-dire une postérité. Gen., xxxviii, 8 ; Ruth, iv, 12 ; Matth., xxii, 24 ; etc. Voir une semence, c’est avoir une postérité. Is., lui, 10. La semence de la semence, ce sont les petits-enfants. Is., lix, 21. Il y a également la semence de l’adultère, c’est-à-dire les fils nés hors du mariage. Is., lvii, 3. — 2° La similitude de race. — Être de semence royale, c’est avoir eu des rois pour ancêtres. IV Reg., xi, 1 ; xxv, 25 ; Jer., xli, 1 ; Dan., i, 3. La semence mèae désigne la nation des Mèdes. Dan., ix, 1. — 3° La similitude morale. — La semence sainte désigne Israël. Is., vi, 13 ; I Esd., vi, 13. Les hommes fidèles à Dieu sont appelés semence des justes, Prov., xi, 21, semence des serviteurs de Jéhovah, Ps. lxix (lxviii), 37, semence des bénis de Jéhovah, Is., lxv, 23. La même expression se prend souvent en mauvaise part. La semence du serpent, ce sont ceux qui agissent sous l’inspiration de Satan. Gen., iii, 15. Ils sont encore appelés semence de méchants, Is., i, 4 ; Ps. xxxvii (xxxvi), 28, semence de menteurs. Is., lvii, 4.

III. Comparaisons. — Dans ses paraboles, Notre-Seigneur compare à la semence la parole de Dieu, qui produit plus ou moins de fruits suivant les dispositions de l’âme dans laquelle elle tombe, Matth., xiii, 18-23 ; Marc, iv, 13-20 ; Luc, viii, 11-15 ; le développement de l’Évangile qui se produit par une force indépendante de l’homme, Marc, iv, 26-29 ; la prédication de l’erreur, qui est comme l’ivraie semée au milieu du bon grain, Matth., xiii, 24-30, 36-43 ; le progrès de l’Église, qui ressemble à celui du grain de sénevé. Matth., xiii, 31-33 ; Marc, iv, 30-32 ; Luc, xiii, 18, 19. Saint Jean dit que « la semence de Dieu », c’est-à-dire la vie divine produite par la grâce, demeure en celui qui est né de Dieu et ne commet point le péché. I Joa.,

m, 9.

H. Lesêtre.
    1. SEMER##

SEMER, orthographe du nom de Somer dans certaines éditions de la Vulgate. III Reg., xvi, 24. Voir Somer.