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SÉLAH — SÉLÉMIA


des intervalles les divisions des psaumes. Thamid, 7. « Les trois psaumes intermédiaires du chant [du sacrifice ] étaient remplis chacun par trois sonneries de trompettes, en tout neuf sonneries. » J. Weiss, Die musikalischen Instrumente in den heiligen Schriften des A. T., Graz, 1895, p. 98. Cette signification ressort des racines^Lm, ^L*o, nbD, aho, nbur, « repos, silence, abaissement de la voix », indiquées ci-dessus, et la traduction des Septante, 8tài|/aX(jia répond à ce sens d’une manière très suffisante, sans qu’il soit nécessaire de recourir aux corrections Si, i(o<>{’oiX|j.a, « à chanter deux fois », àvâil/a>(/.a, « à chanter à nouveau », proposées à titre de conjecture par Meibomius (Schleussner, Thesaurus, loc. cit.), et qui équivaudraient à notre signe « bis » ; et l’on peut considérer 81âi|/aXu.a comme synonyme de (ôia)J/ » )Xd(9vi|xa ( « pi ! ), « tact » ). Voir Vincent, Notices et Extraits des manuscrits de la Bibliothèque du Roi, … publiés par l’Institut de France, t. xvi, I’e partie : Notice sur divers manuscrits grecs relatifs à la musique, note 0, p. 218. Il désigne ainsi l’interlude, ixouaixbv jiiXoci xpoOfia, la vocalise, l’exclamation ou îe refrain, èraçivvima, ’ûnî(â, exécuté pendant l’interruption momentanée du chant entre les strophes, après quoi la strophe suivante était reprise, soit par les mêmes chanteurs, soit par un chœur alternant. Ainsi s’expliquent d’autre part les traductions aXXw, XÔpw, … Stafiox* ! T °û i>oi).o), demutatio personse, et aussi, jusqu’à un certain point, piéXouî ou puOjjtoû H£-agoX/|, conversione modi musici, y.e.zâêa.o(i. L’unité de composition du psaume ou de l’ode n’exige pas nécessairement que le mètre, le rythme et la mélodie soient les mêmes pour toute une pièce ; ces éléments peuvent varier, à titre exceptionnel. En fait les chants orientaux sont construits parfois sur différents rythmes, et assez souvent, malgré un même rythme, sur des mélodies différentes. Voir J. Parisot, Rapport sur une mission scientifique en Turquie d’Asie, dans les Nouvelles archives des Missions scientifiques et littéraires, 4. ix, Paris, 1899, n. 238, 257, 284, 289 ; t. x, p. 209222. Voir aussi Id., Note sur un très ancien document liturgique, dans la Science catholique, 1890, p. 250. Cette ritournelle instrumentale pouvait être remplacée par un trait mélodique exécuté avec la voix, faisant suite à la mélodie de la strophe chantée. L’usage des instruments de musique était exclu de la synagogue et ne passa pas dans le service ancien de l’Église. C’est pourquoi le diapsalma, s’il était autre chose qu’une pause, ne pouvait représenter ici qu’une mélodie vocale. Mais la substitution à cette modulation sans paroles de la reprise par l’assistance d’un mot ou d’un texte, faisait de cet intermède un refrain, lequel est devenu l’antienne de la psalmodie ecclésiastique.

Par analogie avec les autres termes musicaux employés dans la Bible, sélah ne se lit que dans le Psautier et au cantique d’Habacuc. Il manque totalement au quatrième livre des Psaumes dans le texte hébreu et ne se présente que quatre fois dans le cinquième. Cette anomalie s’explique de la même manière que l’absence aux mêmes livres du Psautier d’une autre indication musicale lamnaséah, qui par contre se trouve fréquemment dans les autres livres, voir Chef des chanteurs, t. ii, col. 646 ; par le fait que la collection des cinq livres des Psaumes n’a pas été faite dans les mêmes circonstances de temps et de lieu. Quant à l’usage de cette indication dans la Bible, il faut reconnaître que, laissée de côté ou employée arbitrairement par les copistes ou les traducteurs, à mesure que les traditions musicales et la signification des termes spéciaux tombaient dans l’oubli, non seulement elle ne marque plus exactement les divisions strophiques, mais encore elle se lit parfois à contre-sens. Voir Ps. lv (liv), 20 ; lvii (lvi), 4 ; lxvii (lxvi), 2 ; lxxxvh (lxxxvi), 6 ; Hab, iii, 3, 9.

Conclusion. — Sélah doit être considéré comme une sorte de rubrique musicale, destinée à marquer les divisions des strophes et les pauses du chant psalmique, pauses remplies, dans la liturgie du Temple, par le jeu des instruments, et au défaut de ceux-ci par une modulation vocale ou un refrain. Dans la liturgie chrétienne, le diapsalma servit à la division des psaumes en sections. Il n’en est pas fait usage dans la psalmodie romaine. J. Parisot.

SÉLA’HAM-MAHLEKÔT.nom hébreu du rocher appelé par les Septante raTpà ^|j.Epitj6eï17° et par la Vulgate : Petra dividens. I Sam. (Reg.), xxiii, 28. Voir Pierre 5, 3°, col. 415.

    1. SELAHI##

SELAHI (hébreu : Seilkî ; Septante : SaXî), père de la reine Azuba, qui fut la mère de Josaphat, roi de Juda. II Par., xx, 31. Voir Azuba 1, t. i, col. 1311.

SÉLAi’TES (hébreu : haS-Ëêldnî ; Septante : ô Sr ; -Xwvi), descendants de Séla, fils de Juda et petit-fils de Jacob. Num., xxvi, 20. Voir SélaI.

    1. SELCHA##

SELCHA (hébreu : Salkâh ; Septante : ’EXxâ-SeXà), ville de la tribu de Gad. Deut., iii, 10 ; I Par., v, 11. Ce nom est écrit ailleurs Salécha. Voir Salécha, col. 1369.

    1. SELDEN John##

SELDEN John, jurisconsulte et érudit protestant anglais, né à Salvington, dans le comté de Sussex, le 16 décembre 1584, mort le 30 novembre 1654. Il fut un des hommes les plus instruits de son temps dans les antiquités sacrées et profanes. Il publia de nombreux ouvrages écrits eri-latin et en anglais. Après sa mort, Wilkins recueillit ses Opéra omnia, 3 in-f », Londres, 1726, parmi lesquelles on remarque : De diis Syris syntagmata duo (1617), sur les fausses divinités adorées en Syrie et mentionnées dans l’Écriture ; De successione in bona defuncti ad leges Ebrseorum, publié en 1631 ; une nouvelle édition de cette œuvre imprimée en 1636 contenait en plus De successione in pontificatum Ebrseorum, et le tout fut retouché dans une autre édition en 1638 ; De jure naturali et gentium juxta disciplinant Ebrssorum libri septem, 1640 ; Vxor hebraica ; seude nuptiis et divortiis ex jure civili, id est, divino et talmudico, veterum Ebrœorum 1res libri, 1646 ; De synedriis et prsefecturis juridicis veterum Ebrseorum, 1650. Il y a accepté avec trop de crédulité les dires des rabbins. La plupart de ces ouvrages sont à V Index. On trouve sa biographie dans l’édition de ses Œuvres par Wilkins.

SÉLÉB1N (hébreu : Sa’âlbîn ; Septante : SaXaiuV), ville de la tribu de Dan. Jos., xix, 42. Son nom est écrit ailleurs Salébim. Jud., i, 35 ; III Reg., iv, 9. Voir col. 1369.

    1. SÉLEC##

SÉLEC (hébreu : Séléq ; Septante : EeXt), I Par., Xi, 39), Ammonite (Vulgate : de Ammoni, dans II Reg. (Sam.), xxiii, 27), un des vaillants soldats de David, II Reg. (Sam.), xxiii, 27 ; I Par., xi, 39.

    1. SÉLÉMIA##

SÉLÉMIA, SÉLÉMIAS (hébreu’: Sélémydhû ; dans Jer., xxxvii, 4, 13 ; I Esd., x, 39 ; II Esd., iii, 30 ; sin, 13, Sélémyâh, « récompensé par Yah » ; Septante : SeXejiïai ; , 2eXe|xi’a), nom, dans le texte hébreu, de neuf Israélites. Dans la Vulgate, le nom de deux d’entre eux est écrit Salmias, I Esd., x, 39 (voir col. 1379), et Sélémiaû, I Esd., x, 41.

1. SÉLÉMIA, portier du Temple de Jérusalem. I Par., xxvi ; 14. Il est appelé ilésélémia I Par., xxvi, 1, 2, t. iv, col. 1021 ; Mosollamia, I Par., ix, 21, t. iv,