Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V.djvu/800

Cette page n’a pas encore été corrigée
1565
1566
SÉGOR — SEINS


Palestine, in-8°, Boston, 1841, t. ii, p. 648-651 ; Ad. Neubauer, Çoar, dans Géographie du Talmud, Paris, 1868, p. 256-257 ; de Luynes, Ségor et la Pentapole, dans Voyage d’exploration à la mer Morte, t. 1, Appendice iv, p. 358-375 ; Clermont-Ganneau, Gomorrhe, Ségor et les filles de Lot, dans la Revue archéologique, 1877, p. 193199 ; Birch, Zoar, dans Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, 1879, p. 15-18, 99-101, 144-154 ; Guy le Strange, Zughar and ihe Cities of Lot, dans Palestine under the Moslems ; Londres, 1890, p. 286-292 Max Blankenhorn, Zoar, dans Zeitschrift des deutschen Palestina-Vereins, Leipzig, t. xix (1896), p. 54-55.

L. Heidet. SEGUB (hébreu : Segûb), nom de deux Israélites.

. 1. SEGUB (hébreu : èegûb [keri, Segîb [chethib] ; Septante : He-joiê), le plus jeune fils d’Hiel, qui rebâtit la ville de Jéricho.Il v mourut lorsque son père éleva les portes de la ville, III Reg., xvi, 34, en exécution de la malédiction qui avait été portée contre celui qui entreprendrait de relever Jéricho de ses ruines. Jos., vi, 26.

2. SEGUB (Septante : Eepoy-/ ; À lexandrinus : Eeyo-jë), fils d’Hesron et père de Jaïr, de la tribu de Juda.

I Par., ii, 21, 22.

    1. SÉHÉSIMA##

SÉHÉSIMA (hébreu : Sahâsûmàh [kefîb] ; Sahasinidh [keri], avec hé local ; Septante : SocXeip. xoctà 6aXa<7<rav, la finale a été prise pour riD', yammdh,

T « près de la mer s), localité de la tribu d’Issachar entre le mont Thabor et le Jourdain, à la frontière orientale de cette tribu. Jos., xrx, 22. Le site précis est inconnu.

    1. SÉHON##

SÉHON (hébreu : Sihôn ; Septante : Syiwv), roi des Amorrhéens, du temps de Moïse. Son royaume était situé à l’est du Jourdain et avait Hésébon pour capitale. Num., xxi, 21. C'était un ennemi redoutable pour les Israélites, à qui il barrait l’entrée de la Terre Promise à leur sortie de la péninsule du Sinaï et du pays de Moab. Peu de temps auparavant, il avait conquis sur les Moabites une partie de leur territoire et les avait refoulés au sud de l’Arnon. Les Israélites lui demandèrent le droit de passage, en s’engageant à respecter ses champs et ses vignes et à ne pas boire l’eau de ses puits. Il refusa et marcha contre eux à Jasa. Il fut battu et son royaume, depuis l’Arnon jusqu’au Jaboc et à la frontière des Ammonites, tomba entre les mains de ses vainqueurs, qui célébrèrent cet événement par un chant de triomphe conservé dans le livre des Nombre », xxi, 21-30. C'était, en effet, un grand succès dont nous retrouvons l'écho dans le Deutéronome, i, 4 ; ii, 24-32 ; xxix, , 27 ; xxxi, 4, dans Josué, ii, 10 ; ix, 10 ; xii, 2 ; xiii, 10, 21, 27 ; dans les Juges, xi, 19 ; dans III Reg., iv, 19 ; dans Jérémie, xlviii, 45 ; dans II Esd., ix, 22, et dans les Psaumes cxxxiv (cxxxv),

II ; cxxxv (cxxxvi), 19. Son nom est écrit Séon dans Jérémie, xlviii, 45.

    1. SEIGNEUR##

SEIGNEUR, traduction dans les Septante, Kipioc, et dans la Vulgate, Dominus, du nom propre de Dieu Jéhovah. Voir Jéhovah, t. ut, col. 1220. — Le mot Dominus traduit aussi dans notre version latine l’hébreu 'Adonaï, qui se dit de Dieu, voir À don aï, t. i, col. 223, et'âdôn qui est employé par respect en s’adressant à un personnage respectable ou en parlant de lui. Cf. MaItre 1, 1°, t iv, col. 597. La femme appelle son mari 'âdôn, Gen., xviii, 12, etc. ; les enfants, leur père, Gen., xxxi, 35, etc.

SEIN (hébreu : hob, hôq, héq, hêsén, hosén ; Septante : xoXicoç ; Vulgate : sinus), la partie extérieure du

corps qui est formée par la poitrine et peut être entourée par les deux bras.

1° Au sens propre. le sein de la mère est la place ordinaire des petits enfants. Ruth, iv, 16 ; III Reg., iii, 20 ; xvii, 19 ; Lam., ii, 12. Le nourricier porte aussi l’enfant sur son sein. Num., xi, 12. Cf. Is., lxvi, 12. Une brebis ou des agneaux peuvent être portés sur le sein de celui qui les aime. II Reg., xii, 3 ; Is., XL, 11. C’est de cette manière que les nations ramèneront un jour les exilés d’Israël, Is., xlix, 22. — Reposer sur le sein de quelqu’un, c’est lui être lié par une union légitime, Gen., xvi, 5 ; Deut., xiii, 6 ; xxviii, 54, 56 ; II Reg., xii, 8 ; III Reg., i, 2 ; Cant., i, 12 ; Mich., vii, 5 ; Eccli., ix. 1, ou même illégitime. Prov., v, 20. — À la dernière Cène, saint Jean reposa sur le sein de Jésus, en signe de tendre affection. Joa., xiii, 23.

2° Par extension, on appelle sein la cavité plus ou moins ample formée par la partie antérieure du vêtement. Les Orientaux portent de larges vêtements ordinairement relevés et serrés au moyen d’une ceinture. Ces vêtements ont leur ouverture par devant, de sorte que, entre la poitrine et la robe, sont ainsi ménagées comme des poches dans lesquelles on place les objets les plus divers. Moïse reçut ordre de mettre la main dans son sein et il la retira toute blanche de lèpre, puis guérie. Exod., iv, 6. Celui qui tient la main dans son sein ne peut agir ; il faut qu’il la retire pour faire acte d'énergie. Ps. lxxiv (i.xxiii), 11. On cache dans son sein les objets que l’on veut donner en présents. Prov., XVII, 23 ; xxi, 14. « De là ce geste, si commun chez les Orientaux, de saisir leur vêtement sur la poitrine entre le pouce et l’index de chaque main, et de le secouer pour dire : Je n’ai rien, tu le vois ; — ou bien : Je ne suis pour rien dans.l’affaire dont tu parles ; elle ne me concerne pas. Néhémie fit le même geste dans une circonstance solennelle. Au temps de la famine, il avait promis, lui et les siens, de ne rien réclamer de leurs débiteurs ; les principaux du peuple, assemblés, avaient fait la même promesse, les prêtres l’avaient juré. « Après cela, dit Néhémie, je secouai le vêtement de mon sein et je dis : Que Dieu secoue de la sorte tout homme qui n’accomplira pas cette parole, le rejetant loin de sa maison et le privant du fruit de ses travaux ; qu’ainsi secoué, il reste vide de tous biens. » II Esd., v, 13 ; Jullien, L’Egypte, Lille, 1891, p. 253. On mettait dans son sein des provisions, des épis, Ps. cxxix (cxxviii), 7, ou du grain, Luc, vi, 38, comme font encore les Bédouines d’aujourd’hui. On n’y aurait pu mettre du feu sans brûler ses vêtements. Prov., vi, 27. C’est dans le sein, ou dans un pan de la robe formant poche, qu’on plaçait les cailloux pour tirer au sort. Prov., xvi, 33.

3° À u sens figuré, le sein désigne la conscience, Job, xxxi, 33, 1'âme elle-même, Job, xix, 27 ; Ps.xxxv(xxxiv), 13 ; Eccle., vil, 10. Verser le châtiment dans le sein de quelqu’un, c’est lui faire porter la peine de fautes commises par lui ou par d’autres. Ps. lxxix (lxxviii), 12 ; lxxxix (lxxxvhi), 51 ; Is., lxv, 6, 7 ; Jer., xxxii, 18. — Le fils de Dieu est dans le sein du Père, Joa., i, 18, c’est-à-dire ne faisant qu’un avec lui. — Sur le sein d’Abraham, Luc, xvi, 22, voir t. i, col. 83. — On appelle encore « sein » la cavité d’un char, III Reg., xxii, 35, celle de l’autel, Ezech., xliii, 13, et même une

baie maritime. Act., xxvii, 39.

H. Lesêtre.
    1. SEINE##

SEINE (Vulgate : sagena). Voir Filet, t. ii, col. 2248.

    1. SEINS##

SEINS (hébreu : daddîm, Saddîm ; Septante : naato£ ; Vulgate : ubera, mammse), organes de l’allaitement. Ces organes s’appellent aussi mamelles. Ils se forment au temps voulu, Cant., viii, 8 ; Ezech., xvi, 7, pour préparer la nourriture du petit enfant. L’enfant à la mamelle, Ps. viii, 3 ; Jo., ii, 16, est celui qui n’a pas encore été sevré. Is., xxviii, 9. Voir Sevrage. Job,