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SECRET — SÉDÉCIAS


secret à communiquer pour arriver jusqu’à Églon. Jud., ni, 19. Il ne faut pas révéler le secret du roi, Tob., ii, 17, ni celui de ses amis. Prov., xxv, 9 ; Eccli., xxvii, 17 (19). C’est pourtant ce que font le médisant, Prov., xi, 13, et le bavard. Prov., xx, 19. D’après la Vulgate, « point de secret là où règne l’ébriété. » Prov., xxxi, 4. Au lieu de le-rôznim’ê sêkdr, « aux princes, où est la liqueur ? » elle a lu probablement, en empruntant un mot chaldéen lo’rdzîn’ê sêkar, « point de secrets où est la liqueur. » — On envoie des espions en secret. Jer., ii, 1. Il y en a qui, en secret, font acception des personnes. Job, xiii, 10. Jésus-Christ n’a jamais parlé dans le secret. Joa., xviii, 20.

3° Le lieu secret. — Dieu cache dans le secret de sa tente ceux qu’il veut protéger. Ps. xxvii (xxvi), 5 ; xxxi (xxx), 21. Il voit l’homme qui agit dans le secret. Jer., xxiii, 24. Isaïe, xlv, 19 ; xlviii, 16, n’a point parlé en secret, dans un lieu obscur. Jérémie, xiii, 17, pleure en secret. Celui qui fait le mal, hait la lumière. Joa., m, 20. Malgré les malédictions de la loi, Deut., xxvii, 15, des Israélites se livraient à l’idolâtrie dans le secret. Job, xxxi, 27 ; Ezech., VIII, 12. Le méchant se tient aux aguets dans le secret, Ps. x fxi), 9, comme le lion dans son embuscade. Lam., iii, 10. — Notre-Seigneur veut que, pour éviter la vaine gloire, son disciple fasse l’aumône, prie et jeûne dans le secret, là où le Père des cieux sera seul à le voir. Matth., vi, 4, 6, 18.

H. Lesêtre.
    1. SECRÉTAIRE##

SECRÉTAIRE (hébreu : sôfèr ; Septante : tpxy.j.axe-j « ; Vulgate : scriba), écrivain attaché à la personne d’un, roi ou d’un grand personnage pour rédiger ses lettres, transmettre ses ordres, etc. Voir Scribe, col. 1536.

— Plusieurs secrétaires sont nommés dans la Sainte Écriture : Saraïas, secrétaire de David, II Reg., viii, 17, dont le nom est reproduit sous les formes Siva, II Reg., xx, 25, Susa, I Par., xviii, 16, et Sisa. III Reg., iv, 3 ; Élihoreph et Abia, fils de Saraïas, secrétaires de Salomon, III Reg., iv, 3 ; le secrétaire de Joas, qui, de concert avec le grand-prêtre, comptait l’argent qui était offert au Temple, IV Reg., xii, 10 ; II Par., xxiv, 11 ; Sobna, secrétaire d’Ézéchias, que le roi envoya successivement auprès de l’assyrian Rabsacès et du prophète Isaïe, IV Reg., xviii, 18 ; xix, 2 ; Is., xxxvi, 3, 22 ; xxxvii, 2 ; Saphan, secrétaire de Josias, qui alla trouver le grand-prêtre Helcias de la part du roi, rapporta le livre de la loi nouvellement découvert et le lut devant Josias, IV Reg., xxiii, 3-12 ; II Par., xxxiv, 15, 20 ; Gamarias, fils de Saphan, secrétaire sous Joakim, ainsi qu’Élisama ; tous deux entendent lire les prophéties de Jérémie et le second en donne lecture au roi, Jer., xxxvi, 10, 12, 20-23 ; Jonathan, secrétaire sous Sédécias ; on fait de sa maison une prison pour Jérémie. Jer., xxxvii, 14, 19. Xerxès a des secrétaires pour expédier ses ordres. Esth., iii, 12 ; viii, 9. Samsaï, secrétaire de la province de Syrie pour le compte du roi de Perse, écrit au roi Artaxerxès au sujet de la reconstruction de Jérusalem. I Esd., lv, 8, 9, 17, 23. — Le prophète Jérémie avait pour secrétaire Baruch, qui transcrivait ses oracles. Jer., xxxvi, 26, 32. — Il y avait aussi des secrétaires attachés au service des prêtres et du Temple, Séméias, au temps de David, I Par., xxiv, 6, et des secrétaires surveillant les travaux du Temple sous Josias. II Par., xxxiv, 13. — Les secrétaires écrivaient avec agilité à l’aide du calame. Ps. xlv (xliv), 2. Jérémie, viii, 8, accuse certains secrétaires d’écrire des mensonges. — Sur le magistrat d’Éphèse portant le titre de i-pa^naTe-Jç, voir GRAMMATE, t. iii, col. 294. — Il est possible que plusieurs écrivains sacrés aient eu, comme Jérémie, des secrétaires. Moïse a pu se servir de secrétaires pour rédiger par écrit le Pentateuque. Saint Paul en a eu. Ainsi Tertius a écrit l’Épître aux Romains. Rom., xvi, 22. La première Épltre aux Corinthiens a été écrite par nn secrétaire, puisque l’Apôtre note que la salutation est de

sa propre main. I Cor., xvi, 21. Il en est de même de l’Épître aux Colossiens, iv, 18, et de la seconde aux Thessaloniciens, iii, 17. Silvain a écrit la première Épître de saint Pierre, v, 12.

H. Lesêtre.
    1. SECUNDUS##

SECUNDUS (grec : SexoûvSoç), Thessalonicien qui accompagna saint Paul lorsqu’il partit de Philippes. Act., xx, 4. Il fut probablement un de ceux qui portèrent les aumônes des fidèles de Macédoine à Jérusalem. On trouve le nom de Secundus, avec le nom de Sosipater, voir Sopater, sur une liste de politarques de Thessalonique. Voir Corpus inscriptionum grœcarum, t. ii, n. 1697 ; F. Vigouroux, Le Nouveau Testament et les découvertes modernes, 2e édit., p. 241.

    1. SEDADAH##

SEDADAH (hébreu : $edâddh, avec hé local ; Septante : SapâSax ; Alexandrinus : SaôiBax), localité mentionnée Num., xxxiv, 8, et Ezech., xlvii, 15, pour marquer la limite septentrionale de la Palestine. Quelques critiques, acceptant la leçon Sedâd, ont essayé d’identifier cette localité avec Sadad, sur la route de Riblah à Qaryaten, mais Sadad est trop septentrional et trop à l’est. Le P. Van Kasteren, dans la Revue biblique, 1895, p. 30, a proposé de l’identifier, en acceptant la lecture Sarad, avec Khirbet Serâdâ, au nord i’Abil et à l’est du Merdj Ayûn.

    1. SÉDÉCIAS##

SÉDÉCIAS (hébreu : Çidqîyâhû, Çidqiyâh ; Septante : Ss6ex(a, 2s8£xi’aç), nom de six Israélites dans le texte hébreu, de sept dans la Vulgate. Voir Sédécias 6.

1. SÉDÉCIAS, fils de Chanaana, un des principaux parmi les quatre cents prophètes du roi Achab. III Reg., xxii, 11, 24-25 ; II Par., xviii, 10, 23-24. Quand Achab voulut entreprendre sa campagne contre Ramoth Galaad, ses faux prophèles lui prédirent la victoire. Mais son allié, Josaphat, roi de Juda, demanda au roi d’Israël de consulter un prophète de Jéhovah sur l’issue de la guerre. Michée, fils de Jemla, fut appelé. Pendant ce temps, Sédécias, qui s’était fait des cornes de fer, disait à Achab : « Avec ces cornes, tu frapperas les Syriens » qui se sont emparés de Ramoth. A son arrivée, Michée annonça d’abord ironiquement la victoire à Achab, mais il ajouta aussitôt qu’il voyait Israël errer comme un troupeau sans pasteur et il dénonça les mensonges de ses faux prophètes. Sédécias irrité frappa alors Michée sur la joue ; celui-ci lui répondit en lui annonçant qu’il serait réduit à se cacher. Nous ne savons plus rien sur Sédécias. Voir Michée 1, t. iv, col. 1062.

2. SÉDÉCIAS (hébreu : Sidqîydhû ; Septante : SeSs xîccç), dernier roi de Juda (598-587). — Sédécias était fils de Josias, roi de Juda, Jer., xxxvii, 1, frère de Joachaz, qui eut comme lui pour mère Amital, fille de Jérémie de Lobna, IV Reg., xxlll, 31 ; xxiv, 18, et oncle de Joachin. Ce dernier venait d’être emmené captif à Babylone avec un grand nombre de ses sujets. Voir Jéchonias, t. iii, col. 1210. Nabuchodonosor, qui tenait alors Juda dans une étroite vassalité, donna lui-même pour successeur à Joachin un prince de la famille royale, un fils de Josias appelé Mathanias, Malnydhû, « don de Jéhovah », dont il changea le nom en celui de Çidqiyâhû, « justice de Jéhovah », pour bien marquer que le nouveau roi était sa créature. Le pharaon Néchao avait naguère procédé de même lorsque, substituant à Joachaz son frère Éliacim, il avait changé son nom en celui de Joakim. IV Reg., xxiii, 34. Le petit royaume de Juda se trouvait alors en effet comme écrasé entre les deux grandes monarchies d’Egypte et de Chaldée. Pour le moment, la lutte entre ces deux empires avait assuré l’avantage aux Chaldéens. Le salut de Juda n’eût pu être procuré que par Tinter-