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SÉCHÉNIA — SECRET


    1. SÉCHÉNIA##

SÉCHÉNIA, SÉCHÉNIAS (hébreu : Sekanyâh), nom de huit Israélites dans la Vulgate. En hébreu deux d’entre eux sont appelés Sekanyâhû. Un neuvième, II Esd., xil, 3, est nommé en latin Sébénias. Voir Sébénias 2, col. 1551..

1. SÉCHÉNIAS (Septante : 2e-/eW<xç), fils d’Obdia et père de Sémaïa, descendant de Zorobabel et de David. IPar., iii, 21-22.

2. SÉCHÉNIA (hébreu : Sekanyâhû ; Septante : EE-/svtaç), chef de la dixième classe des vingt-quatre familles sacerdotales du temps de David. I Par., xxiv, 11.

3. SÉCHÉNIAS (hébreu : Sekanyâhû ; Septante : Ee^ovi’ac), prêtre qui vivait sous le règne d’Ezéchias, un de ceux qui furent chargés de distribuer à leurs frères dans les villes sacerdotales la part qui leur revenait des offrandes faites au Temple. II Par., xxxi, 15.

4. SÉCHÉNIAS (Septante : Sayavîac), ancêtre d’une famille dont cent cinquante membres retournèrent de la captivité de Babylone en Palestine avec Esdras.

I Esd., viii, 3.

5. SÉCHÉNIAS (Septante 2e-/sv ! ac), chef d’une famille dont trois cents descendants, sous la conduite d’Ezéchiel, retournèrent de captivité en Palestine avec Esdras. I Esd., viii, 5.

6. SÉCHÉNIAS (Septante : Seyevc’n ; ), fils de Jéhiel, des fils d’Élam, qui vivait du temps d’Esdras et lui proposa de couper court à l’abus des mariages étrangers contractés après le retour de la captivité de Babylone. IEsd., x, 2.

7. SÉCHÉNIAS (Septante : Sey.evfa ; ), père de Sémaïa. Sémaïa était gardien de la porte orientale du Temple et travailla à la reconstruction des murs de Jérusalem après le retour de la captivité de Babylone.

II Esd., iii, 29.

8. SÉCHÉNIAS (Septante : Se/eviac), fils d’Aréa et beau-père de Tobie l’Ammonite, du temps de Néhémie. II Esd., vi, 18.

    1. SÉCHERESSE##

SÉCHERESSE (hébreu : bassoréf, héreb, horéb, yabbâS ; Septante : àëpoxt’a, $ipôv, Çrpac-i’a ; Vulgate : siccitas, arida), absence d’humidité. La sécheresse est mentionnée dans la Sainte Écriture comme état normal, comme état transitoire ou comme fléau.

1° Par comparaison avec la mer, la terre est appelée yabbâs, (|ï)pi, arida), ce qui est sec. Gen., i, 9, 10 ; Matth., xxiii, 15. Cf. Jon., i, 9, 13 ; ii, 11. Le rivage est un endroit sec par rapport au fleuve. Exod., iv, 9 ; Tob., vi, 4. Certaines parties du continent sont particulièrement désolées par la sécheresse et forment des déserts arides. De là des noms comme ceux de Arabah, « terre stérile », voir Arabah, t. i, col, 820, Horeb, « terre sèche », voir Horeb, t. iii, eol. 753 ; Désert, t. ii, col. 1387. Les terres desséchées sont appelées hnrbdh, Èori’jo : , desertum. Is., xlviii, 21.

2° Il y a sécheresse relative et momentanée quand les eaux se retirent du lit de la mer ou d’un fleuve pour donner passage à des hommes, comme il arriva à la mer Rouge, Exod., xiv, 16, 21, et au Jourdain pour les Hébreux, Jos., iii, 17, puis pour Élie et Elisée. IV Reg., ii, 8, 14. À la demande de Gédéon, la rosée laissa à sec tantôt la toison et tantôt l’aire qui était dessous. Jud., vi, 37, 39.

3° La sécheresse est parfois une calamité par laquelle Dieu châtie les hommes. Les Hébreux infidèles auront

à souffrir h-éréb, èps6t(71j.d ?, sestus, la sécheresse, Sidddfôn, àveixoç60p ; a, aer corruptus, le charbon qui ronge les grains, etyerdqôn, wy.pa, rubigo, la nielle qui fait périr les végétaux. Deut., xxviii, 22. En Palestine, la pluie est de nécessité absolue à certaines époques. Voir Pluie, col. 470. Sans elle, il.n’y a pas de récolte et la famine en est la conséquence. Voir Famine, t. iii, col. 2173. Au temps d’Achab, Élie annonça une terrible sécheresse sans pluie ni rosée. III Reg., xvii, 1. Le fléau dura trois ans et demi. Jacob., v, 17, 18 ; III Reg., xviii, 41-46. Isaïe, l, 2, dit que Dieu enverra une sécheresse telle que la mer et les fleuves n’auront plus d’eau et que les poissons périront. Jérémie, xiv, 3-6, décrit en ces termes les effets d’une sécheresse :

Les grands envoient les petits chercher de l’eau ;

Ceux-ci vont aux citernes, ne trouvent pas d’eau,

Reviennent avec des vases vides,

Confus et honteux, et se couvrent la tête.

A cause du sol crevassé, faute de pluie sur la terre,

Les laboureurs confondus se couvrent la tête.

La biche dans la campagne met bas

Et abandonne ses petits, parce qu’il n’y a pas d’herbe ;

Les onagres, sur les hauteurs, aspirent l’air comme des chacals,

Leurs yeux s’éteignent, parce qu’il n’y a pas de verdure.

Cf. Joël, i, 18 ; Am., IV, 7 ; Agg., i, 11.

L’homme qui se confie en lui-même sera comme celui qui habite les lieux déserts et desséchés. Par contre, celui qui a confiance en Jéhovah sera comme l’arbre planté au bord des eaux : son feuillage reste vert, il ne s’inquiète pas de l’année de sécheresse et il ne cesse de porter du fruit. Jer., xvii, 5-8.

H. Lesêtre.
    1. SÉCHIA##

SÉCHIA (hébreu : ëobyâh’; plusieurs manuscrits : Sokyâh, Sokyâ’; Septante : Xoc6ti), fils du benjamite Saharaïm, né dans le pays de Moab ; sa mère s’appelait Hodès. Voir Saharaïm, col. 1360.

    1. SÉCHRONA##

SÉCHRONA (hébreu : Sikrônâh) à la pause ; Septante : Soxx&’û) Àlexandrinus : ’Axxaptovâ), ville de la frontière septentrionale de la tribu de Juda. Jos., xv, 11. Elle était située entre Accaron et le mont Baalah, à l’est de Jabnéel. Le site est inconnu.

    1. SECRET##

SECRET (hébreu : sâd, sêtér, ta’âlumâh ; chaldéen : ’"i’àz ; Septante : pj(rrrçpiov, xpu7rTov, xpuçLov, xexpyp.uivov ; Vulgate : arcanum, secretum, absconditum, absconsum, sacramentum), ce qui est caché et ne peut ou ne doit pas être connu. Ce mot désigne trois sortes de choses cachées.

1° Les choses inconnaissables par elles-mêmes. — Il y a les secrets de la sagesse de Dieu, c’est-à-dire les choses que Dieu seul connaît, Job, xi, 6, les secrets de l’avenir, Dan., xiii, 42, les secrets du gouvernement divin, Eccli., xi, 4 ; Luc, xix, 42, les secrets de la vie divine, Eccli., xlhi, 36 ; II Cor., xii, 4, les secrets de la nature, Job, xxviii, 11 ; Is., xlv, 3, les secrets des cœurs que Dieu connaît, Ps. XLiv (xlhi), 22, et qu’il manifestera un jour. I Cor., iv, 5. Le Seigneur révèle ses secrets à ses prophètes, Am., iii, 7, et à ceux qui en sont dignes. Eccli., iv, 21. Il a révélé à Daniel les secrets des songes. Dan., ii, 18, 19, 29, 30, 47 ; iv, 6 ; v, 12 ; Ezech., xxviii, 3. Notre-Seigneur a révélé tous les secrets utiles au salut de l’homme. Matth., xiii, 35 ; Marc, iv, 22 ; Luc, viii, 17 ; xii, 2 ; Joa., xv, 15 ; Eph., i, 9 ; iii, 3, 9.

2° Les choses confidentielles. — Le mot sôd signifie originairement « divan », puis « conseil », ou réunion de ceux qui prennent place sur le divan, enfin, par extension, « secret », c’est-à-dire ce qui se traite au conseil et ne doit pas être divulgué. Grand fut l’émoi du roi de Syrie quand il apprit que tout ce qu’il décidait dans son conseil était connu d’Elisée, qui en informait le roi d’Israël. IV Reg., vi, 8-12. Aod prétexte un