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SCULPTURE


endroit profane de la contrée. Josèphe, Bell, jud., II, x, 4. De là l’antipathie absolue des Juifs pour les trophéeset lea enseignes militaires dans lesquels entraient des figures sculptées. Josèphe, Ant. jud., XV, viii, I ; XVIII, iii, 1 ; v, 3 ; Bell, jud., II, rx, 2. Sur l’ordre du sanhédrin, on détruisit par le feu le palais que le tétrarque Hérode avait bâti à Tibériade, parce qu’il était

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331. — Chapiteau d’un hypogée juif. D’après la Bévue biblique, 1899, p. 300.

décoré de figures d’animaux. Josèphe, Vit., 12.- On supposait d’ailleurs que la Loi n’interdisait que les représentations d’hommes ou celles d’animaux réels. Josèphe, Ant. jud., III, vi, 2. Par égard pour le préjugé des Juifs, Hérode s’abstint de faire représenter des figures humaines ou animales sur ses monnaies. Le tétrarque Hérode Philippe II, puis Agrippa I er et Agrippa II se le permirent. Les procurateurs eux-mêmes ne mirent que des emblèmes végétaux sur les monnaies de cuivre

332. —’Ornement d’un soffite d’un hypogée juif D’après la Revue biblique, 1899, p. 300.

qu’ils frappèrent pour l’usage du pays. Voir Monnaie, t. iv, col. 1246-1250. Mais les monnaies d’or et d’argent frappées en dehors de la Palestine y circulaient libre-ment, bien qu’elles portassent l’image de l’empereur. Matth., xxii, 20 ; Marc, xii, 16 ; Luc, xx, 24. Seule, une petite monnaie de cuivre, datant probablement des dernières années d’Hérode I er, porte un aigle. On sait que sur la fin de son régne, le prince tenait beaucoup moins compte des idées de ses sujets. Cf. Th. Reinach, Les monnaies juives, Paris, 1887, p. 32. Il avait aussi fait placer sur la porte du Temple un grand aigle d’or que des zélateurs de la Loi abattirent un jour. Josèphe, Ant. jud., XVII, vi, 2 ; Bell, jud., i, xxxii, 2..On constate néanmoins que la Loi n’était pas toujours comprise d’une manière aussi étroite. Sur le château fort, tout entier de marbre blanc, dont les restes subsistent encore au delà du Jourdain, à Araq-el-tmir, l’ornementation comportait d’énormes animaux sculptés. Josèphe, Ant. jud., XII, iv, 11, en attribue la construction à

Jean Hyrcan. Il esta croire que l’édifice est antérieur à ce prince, qui n’aurait fait que le réparer et l’occuper. Cf. Revue biblique, Paris, 1893, p. 140 ; Schùrer, Geschichte des jûdischen Volkes im Zeit. J. C, t. ii, p. 49. Hérode-A grippal" fit reproduire en sculpture l’image de ses filles. Josèphe, Ant. jud., XIX, ix, 1. Les Juifs de la dispersion admettaient volontiers les images

333. — Ossuaire en pierre blanche. D’après la Revue biblique, 1904, p. 262.

d’animaux dans l’ornementation de leurs monuments. Cf. Schûrer, Ibid.

4° Dans sa restauration du Temple, Hérode dut naturellement s’abstenir de froisser les idées reçues parmi les Juifs de son temps. La sculpture, réduite au minimum, ne comporta probablement que les ornements essentiels à l’aspect archictectural du monument. Josèphe, Bell, jud., V, v, 2, dit que les colonnes de marbre blanc qui constituaient les portiques étaient polies avec soin mais n’avaient reçu aucune décoration de peinture ou de sculpture. Les portes étaient ornées

334. — Couvercle d’un sarcophage juif. D’après V. Ancessi, Atlas, pi. xix.

de plaques d’or et d’argent ; mais seule la porte principale du Temple proprement dit avait pour décorer son sommet une gigantesque vigne d’or, dont les grappes avaient la hauteur d’un homme. Josèphe, Bell, jud., V, v, 4 ; Ant. jud., XV, xi, 3. Ailleurs cependant, Josèphe, Ant. jud., XV, XI, 5, dit que les colonnes des portiques du Temple, que trois hommes pouvaient embrasser de leurs bras, avaient des chapiteaux corinthiens sculptés d’une manière admirable, et que les boiseries de la toiture étaient ornées de sculptures en haut relief de différentes formes. Cette décoration sculpturale ne