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SCIE — SCORPION


par elle-même ; elle n’a pas à s’élever contre celui qui la meut. Is., x, 15. — Isaïe, xxviii, 27, dit qu’on ne foule pas la nigelle avec le traîneau, harûs. Les versions traduisent ce mot par ux>.71pôTri ?, « dureté », et serra, « scie ». Ailleurs, il parle d’un chariot à deux tranchants, ba’al pîfiyôt ; les versions en font un chariot 7rpi<ro)poe : ?T| ; , « semblable à une scie », habens rostra serrantia, « ayant des éperons en forme de scies ».

323. Soie égyptienne.

D’après Wilkinson, Manners, t. iii, pi. lxii.

Is., xli, 15.-t. L’Épitre aux Hébreux, xi, 37, mentionne des serviteurs de Dieu qui ont été sciés, èirp ! (18r|(Tav, secti sunt. La tradition range le prophète Isaïe parmi les victimes de ce supplice. Voir Isaïe, t. iii, col. 944.

H. Lesêtre.
    1. SCIENCE##

SCIENCE (hébreu : da’af ; Septante :-fvw<Ti< ; ), un des dons du Saint-Esprit, qui éclaire l’homme par la grâce sur la nature de Dieu et sur nos devoirs envers lui. Is., xi, 2. — Dans son acception générale, le mot scientia dans la Vulgate a les différentes acceptions de ce mot, connaissance des choses par la raison, l’observation, l’expérience, etc., et il s’applique aussi à Dieu. I Sam. (I Reg.), ii, 3 ; Jac, I, 5. Sur l’omniscience de Dieu, voir Jéhovah, viii, t. iii, col. 1240. — L’Écriture recommande particulièrement la science des choses saintes et de la religion. Prov., ix, 10 (cf. xxx, 3) ; Sap., x, 10 ; Ps.’cxviii (cxix), 66 ; Mal., ii, 7 ; Ose., iv, 6, etc. — Sur l’arbre de la science du bien et du mal dans le paradis terrestre, voir t. i, col. 896.

    1. SCIO DE SAN MIGUEL Philippe##

SCIO DE SAN MIGUEL Philippe, traducteur de la Bible en espagnol. Voir Espagnoles (Versions) de la Bible, t. ii, col. 1962-1963.

    1. SCORIE##

SCORIE (hébreu : sîg [chethîb], sûgr/pluriel, siggîm, sigîm, siggîm), matière qui se sépare pendant la fusion des métaux que l’on purifie. Ce mot est employé métaphoriquement dans l’Écriture pour exprimer ce qui est sans valeur. Il est appliqué Ps. cxix (cxviii), 119, aux méchants ; à Israël infidèle, Is., i, 2-2, 25 ; Ezech., xxii, 18, 19. L’argent qui n’est pas encore purifié est appelé késéf sigîm, « l’argent des scories ». Prov., xxvi, 25. Le Sage recommande de séparer les scories de l’argent. Prov., xxv, 4.

1. SCORPION (MONTÉE DU), montée qui marquait la frontière méridionale de la Palestine. Num., xxxiv, 4 ; Jos., xv, 3 ; Jud., i, 36. Voir Acrabim, t. i, col. 151.

2. SCORPION (hébreu : ’aqràb, correspondante l’assyrien akrabu ; Septante : <yxopiuioç ; Vulgate : scorpio), nom d’un animal, d’un fouet et d’une machine.

I. Scorpion, animal. — 1° Histoire naturelle. — Le scorpion (fig. 324) appartient à la classe des arachnides,

bien qu’il ait les apparences d’un crustacé. En avant de la bouche, il dispose de deux palpes. munies de pinces analogues à celles des homards. Le corps, composé de segments distincts, comprend un tronc pourvu de huit pattes, un abdomen uni au tronc dans toute sa largeur, une queue longue et grêle, formée de six articles dont le dernier s’effile en pointe aiguë. Cette pointe, appelée dard, a vers sa base deux orifices d’où sort un liquide venimeux sécrété par un appareil spécial. Le scorpion est vivipare et Carnivore ; il se nourrit de vers, d’insectes, de sauterelles et, au besoin, de ses semblables. Il vit sous les pierres, dans les troncs d’arbres et même dans l’intérieur des maisons. Le scorpion d’Europe, scorpio flavicaudus, est brun et n’a guère plus de 3 centimètres de long ; sa piqûre est rarement dangereuse. Le scorpion d’Afrique, scorpio occitanus, est d’un gris roussâtre et atteint jusqu’à 15 centimètres. Sa piqûre peut causer de désagréables accidents, si on ne la combat par la succion, la cautérisation ou par une application d’ammoniaque. Cf. Tertullien, Scorpiace, l, t. ii, col. 121, 122. — Dans l’énu 324. — Scorpion.

mération des mésaventures qui menaçaient le soldat égyptien, on notait celle-ci : « Un scorpion le blesse au pied et son talon est percé par la piqûre. » Papyrus Anastasi III, pi. vi. Le scorpion pullule dans la presqu’île Sinaïtique. Il abonde en certains endroits de la Palestine. Avant de dresser une tente, il faut avoir soin de retourner toutes les pierres si l’on ne veut s’exposer à leurs attaques. On en compte au moins huit espèces, dont la couleur et la dimension varient. La plus dangereuse est noire et a 15 centimètres de long. Cf. Tristram, The natural History of the Bible, Londres, 1889, p. 303. Les Arabes distinguent surtout deux espèces, le noir et le chaqrâ, dont la piqûre est rarement mortelle. Cf. Revue biblique, 1903, p. 246. Il y avait, à la frontière méridionale de la Palestine, une montée d’Acrabim, qui devait son nom à la quantité de scorpions qu’on y rencontrait. Voir Acrabim, 1. 1, col. 151. De Saulcy, Voyage autour de la mer Morte, Paris, 1853, t. ii, p. 77, dit, en parlant de l’Ouad-ez-Zouera, au sud-ouest de la mer Morte : « Je défie que l’on retourne un caillou du Nedjd, je dis un seul caillou, sans trouver dessous un de ces désobligeants animaux. Dans notre tente même, ces vilaines bêtes que nous dérangeons se promènent de ci, de là. Au reste, l’habitude est une seconde nature…Il y a un mois, la vue d’un scorpion m’agaçait cruellement les nerfs ; aujourd’hui son apparition, même inopinée, ne me cause plus la moindre émotion, et je marche dessus fort tranquillement. Ceci revient à dire que, sans aimer plus tendrement les scorpions, je ne m’en effraie plus. » C’est donc que, pour l’ordinaire, le danger couru n’est ni extrêmement grave, ni sans remède. Quand ils ne trouvent pas de pierres pour s’abriter, les scorpions se creusent dans le sol des galeries en zigzag, communiquant avec l’extérieur par de petites ouvertures d’en-