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SCEPTRE — SCHEGG


attribué à Dieu. Ps. xlv (xliv), 7 ; Esth., xiv, 11 ; Ezech., XX, 37. — Le sceptre symbolise la primauté de la tribu de Juda, Gen., xlix, 10 (voir Juda 6, t. iii, col. 1770) ; Num., xxiv, 17 ; l’autorité de Joseph sur toute l’Egypte, Sap., x, 14, et les différents pouvoirs que Dieu abaissera, parce qu’ils sont ennemis de son peuple. Is., ix, 4 ; Ezech., xix, 11, 14 ; xxx, 18 ; Hab., m. 14 ; Zach., x, 11 ; Eccli., xxxv, 23. Les rois d’Egypte, dont le sceptre est ainsi menacé par Dieu, aimaient à porter cet insigne de la puissance souveraine. La Bibliothèque nationale conserve un sceptre égyptien (fig. 321) en terre vernissée et très soigneusement travaillé. — Le sceptre de fer, Ps. ii, 9, est le symbole d’un pouvoir exercé durement.

H. Lesêtre.

SCEVA (Nouveau Testament : Σϰευᾶς), grand-prêtre (ἀρχιερεύς) juif, dont les sept fils essayèrent d’exorciser les démons à Éphèse au nom de Jésus. Act., xix, 14. Ce fut sans succès. Un des possédés leur répondit : « Je connais Jésus et je connais Paul, mais vous, qui êtes-vous ? » et il chassa deux d’entre eux nus et blessés de la maison. Cet événement produisit une grande impression. On apporta à l’Apôtre des livres magiques, d’une valeur de 50 000 drachmes (environ 45 000 francs), et on les livra aux flammes. Act., xix, 14-19. Voir Magie, t. iv, col. 567.

SCHAF1R, ville. Mich., i, 11. Voir Saphir 2.

    1. SCHALLÉKETH##

SCHALLÉKETH (hébreu : Sallékêt ; Septante : ἡ πυλὴ παστοφορίου ; Vulgate : porta quæ ducit [ad viam ascensionis], une des portes du Temple de Jérusalem. I Par.-, xxvi, 16. Elle était placée à l’ouest de la cour extérieure, derrière l'édifice du temple proprement dit, là où est aujourd’hui Bâb es-Silsiléh. Voir Jérusalem, t. iii, col. 1355.

SCHANZ Paul, théologien catholique allemand, né le 4 mars 1841 à Horb dans le Wurtemberg, mort à Tubingue le 1er juin 1905. Après avoir commencé ses études classiques dans sa ville natale, il les acheva à Rottweil ; puis il suivit les cours de philosophie et de théologie à l’université de Tubingue, où il conquit le grade de docteur avec un grand succès. Le 10 août 1866, il fut ordonné prêtre à Rottenbourg. Après quelques mois de vicariat à Schramberg, il fut appelé, en 1867, à l’internat théologique de Tubingue, comme répétiteur de mathématiques. En octobre 1870, il passa au gymnase supérieur de Rottweil, avec le titre de professeur de mathématiques et de sciences naturelles. Le 21 janvier 1876, il fut chargé d’enseigner l’exégèse du Nouveau Testament à la Faculté catholique de l’université de Tubingue, en remplacement de son maître Aberle ; enfin, au printemps de 1883, il échangea sa chaire d'Écriture sainte contre celle de dogme, où il succéda à Kuhn. Durant l’année scolaire 1899-1900, il remplit les fonctions de recteur de l’université de Tubingue. — Il a composé, sur les questions bibliques et en particulier sur les évangiles, plusieurs ouvrages remarquables, dans lesquels, tout en se conformant d’une manière très fidèle à la tradition, il adopte une méthode franchement scientifique. Nous citerons de lui : Die Komposition des Matthäusevangeliums, in-4°, Tubingue, 1877 ; Das Aller des menschlichen Geschlechts, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1895 ; Commentar über das Evangelium des heiligen Matthäus, in-8°, Fribourg-en-Br., 1879 ; Commentar über das Evangelium des heil. Markus, in-8°, Fribourg-en-Br., 1881 ; Commentar über das Evangelium des heil. Lukas, in-8°, Tubingue, 1883 ; Commentar über das Evangelium des heil. Johannes, in-8°, Tubingue, 1884-1885. Le Dr Schanz a aussi publié de nombreux articles scripturaires dans le Literarischer Handweiser de Munster-en-Westphalie, dans la Literarische Rundschau de Fribourg-en-Brisgau, dans la revue Natur und Offenbarung, et surtout dans la Theologische Quartalschrift de Tubingue. — Voir A. Koch, Zur Erinnerung an Paul von Schanz, dans la Theol. Quartalschrift, 1906, p. 102-123 ; Beilage zur (Münchener) allgemeinen Zeilung, 15 juin 1905, et aussi Reden gehalten am 3. Juli 1905 anlässlich der Beisetzung der sterblichen Hülle des hochw. H. Dr Paul von Schanz, Stuttgart, in-8°, 1905.

L. Filliok.

SCHEAR JASUB (hébreu : Še’âr Yâšûb ; Septante : ἡ ϰαταλεφθεὶς Ἰασούϐ ; Vulgate : qui derelictus est Jasub), fils du prophète Isaïe, qui accompagna son père quand il alla à la rencontre du roi Achaz au champ du Foulon. Is., vii, 3. Voir Champ 3, t. ii, col. 529. Ce nom était prophétique, comme devait l'être celui de son frère, Maher-schalal-khasch-baz (t. iv, col. 577) ; il annonçait par sa signification : « le reste reviendra ou se convertira », que Juda, après avoir été frappé et captif pour ses péchés, aurait un reste qui reviendrait à la terre de ses pères. Is., x, 20-22.

SCHEGG Pierre Jean, théologien catholique allemand, né le 6 juin 1815, dans la petite ville de Kaufbeuren en Bavière, mort à Munich, le 9 juillet 1885. Il fit ses études classiques à Kempten, puis il suivit les cours de philosophie et de théologie à Dillingen et à l’université de Munich, de 1832 à 1837. Il fut ordonné prêtre en 1838. Après avoir fait du ministère pastoral pendant quelques années, 1838-1842, il se lança dans l’enseignement exégétique et philologique, sous l’impulsion du Dr Haneberg (t. iii, col. 416). En 1843, il fut nommé répétiteur pour l’exégèse biblique au lycée de Freising ; il devint professeur titulaire en 1847. Il fut appelé à l’université de Wurtzbourg, en 1868, comme professeur d’exégèse pour le Nouveau Testament et de langues orientales. Quatre ans après, en 1872, on lui offrait, à la Faculté de théologie à Munich, la chaire d'Écriture sainte, devenue vacante par la mortde Reithmayr(t. v, col. 1031), et il occupa ce poste jusqu'à sa mort. Durant l’année scolaire 1881-1882, il remplit les hautes fonctions de Rector magnificus à l’université de Munich. — Le Dr Schegg a publié un assez grand nombre d’ouvrages sur les matières qui furent l’objet de son cours pendant ses quarante-deux ans d’enseignement. On a de lui : 1° sur l’Ancien Testament, Die Psalmen übersetzt und erklärt fur Verständniss und Betrachtung, 3 in-8°, Munich, 1845-1847 ; 2e édit., 1857 ; Der Prophet lsaias übersetzt und erklàrt, 2 in-8°, Munich, 1850 ; Die Geschichte der letzten Propheten, ein Beitrag zur Geschichte der biblischen Offenbarung, 2 in-8°, Ratisbonne, 1853-1854 ; Die kleinen Propheten übersetzt und erklärt, 2 in-8°, Ratisbonne, 1854 ; Das hohe Lied Salomons von der heiligen Liebe, in-8°, Munich, 1885 ; — 2° sur le Nouveau Testament, Evangelium nach Matthäus übersetzt und erklärt, 3 in-8°, Munich, 1856-1858 ; Evangelium nach Lukas übersetzt und erklärt, 3 in-8°, Munich, 1861-1865 ; Evangelium nach Markus übersetzt und erklärt, 2 in-8°, Munich, 1870 ; Sechs Bücher des Lebens Jesu, 2 in-12, Fribourg-en-Brisgau, 1874-1875 ; Evangelium nach Johannes übersetzt und erklàrt, 2 in-8°, Munich, 1878-1880, ouvrage publié d’après les notes' de Haneberg ; Das Todesjahr des Königs Herodes und des Todes Jesu Christi, in-8°, Munich, 1882 ; Jacobus der Bruder des Herrn und sein Brief, in-8°, Munich, 1883 ; — 3° sur d’autres sujets bibliques, Gedenkbuch einer Pilgerreise nach dem heiligen Land über Aegypten und dem Libanon, 2 in-12, Munich, 1867 ; Biblische Archäologie, ouvrage publié après sa mort par J. B. Wirthmûller, 2 in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1887. Malgré certaines longueurs et quelques opinions originales, l’auteur interprète les saints Livres d’une manière remarquable. —