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SAMARIE


à Achab qu’il y périrait. Quelque temps après, le cadavre de ce roi était ramené sanglant sur son char à Samarie pour y être enseveli. Le char et les armes de ce prince lurent lavés à la piscine et les chiens léchèrent son sang, comme le Seigneur l’avait annoncé, xxii, 1-38 ; cf. xxi, 19 ; II Par., xviii. Voir Achab, t. i. col. 421-424.

— Deux ans plus tard, Élie se laissait amener à Samarie par le troisième groupe de cinquante hommes envoyés par Ochozias pour le prendre. Le fils et successeur d’Achab (897-896) était tombé de la fenêtre de sa chambre haute et était malade. Le prophète venait lui déclarer qu’il ne quitterait plus son lit, mais y mourrait. IVReg., i. — Un des premiers actes du règne de Joram (896-874), frère et successeur du précédent, fut d’enlever

Baal : il brûla ses simulacres, et rasa son temple, x, 1-27. Jéhu régna vingt-huit ans (884-856) à Samarie et y fut enseveli, ꝟ. 35-36. — Pendant le règne de son fils Joachaz (856-840), le culte d’Astarté persista à Samarie, xiii, 6. Sous Joas, fils et successeur de Joachaz (840-824), le prophète Elisée tomba malade, à Samarie, de la maladie dont il mourut. Le roi Joas étant venu le visiter, le prophète lui promit qu’il serait trois fois victorieux de la Syrie. Ayant vaincu Amasias, roi de Juda, le roi Joas fit transporter à Samarie tout l’or, l’argent et les vases du temple de Jérusalem qu’il avait pillé, avec les trésors royaux et les otages qu’il avait pris, xiv, 14 ; II Par., xxv, 24. Joas fut enseveli à Samarie, dans le tombeau des rois d’Israël. IV Reg., xïv,

288. — Colonnade de Sébastiyéh (d’est en ouest). D’après une photographie de M. L. Heidet.

la statue de Baal élevée à Samarie par son père, iii, 2. Sous ce prince et après l’enlèvement d’Élie, le prophète Elisée vint se fixer à Samarie, II, 25 ; c’est là que Naaman, général de l’armée de Syrie, vint le trouver. Voir Naaman, 3, t. i, col. 427. — Pris par les hommes d’armes du roi de Syriç à Dothaïn, le prophète les frappa d’aveuglement et les amena de là à Samarie où il dissipa leur illusion. Après leur avoir fait servir à boire et à manger, il les renvoya à leur maître, vi, 8-23. — Découragé pour un temps, le roi de Syrie, Benadad, ne tarda pas à réunir une nouvelle armée pour venir assiéger une seconde fois Samarie. Le siège dura longtemps et la famine devint affreuse. Une panique mit les Syriens en fuite, comme l’avait prédit Elisée, VI, 24-33 ; vu. Voir Elisée, t. ii, col. 1694.

2° Sous la dynastie de Jéhu. — Soixante-dix des descendants d’Achab vivaient à Samarie. Jéhu, après avoir tué Joram, de sa main, à Jezrahel, écrivit à leurs gouverneurs et aux anciens de la capitale de lui apporter leurs têtes. Les ayant reçues, il se dirigea vers Samarie, où il fit son entrée sur son char. Il extermina tous ceux qui avaient quelque affinité avec la maison d’Achab : les prophètes, les prêtres et les sectateurs de

16. — Son fils Jéroboam II y régna glorieusement en. viron un demi-siècle (824-772) et y fut aussi enseveli, ꝟ. 16, 24-29.

3° Sous les derniers rois d’Israël. — Après la mort de Jéroboam, Samarie ne fut plus guère qu’un champ de compétitions pour le trône et de régicides. Zacharie, fils du précédent, y périt après six mois de règne, victime d’une conjuration formée par Sellum qui le tua. xv, 10. Sellum porta la couronne un mois et fut assas. sine à Samarie par Manahem de Thersa qui prit sa place et régna dix ans (671-761), ꝟ. 14-17. Phacéia, son fils, occupa le trône deux ans (761-759) et fut assassiné au palais par Phacée, fils de Romélie, chef de l’armée, qui avait comploté contre lui pour prendre sa place. En même temps périrent Argob et Aria avec cinquante Galaadites, ꝟ. 25. Phacée, ayant battu Achaz, roi de Juda, lui fit un grand nombre de prisonniers qu’il voulut emmener à Samarie, mais il leur rendit la liberté sur l’intervention du prophète Obed. II Par., xxviii, 8-15. Phacée régnait depuis vingt ans à Samarie, quand Osée, fils d’Éla, conspira contre lui et le fit périr (729). IV Reg., xv, 30. — Jusqu’à ce jour, Samarie n’avait pas vu encore les Assyriens, bien qu’ils