Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V.djvu/716

Cette page n’a pas encore été corrigée
  • 397

SALPHAAD — SALUTATION

1398

gées de se marier dans leur propre tribu, ce que firent les filles de Salphaad.

    1. SALSOLA KALI##

SALSOLA KALI, plante dont les anciens extrayaient la soude. Voir Soude.

    1. SALTUS##

SALTUS (hébreu : Ya’ir ; Septante : 'Ioci’p), père d’Elhanan. La Vulgate a traduit le nom hébreu de Ya’ir par Saltus (voir Jaïr 4, t. iii, col. 1110), et Elhanan par Adeodatus. Voir t. i, col. 215.

SALU (hébreu : Sdlu ; Septante : SaXpKov), père de Zambri, de la tribu de Siméôn, Num., xxiii, 14. Il est appelé Salomi dans I Mach., ii, 26. Voir Salohi 2 ; Zambri 1.

    1. SALUMITH##

SALUMITH (hébreu : Selômîf ; Septante : SaXwu.ei'6), fille de Dabri, de la tribu de Dan, qui avait épousé un Égyptien, et dont le fils fut lapidé comme blasphémateur dans le désert par ordre de Moïse. Lev., xxiv, 10-23.

    1. SALUSA##

SALUSA (hébreu : SilMh ; Septante : EocXio-â), le neuvième fils de Supha, de la tribu d’Aser. I Par., vii, 37.

    1. SALUT##

SALUT, SALUTATION (grec : àir7rao-u.ôç ; Vulgate : salutatio), témoignage de respect ou d’amitié donné à

28 ï.

Orientaux baisant la main à un souverain et se prosternant devant lui.

l’arrivée, à la rencontre ou au départ d’une personne. — L’hébreu n’a pas de substantif pour nommer la salutation. On se sert habituellement du verbe bardk, « bénir », et quelquefois du verbe sâ'al, « demander des nouvelles », Gen., xliii, 27 ; Exod., xviii, 7 ; Jud., xviii, 15 ; I Reg., x, 4 ; xvii, 22 ; xxx, 21 ; Jer., xv, 5, pour indiquer la salutation. On emploie aussi le mot Mlôm, « paix », qu’on adresse en signe de salut. Voir Paix, t. iv, col. 1960 ; Politesse, t. v, col. 505. . 1° La Sainte Écriture note les salutations des parents de Rébecca à leur fille qui les quitte, Gen., xxiv, 60 ; de Joseph à ses frères, Gen., xxxvii, 14 ; xliii, 27 ; de Jacob au pharaon à son arrivée et au départ. Gen., XLVH, 7, 10 ; de Moïse à son Jjeau-père, Exod., xviii, 7, de Josué aux tribus transjordaniques à leur départ, Jos., xxii, 6, 7 ; de Saül à Samuel, 1 Reg., xiii, 10 ; xv, 13 ; de David à différentes personnes, I Reg., xvii, 22 ; xxv, 5 ; xxx, 21 ; II Reg., vi, 20 ; du roi d'Émath à David, II Reg., viii, 10 ; d’Absalom aux Israélites dont il brigue la faveur en leur tendant la main et en les baisant, II Reg., xv, 5 ; du peuple qui prend congé de Salomon après la dédicace duTemple, III Reg., viii, 66 ;

des frères d’Ochozias qui viennent saluer les fils d’Achab, IV Reg., x, 13 ; de Tobie à l’ange et de l’ange à Tobie, Tob., v, 6, 11 ; des Syriens à Judas Machabée, I Mach., vii, 29 ; des prêtres de Jérusalem à Nicanor-, I Mach., vii, 33 ; de Jonathas au roi de Syrie, I Mach., xi, 6, et aux Spartiates, I Mach., xii, 17, etc. Il était honteux de ne pas répondre au salut de quelqu’un. Eccli., xli, 25.

Bénir son prochain à haute voix et de grand matin Est réputé comme une malédiction. Prov., xxvii, 14.

Cette salutation exagérée et intempestive cause en effet plus d’ennui que d’agrément à celui qui en est l’objet. 2° À l'époque évangélique, les salutations étaient fort cérémonieuses, comme elles le sont encore aujourd’hui en Orient (fig. 284 et 285). Elles comportaient des formules assez longues, des baisers, des prosternements, des embrassements des mains, des genoux et des pieds, etc. Cf. Jer. Kidduschin, ꝟ. ^, ^Bab.Kethuboth, ꝟ. 63, 1. Il ne fallait pas être très pressé pour subir toutes ces formalités. En envoyant son serviteur Giézi pour remplir une mission urgente, Elisée lui avait dit : « Si tu rencontres quelqu’un, ne le salue pas ; et si quelqu’un te salue, ne lui réponds pas. » IV Reg., iv, 29. Notre-Seigneur recommande de même aux prédicateurs de l’Evangile de ne saluer personne en route, Luc, x, 4, c’est-à-dire de ne se laisser arrêter par

285.

Orientaux s’embrassant comme amis ; un intérieur s’inclinant devant son supérieur.

aucune formalité inutile. Par contre, il veut qu’ils saluent la maison dans laquelle ils entrent. Matth., x, 12. À tous ces disciples, il enseigne qu’ils ne doivent pas se contenter de saluer leurs frères, ce que les païens font eux-mêmes. Matth., v, 47. Il suit de là qu’ils doivent aussi saluer tous les hommes, bien qu’ils soient séparés d’eux par la nationalité, la religion, les intérêts, etc. Cependant saint Jean défend dédire ^àfpstv, ave, « salut », aux docteurs hérétiques, parce que ce serait participer à leurs œuvres mauvaises, II Joa., 10, 11. Cette recommandation part du même principe que celle de saint Paul, qui ordonne de cesser toutes relations avec les impudiques, non ceux du monde, « autrement il faudrait sortir du monde », mais ceux qui sont chrétiens. I Cor, v, 10, 11. Notre-Seigneur remarque aussi que les pharisiens sont très avides de salutations sur la place publique, et il ne veut pas que ses disciples imitent cette vanité. Matth., xxiii, 7 ; Marc, xii, 38 ; Luc, xi, 43 ; xx, 46.

3° Plusieurs salutations remarquables sont rapportées dans le Nouveau Testament. L’ange Gabriel salue Marie : xa'.pe, ave ; « salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, tu es bénie » ou « sois bénie entre les femmes », et Marie se demande ce que signifie cette