Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V.djvu/704

Cette page n’a pas encore été corrigée
1373
1374
SALEM — SALIVE


des Septante, que la ville qu’ils appellent Salem est placée entre Sichem et Samarie ; cela semble indiquer qu’elle est entre ces deux villes et dans leur voisinage, situation qui ne convient par à Silo, laquelle est plus bas et au sud. Dans ce cas, Salem serait le village de Salim à l’est de Sichem. Voir Salem 2.

    1. SALEMOTH##

SALEMOTH (hébreu : Selômôf, Septante : SaXw[xtib), lévite, père de Jahath et fils d’Isaari ou plutôt descendant d’Isaar, petit-fils de Lévi. Il était chef d’une famille de Lévites, du temps de David. Voir Isaari, t. iii, col. 936. I Par., xxiii, 18 ; xxiv, 22, 23. Dans le premier passage, le nom est écrit Salomith.

    1. SALEPH##

SALEPH (hébreu : Sâléf ; Septante : S 2)s<f), le second des fils de Jeclan, fils d’Héber, descendant de Sem. Gen., x, 26 ; I Par., I 20. Les Saléphites habitèrent dans l’Arabie le district appelé encore aujourd’hui Salfiéh. Voir Jectan, t. iii, col. 1214, 2.

    1. SALICORNE##

SALICORNE, une des plantes d’où les Hébreux tiraient la soude. Les espèces Salicorna fructuosa et Salicorna herbacea croissent sur les bords de la mer Morte. Voir Soude. E. Levesqle.

    1. SALIM##

SALIM, nom de deux localités dans la Vulgate.

1. SALIM (hébreu : Sa’âlim ; Septante : Se-faXîfi), territoire qui tirait sans doute son nom des chacals qui abondaient dans cette région. I Reg., (I Sam.), ix, 4. Saùl alla chercher an cet endroit et dans les lieux voisins les ànesses perdues de son père. L’identification en est incertaine, comme celle des autres lieux mentionnés dans le même passage. D’après quelques commentateurs, Salim n’est pas différent de Salébim (Sélébin), dans la tribu de Dan. Voir Salébim. Eusèbe et saint Jérôme, Onomasi., édit. Larsow et Parthey, p. 318, 319, placent Salim (Saalim) à sept milles à l’ouest d’Éleuthéropolis, mais on pense généralement que cet emplacement est trop éloigné.

2. SALIM (grec : SstXsfpi). localité près de laquelle se trouvait Ennon où saint Jean-Baptiste baptisait. Le site en est incertain. Voir Ennon, t. ii, col. 1809.

    1. SALINES##

SALINES (grec : toû àXôç XiVvai, « marais de sel » ; Vulgate : salinse), marais dans lesquels le sel se dépose, par évaporation de l’eau qui le contient en dissolution. Il y avait des marais de ce genre dans la vallée qui est au sud de la mer Morte, le lïhor. II Reg., viii, 13. Dans sa description de la nouvelle Terre Sainte, Ézéchiel, xlvii, 11, dit que les parties de la mer Morte qui ne seront pas assainies seront abandonnées au sel et deviendront des salines. Les princes prélevaient un impôt sur le produit des salines. Démétrius remit à Jonathas celui qui frappait les marais salants de Palestine. I Mach., xi, 35. H. Lesètre,

SALINES [VALLÉE DES] (hébreu : Gê’Mélah ; Septante : reoEXItt, reu.$XlB. xoiXôcc ™v &X<T>v, çàpa-jÇ tc5v â>à>v ; Vulgate : Vallis Salinarum), vallée ou ravin tirant son nom des monceaux de sel qui y étaient accumulés. L’Écriture parle d’une seule vallée des Salines, selon les uns, de deux vallées, selon les autres.

1° David, d’après le récit de II Sam. (Reg.), viii, 13, remporta une grande victoire sur Âram ; d’après I Par., xvin, 42 ; cf. Lix (lx), 2, sur ±.dom dans la vallée des Salines. La confusion si facile entre les deux lettres hébraïques i, d, et 1, r, explique cette variante importante. D’après un grand nombre d’interprètes, c’est la leçon Édom, ait>, qu’il faut lire dans les Rois, et non mx, Aram, et dans cette hypothèse, la vallée des Salines où se livra la bataille n’est pas différente de celle où le roi

Amasias battit plus tard les Édomiles. D’après d’autres, on doit conserver la leçon Aram, qui s’accorde mieux avec l’ensemble du récit et la vallée des Salines où l’armée de David triompha peut être es-Sabk, au sudestd’Alep. R. von Riess, Bibel. Atlas, l’édit., 1887, p.26. 2° Nous lisons dans IV Reg., xiv, 7, qu’Amasias, roi de Juda, battit les Édomites dans la vallée des Salines, et les Paralipomènes, II, xxv, 11-12, racontant le même événement avec plus de détails ! disent : « Amasias… alla dans la vallée des Salines et il battit dix mille hommes des fils de Séir. Et les fils de Juda en saisirent dix mille vivants, et ils les menèrent au sommet d’un rocher, d’où ils les précipitèrent et tous périrent. » Le IVe livre des Rois dit qu’Amasias donna à ce rocher le nom de Jectéhel. On croit assez communément que « le rocher », has-Séla’, désigne la ville de ce nom, Pétra. L’emplacement de la vallée des Salines est généralement cherché aux environs de la mer Morte, en particulier au sud, à Djebel es-Sebcha. R. von Riess, Bibel.-Atlas, p. 26. Il est difficile de concilier les deux opinions : si la bataille fut livrée près de la mer Morte, comment supposer que c’est du haut des rochers de Pétra que les Édomites furent précipités par les soldats d’Amasias, car la distance est trop considérable pour que ces derniers les aient poursuivis si loin. Il semble donc nécessaire d’admettre ou que la bataille n’eut point lieu près de la mer Morte ou que Séla’ne désigne pas Pétra. Les données scripturaires sont trop indéterminées pour l’identification certaine de la vallée des Salines.

    1. SALIS À##

SALIS À (hébreu : Salisâh ; Septante : SaXissâ), pays que traversa Saùl lorsqu’il cherchait les ânesses perdues de son père Cis. I Reg. (Sam.), ix, 4. L’identification en est incertaine, Saùl alla d’abord de Gabaa de Benjamin au nord ou au nord-ouest à la montagne d’Ephraïm, puis à la terre de Salisa et ensuite â la terre de Salim et à la terre de Jémini ou de Benjamin au sud, mais ces déterminations générales, quoique circonscrivant dans des limites assez restreintes les recherches de Saûl, sont insuffisantes jusqu’ici pour retrouver avec certitude les localités désignées. On a proposé de reconnaître dans Salisa le territoire de Baalsalisa (t. i, col. 1341), malheureusement la situation de Baalsalisa est elle-même incertaine, quoiqu’il y ait des probabilités en faveur de Khirbel Sirisia. Voir 1. 1, col. 1342.

    1. SALIVE##

SALIVE (hébreu : rîr ; Septante : TrrûeXov ; Vulgale : saliva, spulum), liquide sécrété dans la bouche par des glandes spéciales appelées salivaires. Elle est formée d’eau en majeure partie et contient différents sels, entre autres du chlorure de sodium, et en outre des matières organiques, spécialement une substance azotée, appelée.ptyaline, qui favorise fa conversion des matières féculentes ou amylacées en glucose. La salive a un double rôle : chimiquement, elle aide à la transformation des substances nutritives ; physiquement, elle facilite la gustation, la mastication et la déglutition des aliments, elle maintient la souplesse des organes intérieurs de la bouche, surtout de la langue et des cordes vocales. Les glandes salivaires fonctionnent sous l’influence de nerfs qui exagèrent ou modèrent fa production de la salive. Les émotions qui ébranlent le système nerveux exercent donc une influence sur cette production de la salive. Sous le coup de certaines émotions, les glandes cessent de fonctionner et la bouche devient sèche ; dans d’aulres conditions, il y a surproduction de salive, « l’eau vient à la bouche » de quelqu’un qui pense à un aliment agréable, comme s’il s’apprêtait déjà à le manger. — La langue se colle au palais dans les grandes douleurs, Ps. xxii (xxi), 16 ; cxxxvii (cxxxvi), 6, parce que l’activité des glandes sa-