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SAISONS — SALAMIEL


prenant 235 lunaisons ou 19 années solaires, après lesquelles les nouvelles et les pleines lunes arrivent aux mêmes jours. Il est possible que l’auteur de la Sagesse

ait eu aussi ce cycle en vue.

H. Lesêtre.
    1. SALABONITE##

SALABONITE (hébreu : hâ-Sa’albônî ; Septante : 6 SaXaëwvsfcr, ?, dans les Rois ; 6 SaXaëwvf, dans les Paralipomènes), originaire de Salabon, qui est probablement la même ville que Salébim ou Sélébin. Salabon était la patrie d’Éliaba (t. it, col. 1666), un des trente braves de David. II Reg., xxiii, 32 (Vulgate : de Salaboni) ; I Par., xi, 33 (Vulgate : Salaboniles). Salabon n’est pas nommée sous cette forme dans l’Écriture. Voir Salébim.

    1. SALAÏ##

SALAÏ (hébreu : Silhî ; Septante : 2a).ai’, Sa). ! , SaXaiâ), père d’Azuba, femme du roi de Juda, Asa, et mère du roi Josaphat. IV Reg., xxii, 42 ; II Par., xx, 31. Le père de la reine-mère n’est pas nommé ordinairement dans l’Écriture : il n’y a d’exception que pour Salai, Abessalom (Absalom), III Reg., xv, 2, à cause de sa célébrité, et Achab avec Amri, père et ancêtre d’Athalie, IV Reg., viii, 18, 26, pour expliquer la méchanceté de cette reine. Il y a donc lieu de penser que Salaï avait été un homme d’importance.

    1. SALAIRE##

SALAIRE (hébreu : ’é{ndh, mehîr, maàkoréf, po’al, pe’ullâh, sâkàr ; Septante : [iisÈô. ; , nc’o6u(ji.a ; Vulgate : merces), ce qu’on donne à un ouvrier pour prix de son travail. — 1° Jacob servit Laban pendant sept ans, en stipulant que, pour salaire, il recevrait Rachel. Gen., xxix, 15-18. Trompé par Laban, il servit sept autres années pour obtenir le salaire convenu. Gen., xxix, 27, 28 ; xxxi, 7, 41. À ces quatorze années, il en ajouta six autres pendant lesquelles il s’assura, pour son salaire, un nombreux troupeau. Gen., xxx, 28-34 ; xxxi, 41. — 2° La loi mosaïque prescrivait de payer le salaire du mercenaire le soir même. Lev., xix, 13 ; Deut., xxiv, 15. D’ordinaire, en effet, le mercenaire n’avait pas d’avances et il attendait son salaire pour vivre. Job, xiv, 6. Un esclave, pour le même salaire, fournissait deux fois le travail d’un mercenaire. Deut., xv, 18. Cela ne devait pas tenir à ce que, de l’esclave, on exigeât deux fois plus de travail ; l’esclave en effet ne devait pas être traité durement, mais comme un mercenaire à l’année. Lev., xxv, 53. Peut-être l’esclave, pour le même travail, recevait-il moitié moins, parce qu’en même temps il était vêtu et nourri. Son salaire, représenté par ce que le maître lui accordait au moment de sa libération, Deut., xv, 13, 14, pouvait très bien n’équivaloir qu’à la moitié du salaire d’un mercenaire pour le même laps de temps. — Il était absolument interdit d’offrir au Temple le salaire de la prostitution. Deut., xxiii, 18. Cf. Ezech., xvi, 33 ; Ose., il, 12 ; ix, 1 ; Mich., i, 7. La plupart des temples ido-Iâtriques tiraient au contraire de la prostitution une partie de leurs ressources. Voir Prostitution, col. 765.

— 3° La loi sur les salaires est rappelée de temps en temps dans la Sainte Écriture. L’ouvrier attend son alaire, Job, vii, 2, il y a droit. Luc., .x, 7 ; I Tim., v, 18. Il faut le payer sans tarder. Tob., iv, 15. Malheur à qui ne le paie pas comme il le doit. Jer., xxii, 13. Dieu punira ceux qui extorquent à l’ouvrier son salaire. Mal., iii, 5. Saint Jacques, v, 4, dit à ce sujet aux riches injustes : « Voici que crie le salaire dont vous avez frustré les ouvriers qui ont fauché vos champs, et les cris des moissonneurs sont parvenus aux oreilles du Seigneur des armées. » — 4° Plusieurs salaires sont mentionnés : celui que la fille du pharaon promet à la nourrice du jeune Moïse, Exod., ii, 9, celui du prêtre de Michas, Jud., xviii, 4, celui des charpentiers envoyés à Salomon par Hiram, III Reg., v, 6, celui que les prêtres réclament injustement pour enseigner, Mich.,

m, 11, celui que Tobie offre au guidede son fils, Tob., v, 4, 14, celui des vignerons, Matth., xx, 8, et des moissonneurs. Joa., iv, 36. Les salaires faisaient défaut au retour de la captivité. Zach., viii, 10. Pendant qu’on tardait à reconstruire le Temple, rien ne profitait aux Juifs et « le mercenaire mettait son gain dans une bourse trouée. » Agg., i, 6. Nabuchodonosor n’a recueilli aucun salaire de sa campagne contre Tjr, Ezech., xxix, 18, mais le salaire acquis par cette ville passera aux serviteurs de Jéhovah. Is., xxiii, 17, 18. Les trente pièces reçues par Judas et employées à l’acquisition du champ d’Haceldama sont appelées un « salaire d’iniquité ». Act., i, 18. — 5° On n’a que fort peu de renseignements sur le taux du salaire chez les Hébreux. Le salaire du mercenaire ne devait guère dépasser le prix de ce qui était nécessaire à la vie pendant une journée, puisque la loi jugeait qu’il lui était nécessaire chaque soir. Lev., xix, 13 ; Deut., xxiv, 15. Le pasteur du troupeau reçoit pour son salaire trente sicles d’argent, environ 85 francs, sans doute pour toute une saison ; mais il trouve ce prix dérisoire et le jette au potier dont le service est moins dur et qui n’a pas à passer les nuits. Zach., xi, 12, 13. Cf. Van Roonacker, Les chapitres ix-xiv du livre de Zacharie, dans la Revue biblique, 1902, p. 179-181 ; Les douze petits prophètes, Paris, 1908, p. 676.. Le code d’Hammourabi, art. 273. 274, fournit quelques indications, malheureusement incomplètes, sur le salaire des ouvriers. Le journalier à l’année reçoit 6 Se d’argent par jour les cinq premiers mois, et seulement 5 les sept autres mois. Le briquetier et le tailleur d’habits ont 5 se d’argent par jour, le charpentier 4, d’autres seulement 3, et, parmi ces derniers, probablement le maçon. À l’époque évangélique, le salaire d’unejournce de vigneron était d’un denier, soit 87 centimes de notre monnaie. Matth., xx, 2, 9, 10, 13. À Athènes, à l’époque de Périclès, un artisan ne gagnait guère qu’une drachme, soit 97 centimes par jour. Des scieurs de pierre et d’autres ouvriers employés à la construction recevaient la même somme ; un aide-maçon n’avait que trois oboles ou 48 centimes et un portefaix quatre oboles ou 64 centimes. Cf. P. Guiraud, La vie privée et la vie publique des Grecs, Paris, 1894, p. 198 ; Gow-Reinach, Minerva, Paris, 1890, p. 89. La moyenne des salaires en Palestine ne semble donc pas avoir été très différente de ce qu’elle était dans le monde gréco-romain.

— 6° Le nom de salaire est quelquefois donné à un châtiment. David paie le salaire à ceux qui lui annoncent la mort de Saül en les taisant mourir. II Reg., iv, 10. Jéhovah paie le salaire aux ennemis du juste en les enveloppant de sa malédiction. Ps. cv (civ), 20. Callisthène et ceux qui avec lui avaient brûlé les portes du Temple furent brûlés dans une maison où ils s’étaient réfugiés et reçurent ainsi leur juste salaire. II Mach., vin, 33. D’autres fois, ce mot désigne la récompense que Dieu réserve à ceux qui le servent. Is., xl, 10. — « Il n’y a plus de salaire pour les morts, puisque leur mémoire est oubliée. » Eccle., ix, 5. Cela signifie qu’ils ne peuvent plus compter jouir de quoi que soit sur la terre, et « ils n’auront plus jamais aucune part à ce qui se fait sous le soleil. » Eccle., ix, 6.

H. Lesêtre.
    1. SALAMIEL##

SALAMIEL (hébreu : Selumi’êl ; Septante : Sa).a(xtr, ).), fils de Surisaddaï, Num., i, 6 ; ii, 12 ; chef de la tribu de Siméon, à l’époque de l’Exode, ii, 12 ; vii, 36, 41 ; x, 19 ; qui présida au dénombrement de sa tribu, i, 6 et fit des olfrandes pour la construction du Tabernacle comme les autres chefs de tribu, vil, 36, 41. Il*fut un des ancêtres de Judith., viii, 1 (texte grec ; la Vulgate porte Salathiel, mais c’est la leçon du grec qui parait être la véritable), car la Vulgate elle-même porte que Salathiel descendait de Siméon et, quoiqu’elle ajoute que ce Siméon était fils de Ruben [tandis que