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SAINTETÉ _ SAISONS

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dissin, ~Studien zur seniitiscken Religionsgeschichte, t. ii, 1878, p. 3-142 ; Issel, Der Begrift der Heiligkeit im Neuen Testament, 1887.

    1. SAISONS##

SAISONS, périodes qui se succèdent régulièrement dans le cours de chaque année, mais sont différemment caractérisées, suivant le pays, par la longueur des jours et des nuits, l’accroissement ou la diminution de la chaleur, les phénomènes météorologiques, etc. — En Egypte, où tout se règle d’après l’inondation du Nil on ne connaissait que trois saisons de quatre mois, celle des eaux, Sait, celle de la végétation, pirouit, et celle de la moisson, sômou. Cf. Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, Paris,

280. — Calendrier agricole Israélite. D’après la Revue biblique, 1809, p. 213.

1895, t. i, p. 207. Elles recommençaient leur cours aux premiers jours d’août. En Chaldée, l’hiver se fait à peine sentir ; il pleut beaucoup en novembre et en décembre, les pluies diminuent ensuite jusqu’en mai et l’été se poursuit jusqu’en novembre, avec une chaleur lourde, humide et accablante. Cf. Olivier, Voyage dans l’empire othoman, Paris, 1802-1807, t. ii, p. 381, 382, 392, 393. Il n’y a donc, à proprement parler, que deux saisons. Il en est à peu près de même enPalestine ; on n’y connaît que deux saisons, l’été, qui commence avec la récolte d’avril et dure jusqu’à la première pluie, en novembre, et l’hiver ou saison pluvieuse, qui occupe le reste de l’année. Les quatre saisons des Grecs et des Latins ne figurent donc pas toutes au même titre dans la Bible. L’automne n’est mentionné que par saint Jude, 12. Voir Automne, t. i, col. 1278. Sur les autres saisons, voir Été, t. ii, col. 1996 ; Hiver, t. iii, col. 724 ; Printemps, t. v, col. 677. — En 1908, M. Macalister a trouvé à Gézer une plaque calcaire de m 108, m 070, sur laquelle était gravé un calendrier agricole israélite, datant probablement du vi « siècle (fig. 280). Voici comment le P. H. Vincent, dans la Revue biblique, 1909, p, 243-269, propose de lire et d’interpréter

le texte : 1. yerahin, pour yerahayîn’ose/ (avec forme plurielle archaïque en iii) : deux mois, récolle (d’arriére-saison, 15 sept.-15 nov.) ; — 2. yerahin zéra’: deux mois, semailles (15 nov.-15 janv.) : — 3. yerahin léqéS : deux mois, végétation printanière (15 janv.15 mars) ; — i.yérah éséd péëéf (un mois, coupe du lin (15 mars-15 avril) ; —5. yérah qâsir ie’orim : un mois, moisson de l’orge (15 avril-15 mai) ; — 6. yérah qesirîn kullam : un mois, les moissons, elles toutes (15 ma115 juin) ; — 7. yeral.ùn mmir ; un mois, cueillette (ou fruits spéciaux, vendange, 15 juin-15août) ; — 8. yérah gais : un mois, récolte des fruits (figues, etc., 15 août15 sept.). Cette division correspond très exactement aux opérations agricoles telles qu’elles se succèdent dans les plaines du littoral méditerranéen. Aux environs de Jérusalem, elles retardent d’une quinzaine de jours. La tablette de Gézer nous renseigne ainsi sur la manière dont les Israélites répartissaient leurs travaux agricoles à travers les saisons. Les trappistes d’Amwâs suivent exactement, aujourd’hui encore, le même calendrier pour l’ordre et l’époque de leurs cultures. Cf. Revue biblique, 1909, p. 269. Il est à croire que la tablette déterminait quasi-officiellement l’époque des différentes opérations agricoles, comme il se fait dans les pays où l’intérêt commun demande que tous les cultivateurs agissent de concert. — Après le déluge, Dieu promet que désormais les saisons se suivront avec régularité, « semailles et moisson, froid et chaud, été et hiver ». Gen.,-vin, 22. Job, xxxvi, 27-xxxvii, 21, décrit les différents phénomènes atmosphériques qui caractérisent les saisons. C’est Dieu qui « change les moments et les temps », Dan., ii, 21 ; aussi invite-ton à bénir le Seigneur les divers météores qui se succèdent à travers les saisons, « pluie et rosée, vents, feux et chaleurs, froid et chaud, rosée et givre, gelées et frimas, glaces et neiges, éclairs et nuages. » Dan., iii, 64-73. — La succession des saisons est réglée par le cours apparent du soleil. L’auteur de la Sagesse, vii, 18, 19, prête à Salomon la connaissance de tout ce qui concerne les mouvements des astres,

Le commencement, la fin et le milieu des temps, Les retours périodiqnes, les vicissitudes des temps, Les cycles des années

Le commencement, la fin et le milieu des temps se rapportent sans doute, d’une manière générale, aux différents phénomènes astronomiques d’après lesquels on divise le temps, la révolution annuelle du soleil et la révolution mensuelle de la lune. Les « retours périodiques » semblent être ceux des solstices et ceux des équinoxes. Deux fois l’an, le soleil traverse l’équateur pour passer de l’hémisphère austral à l’hémisphère boréal, le 20 ou 21 mars, et de l’hémisphère boréal dans l’hémisphère austral, le 22 ou 23 septembre. La saison plus chaude est, pour chaque hémisphère, celle où le soleil est de son côté. Trois mois après l’équinoxe, le soleil arrive à son éloignement maximum de l’équateur, le 20 ou 21 juin dans l’hémisphère boréal, qui a alors les plus longs jours, le 20 ou 21 décembre dans l’hémisphère austral, ce qui donne les jours les plus courts dans l’hémisphère boréal. Le soleil parait rester quelque temps stationnaire à ces points extrêmes, ce qui leur a fait donner le nom de solstices. Les solstices et les équinoxes étaient bien connus des anciens et leur servaient à diviser Tannée. — Les cycles des années, àvia-JTwv xijx).cii, peuvent s’entendre de différentes périodes astronomiques. Lc, s Égyptiens avaient le cycle sothiaque de 1460 années. Voir Année, t. i, col. 640. Chez les Chaldéens, on connaissait le cycle de 223 lunaisons, au bout desquelles les éclipses de lune se reproduisaient régulièrement. Cf. Maspero, Histoire ancienne, t. i, p. 776. En 433 avant Jésus-Christ, le grec Méton découvrit le cycle lunaire, com-