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SABAOTH — SAËATHAÏ


10 ; vii, 18, etc. Le mot Sabaoth n’est jamais employé seul comme nom de Dieu dans l’Écriture, mais comme complément ; ce n’est que par oubli du sens du mot qu’il a été pris plus tard comme nom propre par quelques écrivains grecs, par exemple, Orac. Sibyll.,

I, 304.

1° Emploi. — Sabaoth est précédé ordinairement de « Jéhovah » quand il est appliqué à Dieu. Voir Jéhovah, t. iii, col. 1221, tableau, col. iv).’Âdônâï est quelquefois placé devant Yehôvdh ha$-Sebâ’ô(, Is.. iii, 15 ; xiii, 15 ; Amos, ix, 5, etc. ; ou bien hâ’-Adôn, 1s., i, 24 ; xix, 4 ; hâ-Adôn Yehôvdh Seba’ôt ; dans d’autres passages, nous lisons : Yehôvdh’Elôhê Sebdôt, II Sam., v, 10 ; I(III) Reg., xix, 10, 14 ; Ps. lxxxix, 9 ; Jer., v, 14 ; xv, 16 ; xxxv, 17 ; xxxviii, 17 ; xliv, 7 ; Ose., xii, 6 ; Amos, m, 13 ; iv, 13 ; v, 14, 15, (16 suivi de’Adànaï) 27 ; vi, 8,

II. Nous trouvons : Yehôvdh’Èlôhîni Seba’ôt (au lieu d’i ?(o71ê), Ps. lix, 6 ; Lxxx, 5, 20 ; lxxxiv, 9 ; ’Adônaï "ie’iôvâh’Elôhê has-Seba’ôt, Amos, iii, 13 ; ’Elôhîm, Seba’ôt (sans Yehôvdh), Ps. lxxx, 8, 15. Ce nom est surtout fréquent dans les prophètes. Voir le tableau, t. iii, col. 1221. On ne le rencontre ni dans le Pentateuque, ni dans Josué, ni dans les Juges.

2° Signification. — N2X, employé comme nom commun, signifie « une multitude organisée, d’où armée », Num., i, 3 ; xxxi, 36 ; Deut., xxiv, 5, et, par extension, une troupe, une armée au figure : c’est ainsi que les anges ou les troupes angéliques sont appelés Sebâ’ha$sdmaim, l’armée céleste, I (III) Reg., xxii, 19 ; II Par., xviii, 18 ; Ps. ciii, 21 ; cxlviii, 2 ; cf. Jos., v, 14, 15 ; oipactà ojpàvioî, mililia cselestis, Luc, ii, 13 ; les astres sont aussi nommés seb’d haS-sdmaîm, Jer., xxxiii, 22 ; cf. Is., xl, 26 ; xlv, 12, etc. ; Matth., xxiv, 9 (oef 8’jvdtp.si ; tmv o-jpocvûv = ye6’d has-sàmâim, les Septante ayant plusieurs fois traduit sâbd’par Savait ; dans l’Ancien Testament). Les écrivains sacrés, en appelant Dieu Yehôvdh Seba’ôt, nous le représentent donc ayant sous ses ordres, pour exécuter ses volontés, une armée céleste, comme les rois de la terre ont une armée terrestre, et c’est peut-être pour ce motif que cette appellation n’apparait en Israël qu’après l’institution de la royauté. L’armée céleste dont Jéhovah est le Dieu est surtout l’armée angélique, comme l’admettent la plupart des interprètes, quoiqu’il soit en même temps le Dieu des astres dont il est le créateur. Il ne faut donc pas entendre par Sabaoth les armées d’Israël, iii, non plus, l’ensemble des choses créées, comme semblent l’avoir compris les Septante, qui ont traduit Yehôvdh Sebâ’ôf par Kjpioç nscTraxpârwp, « tout-puissant », II Reg., v, 10 ; vii, 8, 26, etc. Voir Gesenius, Thésaurus, p. 1146. On trouve d’ailleurs aussi dans les Septante KûpcoçSa6aw6, I Reg, , i, 3, 11 ; xv, 2 ; xvii, 45 ; Is., i, 9 ; vi, 15, etc., K-jpio ; râv cuvajiéuv, « Seigneur des armées », IV Reg. ; In, 14 (hébreu : Yehôvdh Sebâ’ôf ; Vulgate : Dominus exercituum). F. Vigouroux.

    1. SABARIM##

SABARIM, nom, dans la Vulgate, de deux localitéj qui ont une dénomination différente dans le texte hébreu.

1. CABARIM (hébreu : has-Sebarim, « brèches » ; les Seplante [et le TargumJ prennent ce mot pour un nom commun et traduisent (ruvérpi^acv, « ils mirent en pièces » ), localité des environs de Haï (t. iii, col. 398). Josué ayant envoyé de Jéricho trois mille hommes pour s’emparer de Haï, les habitants les repoussèrent « t les poursuivirent jusqu’à Sabarim en frappant les fuyards. Jos., vii, 5. Cette localité était donc située sur la route qui descendait de Haï à la vallée du Jourdain, mais son emplacement précis n’est pas connu.

2. SASARIM (hébreu : Sibraim ; Septante : [ ; ]’Egpa|inXiii ».], les noms propres contenus, dans le ꝟ. 16

d’Ézéchiel, xlvii, ont été mal coupés), une des localités qui marquent la frontière idéale de la Palestine, au nord, dans le partage de la Terre Sainte par Ézéchiel, xlvii, 16. Sabarim était située entre la frontière de Damas et la frontière d’Émath, mais le site est inconnu. On a proposé d’identitier Sabarim avec Zéphrona, Num., xxxiv, 9, qui, d’après quelques géographes, est la Safrânéh actuelle à l’est de l’Oronte, sur la route de Homs à Hamah, ou avec Schomeriyéh à l’est du lac de Homs. Le P. J. P. van Kasteren, La Frontière septentrionale de la Terre Promise, dans la Revue biblique, 1895, p. 24, 31, identifie le Sabarim d’Ézéchiel avec le Khirbet Senbariyéh, au pied de l’Hermon, à l’ouest de Banias, sur le Nahr Hasbani.

    1. SABATH##

SABATH (hébreu : Sebdt ; Septante : Eagâr ; en babylonien : sa-ba-tu), onzième mois de l’année Juive, de trente jours. Zach., i, 7 ; I Mæh., xw, 14. Voir Buxtorf, . Lexic. chald. talni., 1869, col. 1148. If correspondait à la dernière partie de janvier, et à la première partie de février. Voir Calendrier, t. ii, col. 66.

    1. SABATHA##

SABATHA (hébreu : Sabfdh, Gen., x, 7 ; Sabfâ’,

I Par., 9 ; Septante : Saôarrâ, Saêa-râ), Je troisième des cinq tils de Chus, descendant de Cham, dont la postérité habita probablement la côte méridionale de l’Arabie. Les opinions des géographes sont très diverses au sujet de l’endroit précis de la région de Sabatha.La plupart reconnaissent les traces de la tribu cousebite dans le nom de la ville de Sabalha, ville commerciale importante de l’Arabie heureuse. Ptolémée, VI, 7, 38 ; Peripl. , édit. Mûller, dans les Geogr. min., p. 278, 279, etc. Strabon, XVI, IV, 3, fait de Sagatâ la capitale des XaTpa|i.<<>T ! Tac ; Pline, H.N., vi, 32, 155, dit qu’elle renfermait soixante temples : À tramilæ (aujourd’hui Hadramaut), quorum caput Sabota (Sabatha), sexaginta templa mûris includens. Cf. xii, 32. Ed. Glaser, Skizze der Geschichte und Géographie des Arabiens, t. ii, 1890, p. 252, identifie Sabatha avec Dhu’l Sabtd, a côlé d’El-Abatir, dans l’Yémamah, mais cette identification est très conleslable.

    1. SABATHACA##

SABATHACA (hébreu : Sabtekd’; Septante^ Saëa6axà, Gen., x, 7 ; SEgeÔaydc, I Par., i, 91), le dernier des cinq fils de Chus, descendant de Cham. L’identification du pays représenté par la famille chamitique de Sabathaca est très douteuse. Bochart, Phaleg., IV, 4, Opéra, 1692, t. ii, col. 212, assimile Sabathaca à la ville de 2<xquSdcx(], mentionnée par Ptolémée, VI, 8, 7, et située en Caramanie, aujourd’hui Kirman, sur la rive orientale du golfe Persique. Cette opinion a été adoptée par un assez grand nombre de commentateurs. D’autres placent Sabathaca en Ethiopie. Gesenius, Thésaurus, p. 936. Il s’appuie sur le Targum du Pseudo-Jonathas, qui explique Sabathaca par’Nui, Dang’i, c’est-à-dire Zingis, ville et cap de l’Ethiopie orientale, au nord du cap Guardafui, au sud d’Opone sur le sinus barbaricus. Ptolémée, IV, 7, 10. Ce nom de Zingis subsiste encore dans celui d’une tribu abyssine, les Zeng, qui habitent sur la rive droite du Nil. Voir Maçoudi, Les Prairies d’or, édit, , Barbier de Meynard et Pavet de Courteille, Paris, 1861-1866, t. iii, p. 5. Comme Regma est nommé immédiatement avant Sabathaca, Gen„ x, 7, il est plus vraisemblable de placer cette dernière à l’est de la précédente c’est-à-dire sur le golfe Persique, comme le font observer les partisans de Samydace. Ed. Glaser, Skizze der Gesch. und Geog. des Arabiens, t. ii, p. 252.

    1. SABATHAÏ##

SABATHAÏ (hébreu : Sablai, « sabbatique », né le jour du sabbat ; Septante : EagêocGai ; Vulgate : Sebetliai, dans I Esd., x, 15 ; Vaticanus, Alexandrinus, Sinaiticus : Saâëiôaîoç ; Vulgate : Septhaî, dans

II Esd., vii, 8 ; omis dans les Septante ; Vulgate : Sa-