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SABA — SABAOTIÎ


des TTamdâni, dans les Sitzungsberichte der k. Akademie der Wissenschaften, Phil. Ida t. Classe, t xciv, 1879, p. 335 ; t. xcvii, 1881, p. 955 ; P. Schlumberger, Le trésor de Saria, in-4°, Paris, 1880 ; Mordtmann, dans Wiener Numismatik Zeitschrift, iS80, p. 289-320 ; J. H. Mordtmann et D. H. Mûller, Sabâische Denkmâler, Vienne, 1883 ; Ed. Glaser, Skizze der Geschichte und Géographie Arabiens, t. ii, Berlin, 1890 ; Mordtmann, Himyarische Inschriften in den k. Museen zu Berlin, 1893 ; H. Derenbourg, Les monuments sabéens du Musée d’archéologie de Marseille, 1899 ; D. H. Mûller, Siïdarabische Allerthùmer in kunsthistorischen Hofmuseutn, Vienne, 1899 ; Fr. Hommel, Die sudarabische Alterlhûmer des Wiener Hofmuseums, dans ses Aufsâtze und Abhandlungen, t. ii, 1900 ; Corpus inscriptionum semiticarum, part. IV, 1889 sq.

F. Vigouroux.

6. SABA (REINE DE). Elle alla visiter Salomon à Jérusalem, attirée par la réputation de sa sagesse, et lui offrit de riches présents. Salomon lui en fit à son tour, devina les énigmes qu’elle lui proposa et la remplit d’admiration pour sa sagesse. III Reg., xi, 1-13 ; II Par., ix, 1-12. Notre-Seigneur a rappelé cet épisode dans un de ses discours, Matth., xii, 42 ; Luc, xi, 31, en la désignant sous le nom de « reine du midi ». Josèphe, Ant.jud., VIII, VI, 1, l’appelle Nicaulis et la fait reine d’Egypte et d’Ethiopie. Les Éthiopiens n’ont pas manqué de la revendiquer : ils l’appellent Makeda et disent qu’elle eut de Salomon un fils nommé Ménelek, ancêtre des rois d’Ethiopie. Les Arabes appellent la reine de Saba Bilkis, et le Coran, xxvii, 24, raconte son histoire en l’entremêlant de fables. — La reine de Saba était arabe et non éthiopienne. Les inscriptions sabéennes retrouvées jusqu’ici ne mentionnent pas de reine sabéenne ; une femme cependant paraît être appelée « maîtresse d’un château-fort (Corpus inscript, semit., part. IV, n. 179), etles monuments assyriens mentionnent sous Théglathphalasar III, Samsi ou Samsiéh et Zabibi, reines de la terre des Aribi ; sous Asarhaddon, Yapa, reine de Dihuta, et Bail, reine d’Ihil. Voir F. Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 6e édit., t. iii, p. 254-257 ; F. Prsetorius, Fabula de regina Sabsea apud Mlhiopes, in-4°, Halle, 1870 ; À Rosch, Die Kônigin von Saba dis Kônigin Bilqis, dans les Jahrbàcher fur protestantische Théologie, t. vi, 1880, p. 524-572.

SABACTHAN1 (grec : <7a6axO<xvî) ; verbe araméen,

, 9

. K n -> a) de la racine sebaq, à la seconde per sonne du singulier du parfait, avec suffixe de la première personne, traduction du mot hébreu >2pn17, du Psaume xxii (xxi), 2, dereliquisli me, tel qu’il fut prononcé sur la croix par Notre-Seigneur : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Matth., xxvii, 46 ; Marc, xv, 31. Voir Petersen, Erforschung des Wurtes axêxyfixil (sans lieu), 1701.

1. SABAIM (hébreu : Sebaïm, « les gazelles » ; Septante : EaSaij*), nom d’homme ou de lieu. II Esd., vu, 59. Ce nom est écrit Asebaïm dans 1 Esd’., ii, 57. Voir Asebaïm, t. i, col. 1075-1076.

2. SABAIM (hébreu : Sebà’îm ; Septante : Eaëaef|i.), les Sabéens. Is., xlv, 14. Voir Saba. 5 et Sabéens.

    1. SABAMA##

SABAMA (hébreu : hm’ït, « fraîcheur » ou « parfum » ; Septante : Seêaai ; dans Jer., ’A^prini), ville de la tribu de Ruben. Le texte hébreu écrit ce nom Dafr, Sebdm, Num., xxxii, 3. Dans ce passage, la Vul gate porte Saban. — 1° Celte ville appartint d’abord aux

Moabites, puis aux Amorrhéens, Num., xxi, 26, ensuite aux Rubénites ; du temps d’Isaïe, xvi, 8-9, et de Jérémie, xlviii, 32, elle était retombée au pouvoir des Moabites. Quand Moïse se fut emparé du pays situé à l’est du Jourdain, les descendants de Gad et de Ruben lui demandé* rent, à cause de leurs nombreux troupeaux, à s’établir dans le pays conquis, qui était riche en pâturages. Ruben reçut pour sa part entre autres villes Sabama, qui était en ruines et qu’il restaura. Num., xxxii, 3, 38 ; Jos., xiii, 19. À quelle époque les Moabites en reprirent-ils possession, nous l’ignorons. Tout ce que nous savons, c’est que Isaïe, xvi, 8, 9, et Jérémie, xlviii, 32, la comptent parmi les villes moabites dont ils annoncent la désolation.

2° Eusébe et saint Jérôme, dans VOnomasticon, 1862, p. 320, 321, disent que « Sabama est une ville de Moab, dans le pays de Galaad. » Saint Jérôme ajoute, In ls., xvi, 8, J. xxiv, col. 174, que « Sabana est à peine à cinq cents pas d’Hésébon ». Cetie ville est en effet nommée à côté d’Hésébon, Num., xxxii, 3 ; Is., xvi, 8, mais son site n’a pas été identifié d’une manière certaine. Les uns le placent hypothétiquement à Chanab, au nord d’Hésébon, t. iii, col, 1160 ; d’autres à Soumia, au nord-ouest de la même ville, à trois kilomètres environ, voir Ruben, carte, fig. 266, col. 1268, sur le flanc méridional de Vouadi Hesban. On remarque en cet endroit des ruines, des tombeaux et des pressoirs taillés dans le roc. Ces pressoirs rappellent ce que disent Isaïe et Jérémie des vignes de Sabama, des chants des vendangeurs et des raisins qu’ils foulaient dans les pressoirs. Is., xvi, 8-10 ; Jer., xlviii, 32-33. Voir Palestine Exploration Fund, Memoirs, Eastern Palestine, p. 221.

    1. SABAN##

SABAN, ville de Ruben. Num., xxxii, 3. Voir

Sabama.

    1. SABANIA##

SABANIA (hébreu : Sebanyâh [Sebanayahû, I Par., X, v, 24], « Jéhovah a fait croître » ), nom de quatre descendants de Lévi dans le texte hébreu. La Vulgate appelle deux d’entre eux Sabania. Elle écrit le nom de Sebaniyahû, I Par., xv, 24, Sebenias, et celui de Sebanyâh, II Esd., x, 4, Sebenia. Dans II Esd., xii, 3, aekanyâh paraît être pour Sebanyâh (Vulgate : Sebenias). — Il existe un sceau antique poriant le nom de Sebanyâh. Voir t. iii, fig. 68, col. 310. Cf. Ad. de Longpérier, Œuvres, t. i, p. 198-199.

1. SABANIA (hébreu : Sebanyâh ; Septante : Eeyevt’a, avec de nombreuses variantes), lévite qui, du temps d’Esdras, se tint avec d’autres sur l’estrade et implora Dieu à haute voix. II Esd., ix, 4, 5. Au ꝟ. 5, la Vulgate écrit son nom Sebnia (omis dans les Septante). Ce nom se retrouve au milieu de celui des signataires de l’alliance avec Dieu du temps de Néhémie. II Esd., x, . 11 (10). La Vulgate écrit son nom au ꝟ. 10. Sebenia ; Septante ; Saêaviâ.

2. SABANIA (Septante : Eeëavi’a), autre Lévite qui signa le renouvellement de l’alliance faite avec Dieu du temps de Néhémie. II Esd., x, 12.

    1. SABAOTH##

SABAOTH, forme grécisée du mot hébreu niNiï,

t :

pluriel de » ox, qui, précédé d’Elohim ou de Jéhovah,

T T

est un des noms de Dieu. La Vulgate n’a conservé qu’une fois le mot Sabaoth dans l’Ancien Testament, Jer., xi, 20 ; il se lit deux fois dans le Nouveau, Rom., ix, 29 ; Jac, v, 4 ; ailleurs il est traduit par exercitus, Jer., iv, 14, etc., virtutes, Ps. xxiii, 10, etc., dans le sens de « forces ». Les Septante ont 2aëa<19, écrit aussi 2u88aw8, 1 Reg., i, 3, 11 ; xv, 2 ; xvii, 2 ; Is., i, 9, etc. ; mais le plus souvent ils l’ont traduit luavToxpxiiop. II Reg., v,