Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V.djvu/620

Cette page n’a pas encore été corrigée
1211
1212
ROSENMÛLLER — ROUE


acquis une certaine renommée comme prédicateur, et il a laissé de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Scholia in Novum Testanientum, 6 in-8°, Nuremberg, 1777-1782. Quatre autres éditions parurent de son vivant, dont la dernière fut terminée en 1808. De la sixième édition il ne put publier que le premier volume, en 1815 ; les autres ne virent le jour qu’après sa mort, de 1827 à 1831. Un supplément à cet ouvrage avait paru sous le titre de : Emendationes et supplementa, 5 in-8°, 1789-90. On a aussi de lui : De falis interpretationis sacrarum litterarum in Ecclesia christiana, 1789 et suivantes, constituant divers articles recueillis et complétés plus tard sous ce titre : Historia interpretationis librorum sacrorum in Ecclesia christiana, inde ab apostolorum setale ad Origeneni, 5 parties, Leipzig, 17954815. A. Régnier.

    1. ROSSANENSIS CODEX##

ROSSANENSIS CODEX, évangéliaire grec, découvert en 1879 par Oscar von Gebhardt et Adolf Harnack, à Rossano, siège archiépiscopal de la Calabre. Il est désigné sous le nom de Codex S. Il est la propriété du chapitre de la cathédrale de Rossano. Il est écrit en lettres d’argent sur parchemin pourpre en belles onciales, sans accents et sans séparation de mots, avec de belles miniatures en couleurs. Plus de la moitié du manuscrit original semble perdu. Il reste 188 feuilles à deux colonnes, de vingt lignes chacune, contenant saint Matthieu en entier et saint Marc jusqu’au milieu du ꝟ. 14 du dernier chapitre. Le texte suit de près A, A, ii, au lieu des manuscrits plus anciens B et x, mais quand l’un des trois premiers manuscrits, par exemple A, s’accorde avec B et s, S le suit ordinairement. Il est généralement d’accord avec le Codex purpureus N, du vie siècle, dont les fragments sont dispersés à Saint-Pétersbourg, Paris, Rome, Patmos, Londres et Vienne. Les éditeurs, Gebhardt et Harnack, le rapportent au VIe siècle. Evangeliorum Codex Grsscus Purpureus Rossanensis, litteris argenteis sexto ut videtur seeculo scriptus picturisque ornatus, Leipzig, 1880. Les miniatures sont remarquables par le dessin et par le coloris et d’autant plus importantes que, si les manuscrits latins à miniatures sont relativement nombreux, les manuscrits grecs ainsi ornés, antérieurs au vn « siècle, sont très rares. A. Hasseloff, Die Miniaturen des Codex purpureus Rossanensis, in-4°, Berlin, 1898.

1. ROSSI (Azariah de) Ben-Moses, savant juif de la célèbre famille appelée en hébreu Min ha-Adummim, né à Mantoué, en 1513, mort dans cette ville en novembre 1577. Il étudia à Mantoue, Ferrare, Ancone, Bologne, et se voua à l’étude de la langue hébraïque et des Saintes Écritures. Il est l’auteur d’un ouvrage de grande réputation parmi les Israélites, dw liND, Me’ôr’ênayîm, « La lumière des yeux », Mantoue, 1574-1575. Il se divise en trois parties, dont les deux premières ont été réimprimées à Vienne en 1829. Dans la première partie, il s’occupe surtout du tremblement de terre du 18 novembre 1570 à Ferrare, dont il avait été témoin, et de ce que disent l’Écriture, les rabbins, etc., sur ces commotions de la nature. La seconde a pour sujet principal la version des Septante ; la troisième traite entre autres des sectes juives, en particulier des Esséniens, des versions araméennes, des juifs d’Alexandrie et de Cyrène, des dix tribus, de l’exégèse midraschique et hagadique, de la chronologie juive, de l’antiquité des lettres et des points-voyelles, de la poésie hébraïque, etc. De nombreux fragments de cette œuvre bigarrée et assez souvent incorrecte ont été traduits en latin par divers écrivains. Voir la biographie d’A. de Rossi par M. Zunz, dans Kerem fféméd, Prague, 18411842, v, p. 131-138, 159-162 ; vii, p. 119-124.

2. ROSSI (Giovanni Bernardo De), orientaliste italien, né le 25 octobre 1742 à Castelnuovo, petit village du Piémont, mort à Parme en mars 1831. Il fut reçu docteur en théologie à Turin en 1762 et reçut le sacerdoce la même année. Il se livra alors avec passion à l’étude de l’hébreu et des langues orientales et européennes. Il obtint en 1769 un emploi à la Bibliothèque de Turin et devint peu après professeur de langues orientales à Parme où il enseigna jusqu’en 1821. Il employa exclusivement les dernières années de sa vie à la composition et à la publication d’oeuvres philologiques et bibliographiques, mais il était déjà depuis longtemps célèbre par la publication de travaux remarquables. En 1776 avait paru à Oxford le premier volume des variantes de l’AncienTestament hébreu de Kennicott, Vêtus Testamentum hebraicum cum variis lectionibus. Voir t. iii, col. 1888. J.-B. De Rossi ne fut point satisfait de cette publication, à cause de sa critique défectueuse et de ses lacunes, et comme il possédait d’anciens manuscrits hébreux inconnus au savant anglais, il résolut de faire une œuvre plus exacte et plus complète. Ce fut l’origine de ses Varim lecliones Veteris Testament* ex immensa manuscriplorum editorumque codicum congerie haustæ et ad Samaritanum textum, ad vetustissimas versiones, ad accuratiores sacrie crilicee fontes ac leges examinâtes, 4 in-4°, Parme, 1784-1788 ; Scholia critica in Veteris Testamenti Libros seu Supplementa ad variantes sacri textus Lecliones, Parme, 1798. Pour ce travail colossal, il avait rassemblé 710 manuscrits hébreux avec 336 éditions anciennes de la Bible. À l’exemple de Kennicott, il avait collationné avec l’édition de la Bible de van der Hooght 691 manuscrits et 333 éditions imprimées et, continuant infatigablement son œuvre, il avait dépouillé uu total de 1793 exemplaires des textes hébreux, sans compter de nombreuses traductions anciennes et commentaires. Le résultat de cet immense labeur ne donna pas un très grand nombre de variantes, mais il n’en fut que plus important et il permit de constater que tous les manuscrits étudiés provenaient d’une même recension. De Rossi enrichit sa collection d’année en année, et, afin qu’elle ne fût point dispersée et pût être mise au service des savants, il la vendit en 1816 à l’archiduchesse Marie-Louise pour la somme de 100000 francs. Elle est conservée à la Bibliothèque de Parme. — On a aussi du même auteur : De prxcipuis caussis et momentis negleclee a nonnullis hebraicarum litterarum disciplinée disquisitio elenchtica, Turin, 1769 ; Délia lingua propria di Cristoe degli Ebrei délia Paleslina da’tempi de’Maccabei, in-4°, Parme, 1772 ; Delta vana aspetlazione degli Ebrei del loro re Messia dal compimento di tutte le epoche, in-4°, Parme, 1773 ; De hebraicse typographiai origine ac primitiis, Parme, 1776 ; Spécimen inéditm Bibliorum versionis syro-estranghelx, in-4°, Parme, 1778 ; in-8°, Leipzig, 1778 ; Annales hebraico-typographici sstcvli XV’, in-4°, Parme, 1795 ; Bibliotheca judaica antichristiana, in-8°, Parme, 1800 ; Dizionario storico degli autori Ebreie délie loro opère, 2 in-8°, Parme, 1802 : Manuscripti codices hebraici bibliothecse J. B. De Bossi accurate descripti et illustrati. Accedit Appendix qua continentur manuscripti codices reliqui aliarum linguarum, 3 in-8°, Parme, 1803 ; Introduzione alla Sacra Scritlura, Parme, 1817 ; Sinopsi délia ermeneutica sacra, Parme, 1819. — Voir Memorie storiche sugli siudje suite produzioni del D. G. B. De Bossi da lui dislese, Parme, 1809.

ROUE (hébreu : ’obén, ’ôfân, galgal, gilgâl ; Septante : Tpo-/61, Sçw/, « essieu de roue » ; Vulgate : rota), appareil circulaire pouvant tourner autour d’an axe (fig. 260). II est question, dans la Sainte Écriture, de différentes espèces de roues.

1° La roue des chars, montée verticalement sur m »