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RICIN — RIPHATH


lient le même langage. Il est bien ceriain que le ricin croissait en Egypte et y était cultivé. On a retrouvé des graines du Ricinus communia dans plusieurs tombes : et elles sont conservées dans plusieurs musées. On a même prétendu découvrir dans quelques peintures funéraires la représentation du ricin, notamment à Tell-El-A marna, et à Thèbes dans des tombes de Abd-El-Qunah. Cf. Lepsius, Denkmâler, t. iii, pi. 63 ; Fr. Wœnig, Die Pflanzen im alten Aegypten, in-8°, 188C, p. 338. Mais ces représentations, plutôt, du reste, schématiques, ne semblent guère convenir au ricin. Il est étrange que ce nom kiki, si souvent mentionné dans les auteurs anciens, n’ait pas été encore retrouvé dans les lextes hiéroglyphiques. Peut-être est-ce comme en copte où kiki désigne non la plante, mais la graine ? M. Révillout paraît avoir découvert le nom du ricin, du

moins en démotique. Ce serait /w. V i, Deqam.

L’huile du Deqam correspond au xïxtdes auteurs grecs. Kiki serait sans doute le nom de la graine de cette plante. V. Loret, La flore pharaonique, 2e édit., Paris, 1892, p. 49. L’huile que les auteurs grecs appellent xfxivov &<xiov, d’un terme emprunté à l’Egypte, est connue dans le Talmudsous un nom de même origine, pip jour, sémén qiq. Les Juifs s’en servaient pour les lampes le jour du sabbat. Qiq, C’est bien le kiki copte ou égyptien, et le qîqàyôn du texte sacré. D’autre part cette plante, de croissance rapide, atteint dans les pays orientaux les dimensions d’un arbre, et ses larges feuilles sont propres à fournir de l’ombre. Aussi Bochart, Calmet, Michælis, Rosenmiiller, Gesenius, Winer, etc., et la plupart des exégèles modernes tiennent-ils pour le ricin. E. Levesque.

    1. RIDEAU##

RIDEAU, grande pièce d’étoffe servant à fermer une ouverture, à enclore un espace, etc. (fig. 236). La Sainte Ecriture mentionne quatre espèces de rideaux.

236. — Rideaux et tentures devant un temple à colonnes ioniques. En avant, cinq vestales marchant en procession. Basrelief d’un autel de Sorrente.

1° Yerî’àh, ailaia, corlina, nom des dix rideaux formant l’enceinte du Tabernacle. Ils étaient tissés en lin retors, en pourpre violette et rouge et en cramoisi ; des chérubins y étaient brodés. Chacun d’eux avait 28 coudées (14™70) de longueur et 4 (2°>10) de largeur. Ils étaient assemblés cinq par cinq, et les deux pièces ainsi formées se réunissaient au moyen d’agrafes d’or, de

manière à entourer tout l’espace formant le Tabernacle. Exod., xxvi, 1-6 ; xxxvi, 8. Cf. II Reg., vil, 2. On donnait le même nom aux pièces d’étoffe qui servaient à construire des tentes luxueuses. Cant., i, 5 ; Is., liv, 2 ; Jer., iv, 20 ; xlix, 29 ; Hab., iii, 7. Voir Tente.

2° Mdsàk, ÈTtiaîiasTpov, tentorium, nom du rideau qui fermait l’entrée du Tabernacle. Il était de même étoffe que les précédents, moins les chérubins brodés. Exod., xxvl, 36 ; xxxix, 38 ; XL, 5. Le même nom est donné au rideau fermant l’entrée du parvis qui entourait le Tabernacle. Exod., xxxv, 17 ; xxxix, 40 ; Num., IV, 25, 26. Quand Jonathas et Achimaas descendiren* dans un puits pour se cacher, une femme étendit sur l’ouverture un mâsdk, £-[v.iXu^, |jia, velamen, qui sans doute lui servait de couverture.. II Reg., xvii, 19.

3° Pârokét, /.aTaTrÉTaffpa, vélum, le voile qui fermait l’entrée du Saint des saints dans le Tabernacle et dans le Temple. Il était de même étoffe que les rideaux du Tabernacle et également orné de chérubins. Exod., xxvi, 31, 33, 35 ; xxvii, 21 ; xxx, 6 ; xxxvi, 35 ; xxxviii, 27 ; xl, 3, 26 ; Lev., iv, 6, 17 ; xvi, 2, 15 ; xxi, 23 ; xxiv, 3 ; Num., xviii, 7. À cause de sa destination, il est quelquefois appelé pdrokét liam-niâsdk, expression que les versions rendent de différentes manières. Exod., xxxv, 12 ; xxxix, 34 ; xl, 21 ; Num., iv, 5. Dans le Temple salomonien, ce rideau fut fait de byssus bleu, pourpre et cramoisi, avec des chérubins brodés. II Par., iii, 14. Sur celui du Temple d’Hérode, voir Voile du Temple.

4° Qéla’, icmov, tentorium, nom donné aux rideaux de lin retors, supportés par des colonnes, qui formaient l’enceinte du parvis autour du Tabernacle. Exod., xxvii, 9, 11, 14 ; xxxv, 17 ; xxxviii, 9, 12, 14-16 ; Num., iii, 20. Le nom de qéla’est aussi donné, ainsi que celui de mdsdk, au rideau de la porte du parvis. Exod., xxxviii,

18 ; xxxix, 40 ; Num., iv, 26.

H. Lesêtre.
    1. RIEGLER Georg##

RIEGLER Georg, théologien catholique allemand, né le 21 avril 1778, mort en 1817. Il fut ordonné prêtre en 1806 et devint professeur à Bamberg en 1821. On a de lui, entre autres publications, DasBuch Ruthaus dem Hebraïsclien mil Erlàulerungen, Wurzbourg, 1812 ; Krilische Geschichte der Vulgata, Salzbach, 1820 ; Die Klagelieder des Jeremias erlàulert, 1820, Der xrni ; Psalm erlàulert, 1823 ; Biblisclte Hermeneulik, 1835, llebràische Spracldehre (avec A, Martinet), Bamberg, 1835.

    1. RINNA##

RINNA (hébreu : Rinnâh, « cri d’allégresse » ; Septante : ’Avoi ; À lexandrinwt : Pawûv), fils de Simon, de la tribu de Juda. I Par., iv, 20. Dans les Septante et dans la Vulgate, Rinna paraît être fils de Hanan ; en réalité, il est frère de Béh-hànan, le premier élément de ce nom propre ayant été traduit à tort comme nom commun. Voir Hanan 1, t. iii, col, 412-413.

    1. RIPHATH##

RIPHATH (hébreu : Rifaf, dans la Genèse ; Dîfa(, par erreur de scribe, dans I Par. ; Septante : ’Pt ?iô), second fils de Gomer et petit-fils de Japhet, frère d’Ascenez et de Thogorma. Gen., x, 3 ; I Par., i, 6. On ne trouve son nom que dans la table ethnographique. On a essayé d’identifier Riphath avec divers pays, en particulier avec les’PncaXa opr„ monts Riphéens, que les anciens géographes placent dans les régions boréales, Strabon, VII, iii, 1 ; Ptolémée, iii, 5, 15 ; Pline, H. N., iv, 12, et qui formaient les limites extrêmes 4e la terre au nord, mais ces montagnes paraissent fabu, leuses. P. de Lagarde, Gesammelte Abhandlungen, 1866, Abh. 255, a indiqué, comme rappelant le nom de Riphath, le fleuve’Ptj60k ; mentionné par Arrien et la contrée nommée’Pf|6avTiâ sur le Bosphore de Thrace. Knobel, Die Volkertafel der Genesis, 1850, p. 43, se’prononce pour les Karpathes qu’il croit être les monts Riphxi des anciens et voit sans motif les Celtes et les