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RENAN — RÊNES


Renan in Italia, in-8°, Rome, 1900 ; A. M. Fairbairn, The place of Christ in modem theology, in-8°, 10e édit., Londres, 1902, p. 278-279 ; H. Weinel, Jésus im neunzehnten Jahrhundert, in-12, Tubingue, 1903, p. 68-83 ; F. Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationalùsle, 5'édit., in-12, t.n, Paris, 1901, p. 627-634 ; A. Schweitzer, von Reimarus zu Wrede, in-8°, Tubingue, 1906, p. 179-191. — Sur l’homme et le critique libre-penseur, voir aussi, en divers sens : Pons, Ernest Renan et l’origine du christianisme, Paris, 1882 ; l’abbé Cognât, dans le Correspondant, n » s des 10 mai, 10 juin, 10 juillet, 25 déc. 1882, des 25 janv., 10 mars et 10 juillet 1883, du 25 août 1884 ; E. Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, in-8°, Paris, 1883 ; F. Vigouroux, La Bible et la Critique, Réponse aux Souvenirs d’en-? fance et de jeunesse de M. Renan, in-8°, Paris, 1883 ; les Études religieuses et philosophiques des Pères jésuites, 1889, t. xlviii, p. 209-229 ; 1892, t. lvii, p. 422-438 ; E. Renan, Feuilles détachées faisant suite aux Souvenirs d’enfance et de jeunesse, in-8°, Paris, 1892 ; ûuff, Ernest Renan, In memoriam, in-8°, Londres, 1893 ; R. Allier, La philosophie d’Ernest Renan, in-12, Paris, 1895 ; Lettres intimes d’Ernest Renan et Henriette Renan, in-8°, Paris, 1896 ; M m » J. ûarmesteter, Vie d’Ernest Renan, in-12, Paris, 1898 ; E. Renan et M. Berthelot, Correspondance, 1847-1892, in-8°, Paris, 1898 ; E. Faguet, Ernest Renan, dans la Revue de Paris, juillet-août 1898, p. 85-134 ; Ch. Denis, La critique irréligieuse de Renan : les précurseurs, la Vie de Jésus, les adversaires, les résultats, in-18, Paris, 1898 ; Ed. Platzhoff, Ernest Renan, 1 vol. in-8°, Dresde, 1900. L. Fillion.

    1. RENARD##

RENARD (hébreu : Sù'âl ; Septante : àlwnrï ; Vulgate : vulpes), quadrupède de la famille des canidés,

228.

Le renard.

qui se distingue du chien par une tête plus large, un museau pointu, une queue longue. et touffue, et surtout des prunelles fendues verticalement, ce qui décèle chez l’animal des habitudes nocturnes (ûg. 228). Le renard, moins grand que le loup, a un pelage fauve, semé de poils blancs avec quelques taches noires ; le museau est roux, le devant du cou, le ventre et le dedans des cuisses blancs.. Le renard se nourrit d’animaux plus petits, poules, perdrix, lièvres, lapins, et aussi d’oeufs, de miel, de raisin, de baies de genévriers, etc. Pour s’emparer de sa proie, il n’est pas de ruse dont il ne se serve. Il ne chasse que la nuit, et alors fait entendre un cri nommé glapissement. Il habite des terriers creusés aux endroits propices pour la chasse, comme l’entrée des bois, le voisinage des fermes, etc. La femelle met bas sept ou huit petits. L’animal exhale une odeur très forte. — Le renard est commun en Syrie, où il habite surtout dans les ruines. Au sud et au centre de la Palestine, c’est le renard égyptien, vulpes niloticus, un peu plus petit que le nôtre, grisâtre en dessous et plus fauve en dessus. Au

nord, c’est le renard syrien, vulpes flavescens ou canis syriacus, plus grand et plus fort. Les gens du pays confondent les. deux espèces sous le nom de thaleeb, tandis qu’ils désignent le chacal par celui de dheeb. Les renards égyptiens qui habitent les cavernes voisines de Mar-Saba, viennent manger au couvent la nourriture que les moines leur préparent. Cf. Lortet, La Syrie d’aujourd’hui, Paris, 1884, p. 399. — Le mot hébreu sû'âl désigne aussi le chacal, canis aureus, qui est également un canidé, tenant le milieu entre leloup et le renard. Voir Chacal, t. ii, col. 474-478. Dans les quelques passages où le sû'âl est nommé, le contexte indique s’il s’agit du chacal ou du renard, car les mœurs des deux espèces d’animaux ne sont pas identiques. Le renard est un peu omnivore, il est très rusé et surtout il chasse toujours seul ; le chacal est Carnivore et va par bandes à la recherche de sa proie. Dans le Cantique, ii, 15, il est parlé des vignes en fleur au retour du printemps et des petits renards qui ravagent ces vignes ; ils ne mangent pas les raisins, qu’ils aiment beaucoup, mais qui ne paraissent pas encore ; ils se contentent de toutravager en prenant leurs ébats à travers la vigne. — Ézéchiel, sm, 4, compare les faux prophètes à des renards dans des ruines. Ces prophètes se croient très rusés, mais l'événement montrera qu’ils se sont trompés ; par leurs faux oracles, ils contribuent au malheur de leur peuple, comme le renard qui accélère la chute des ruines au milieu desquelles il creuse son terrier. — Quand les Juifs se mettent à restaurer les murailles de Jérusalem, Tobie, l’Ammonite, se moque d’eux en disant : « Qu’un renard s'élance, il renversera leur muraille de pierre ! » II Esd., îv, 3. En s'élançant, un renard pouvait dégrader plus ou moins ces murs de pierres sèches dont on entourait les vignes ; les murailles de Jérusalem étaient autrement solides, et c’est là ce qui exaspérait les ennemis des Juifs. — Notre-Seigneur dit" que les renards ont leurs tanières et les oiseaux du ciel leur nid, alors que le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. Matth., Vin, 20 ; Luc, IX, 58. — Averti qu’Hérode Antipas veut le mettre à mort, le Sauveur le traite de renard et déclare qu’il continuera son ministère jusqu’au temps fixé. Luc, xiii, 32. Hérode, le meurtrier de saint JeanRaptiste, méritait cette appellation par son astuce, sa lâcheté et sa cruauté. H. Lesêthe.

    1. RÊNES##

RÊNES (Septante : r^iai ; Vulgate : habenœ), cordes ou courroies rattachées au mors des chevaux et servant

229. — Rênes <J’un cheval assyrien.

D’après un bas-rèlief. Fr. Lenormant, Histoire ancienne

de l’Orient, t. v, p. 55.

à les diriger (fig. 229). — Il n’en est point question dans le texte hébreu. D’après la Vulgate, on lava dans