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REINKE — REISCHL


passuro et monturo commentatio, in-8°, Munster, 1836, et Exegesis crxtica in Is., ii, 2-4, seu de gentium conversione in Veteri Testamento prsedicta ejusque effëctibus, in-8°, Munster, 1838. Mais ensuite, de 1848 à 1874, il fit paraître presque chaque année quelque savant volume. Voici la liste de ses œuvres principales : Die Weissagung von der Jungfrau undvon Immanuel (Is., vii, 14-16), in-8°, Munster, 1848 ; Die Weissagung Jacobs ïiber das zukunftige Loos des Stammes Juda und dessen grossen Nachhommen Schilo (Gen., xlix, 812), in-S », Munster, 1849 ; entre les années 1851 et 1872, la série intitulée Beitrâge zur Erklârung des Alten Testaments, qui traite de quarante-sept sujets distincts, 8 in-8°, dont les sept premiers ont été publiés à Munster, le huitième à Giessen ; Der Prophet Malachi, Einleitung, Grundleœt und Ùbersetzung, mit einem vollstândigen philosophisch-kritischen und historischen Commentar, in-8°, Giessen, 1856 ; Die messianischen Psalmen, 2 in-8°, Giessen, 1857-1858 ; Die messianischen Weissagungen bei den grossen und kleinen Propheten des Alten Testaments, Einleitung, Grundtexte, etc., 4 in-8°, Giessen, 1859-1862 ; Zur Kritik der àlteren Versionen des Propheten Nahum, in-8°, Munster, 1867 ; Der Prophet Haggai, in-8°, Munster, 1868 ; DerProphet Zephania, in-8°, Munster, 1868 ; Der Prophet Habakuk, in-8°, Brixen, 1870 ; Der Prophet Micha, in-8°, Giessen, 1874. — La connaissance très étendue que Reinke avait acquise des langues de l’Orient lui permit d’établir avec une érudition et une vigueur remarquables, le sens traditionnel des livres qu’il commente. — Voir E. Rassmann, Nachrichten von dem Leben und den Schriften mùnsterlândischer Schriftsteller, in-8°, Munster, 1866, p. 267-271, et Neue Folge, 1881, p. 169-170 ; Literarischer Handweiser de Munster, 1879, col. 241-243 ; Hurter, Nomenclator literarius recentioris théologies catholicx, in-8°, Inspruck, 1895, t. iii, col. 1276-1278.

L. Fillion.

    1. REINS##

REINS (hébreu : kelâyôt, tuhôt ; Septante : veçppof ; Vulgate : renés), organe de sécrétion, composé de deux glandes disposées de chaque côté de la colonne vertébrale, à la hauteur des hanches. Les reins constituent une sorte de filtre qui laisse passer les substances à éliminer, telles que l’urée et ses composés. Ils sont maintenus en place par une membrane et enveloppés d’une grande quantité de graisse. La signification radicale du mot kelâyôt, en assyrien kalitu, est inconnue. Quant au mot tufyot, Job, xxxviii, 36 ; Ps. Li (l), 8, il vient du verbe tùah, « recouvrir », et a été donné aux reins, par les auteurs juifs, parce que les reins sont recouverts de graisse. Cf. Gesenius, Thésaurus, p. 547. Buhl, Gesenius’Handwôrterbuch, p. 296, conteste la légitimité de cette étymologie. Dans le passage de Job : « Qui a mis la sagesse dans les reins de l’homme ? » les Septante traduisent : « Qui a donné aux femmes la science des tissus ? » le verbe tûâl.i voulant dire aussi « filer, tisser ». La Vulgate traduit : « Qui a mis la sagesse dans les entrailles de l’homme ? » Rosenmùller, Iobus, Leipzig, 1806, t. ii, p. 907, 908, d’après l’arabe : Qui a donné la sagesse aux « traits vagues j> et sans loi apparente de la foudre ou de la pluie ? Pour d’autres, les tuhôt sont les nuées qui « recouvrent » l’atmosphère. Fr. Delitzsch, System der biblischen Psychologie, Leipzig, 1861, p. 269, et Dos Buch lob, Leipzig, 1876, p. 503, garde le sens de « reins », qui paraît le plus probable. Au Psaume li (l), 8, l’hébreu doit se traduire : « Tu aimes que la vérité soit bat-tuhôt, dans les reins, » c’est-à-dire au fond du cœur. Les versions rendent ici le mot par xi aSrl<x, incerta, les choses obscures, ï recouvertes > — Les reins, comme les autres organes intérieurs du corps humain, cœur, entrailles, etc., se prêtent à différentes acceptions chez les écrivains sacrés.

1° Reins proprement dits. — Les reins des animaux offerts comme victimes doivent être brûlés sur l’autel des holocaustes, avec la graisse qui les entoure, dans les sacrifices pour la consécration des prêtres, Exod-, xxix, 13, 22 ; Lev., viii, 16, 25, dans les sacrifices pacifiques, Lev., iii, 4, 10, 15, dans les sacrifices pour le péché. Lev., iv, 9 ; vii, 4. La graisse était considérée, dans les animaux, comme la partie la plus délicate et la plus précieuse ; à ce titre, elle était réservée à Jéhovah quand on offrait quelque sacrifice. Voir Graisse, t. iii, col. 293. Comme les reins sont entourés d’une graisse abondante, il était naturel qu’on ne les en séparât pas dans les sacrifices. — Cette richesse des reins en graisse a suggéré une locution poétique qui se trouve dans le cantique de Moïse, Deut., xxxii, 14 ; pour rappeler que Dieu a donné à son peuple des champs fertiles en excellent froment, l’auteur sacré parle de « la graisse des reins du froment. » — Les reins de l’homme sont mentionnés Ps, cxxxix (cxxxviii), 13. — Les Hébreux, comme d’ailleurs les anciens en général, n’avaient qu’une vague idée de l’anatomie intérieure du corps humain. Ils ne la connaissaient approximativement que par comparaison avec celle des animaux qu’ils mettaient en pièces pour leur alimentation ou dans leurs sacrifices. Ils ne pouvaient pas se rendre compte de la fonction des reins ; ils les regardaient seulement comme un organe intérieur, analogue aux autres, mystérieusement formé par Dieu, et concourant d’une certaine manière à la vie physiologique et psychologique de l’homme. Cf. III Reg., viii, 19. — 2° Reins pris pour les hanches. — Les hanches correspondent extérieurement aux reins, quant à leur position. Aussi, les versions confondent-elles souvent les reins avec les hanches qui portent la ceinture. Exod., xii, 11 ; xxviii, 42 ; IV Reg., i, 8 ; II Esd., IV-, 18 ; Job, xii, 18 ; Is., v, 27 ; ii, 5 ; Ezech., xxiii, 15 ; Dan., x, 5. On passe un torrent avec de l’eau jusqu’aux reins. Ezech., xlvii, 5. Voir Hanche, t. iii, col. 416. — 3° Reins siège de la pensée. — Les reins ne sont considérés à ce point de vue précis que dans les deux passages où on les croit désignés par le mot tuhot. Job, xxxviii, 36 ; Ps.u (l), 8. — 4° Reinssiège du sentiment. — Les reins tressaillent d’allégresse. Prov., xxiii, 16. Sous l’empire de la crainte ou de la douleur, ils s’aigrissent, Ps. lxxiii (lxxii), 21, s’émeuvent, I Mach., u, 24, chancellent, Ezech., xxix, 7, relâchent leurs jointures, Dan., v, 6, se tordent. Nah., ii, 10. L’épreuve perce les reins, Job, xvi, 13, y fait pénétrer les fils du carquois. Lam., iii, 13. Quand Jéhovah châtie ses ennemis, son épée est « pleine de la graisse des reins des béliers, » Is., xxxiv, 6, ce qui signifie qu’il frappe ses adversaires dans ce qu’ils ont de plus sensible et de plus cher. — 5° Reins siège de la conscience. — La nuit, les reins du psalmiste l’avertissent, c’est-à-dire lui rappellent les préceptes divins. Ps. xvi (xv), 7. Dieu voit les reins et les cœurs, Jer., xx, 12, il les sonde, Ps. vii, 10 ; Sap., i, 6 ; Jer., xi, 20 ; xii, 2 ; xvii, 10 ; Apoc, ii, 23 ; il les passe au creuset, Ps. xxvi (xxv), 2, c’est-à-dire que rien ne peut lui échapper dans les pensées, les sentiments et les volontés de l’homme.

H. Lesêtre.
    1. REISCHL Wilhelm Karl##

REISCHL Wilhelm Karl, théologien catholique allemand, né à Munich le 13 janvier 1818, mort dans cette ville le 4 octobre 1873. Après de fortes études classiques, il étudia la philosophie et la théologie à l’Université de sa ville natale, où enseignaient alors plusieurs professeurs remarquables, entre autres Gœrres, Klee, Mœhlèr, Windischmann, Reithmayr. Ordonné prêtre en 1840, il fut d’abord vicaire à Haidhausen, près de Munich, puis successivement curé à Saint-Jean de Munich et dans la Herzogspitalkirche. Après avoir conquis, en 1842, le grade de docteur en théologie, il devint Privatdozent à la Faculté théologique