Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V.djvu/523

Cette page n’a pas encore été corrigée
1027
1028
REINE DU CIEL — REINKE
« la dame du ciel », comme elle est aussi appelée bilit

mâtâti, « la t dame des terres ». H. Winckler, Die Thontafeln von Tell-el-Amarna, lettre xx, lig. 17-19, Keilinschr. Bibl., t. v, 1896, p. 48. Les cultes assyrobabyloniens trouvaient de nombreux adeptes sur la rive orientale^de la Méditerranée à l’époque de Jérémie. Si le culte de la reine du ciel était véritablement d’origine babylonienne, il faut entendre parla, Istar et la pla 226.

: La déesse Istar.

nète Vénus, car sur les bords de l’Euphrate, la lune était adorée comme le dieu Sin et non comme une déesse, et c’est surtout en Occident que la lune était honorée comme reine du ciel. Siderum regina bicornis, audi, Luna, puellas, dit Horace, Carm. sseculare, 35-36. Isaac d’Antioche, Opéra, édit. Bickell, t. i, p. 246, dit expressément que la reine du ciel dont parle Jérémie est Kaukabto, c’est-à-dire la planète Vénus.

Quant à l’abondance et aux bienfaits que lui attribuaient les femmes juives, Jer., xliv, 27. Philastre, Heer., 15, t. xii, col. 1126, écrit : Alia est hœresis in Judseis, quee Reginam quam et Fortunam Cseli nuncxipant, quant et Cxlestern vocant in Africa, eique sacrificio offerre non dubitabant. Philastre explique ainsi les paroles de Jérémie, xliv, 27. Voir les notes sur ce passage loc. cit., dans Migne. — Voir Marcus Jastrow, À Dictionary of the Targumim, the Talmud and the Midrashic Literature, 2 in-4 « , Londres, 1903, t. i, p. 619 a ; W. H. Roscher, Ausfùrhliches Lexicon der griechischen und rômischen Mythologie, au mot Astarte, t. i, Leipzig, 1884-1890, col. 649 ; P. Scholz, Gôtzendiensl bei den allen Hebràern, in-8°, Ratisbonne, 1877, p. 300-301. F. Vigouroux.

    1. REINECCIUS Christian##

REINECCIUS Christian, hébraïsant allemand, né le 22 janvier 1668 à Grossmûhlingen, en Saxe, mort à Weissenfels le 18 octobre 1752. Fils d’un ministre protestant, il étudia à Rostock et à Leipzig. Depuis 1700 jusqu’à 1721, ’il enseigna à Leipzig les langues orientales et la philosophie. Il devint alors recteur du gymnase de Weissenfels. Parmi ses ouvrages, on remarque : — 1° ses publications lexicologiques : Janua

hebr aica linguse Veteris Testamenti una cutn Lexico hebr seo-chaldaico, in-8°, Leipzig, 1704 (cet ouvrage, qui donne la traduction et l’analyse des mots héreux selon l’ordre de la Bible, a servi à étudier la langue sacrée à une multitude de jeunes hébraïsants et a eu huit éditions de 1704 à 1778) ; — Lexicon hebrœo-chaldaicum, 1731 ; 1741 ; 1788 ; nouvelle édition éditée par J. Fr. RecHsopf, in-8°, Hanovre, 1828 ; — Index memorïalis, quo voces hebraicse et chaldaicee Veteris Testamenti continentur, in-8°, Leipzig, 1725 ; 1730 ; 1735 ; 1755 ; — Syllabus memorialis vocuyn graicarum Novi Testamenti, in-8°, Leipzig, 1725, 1734 ; 1758.

2° Publication des textes bibliques. — A) Texte hébreu. — Biblia hebraica ad optimorum codicum et editionum fidem expressa, adjectis notis masorelhicis necnon versuum et capilum distinctionibus, in-8°, Leipzig, 1725 (cette édition contient le texte de la Polyglotte d’Anvers, avec des sommaires nouveaux en tête des chapitres) ; 2e édit. in-8°, 1739 (reproduction de la précédente) ; 3e édit., in-4°, aussi de 1739, où les livres sont imprimés à la façon des langues occidentales, c’est-à-dire de gauche à droite ; ¥ édit., publiée par Pohl en 1756, après la mort de Reineccius ; 5e édit., notablement améliorée, publiée en 1793 par J. Chr. Docderlein et J. H. Meisner ; cf. E. Fr. K. Rosenmùller, Handbuch fur die Literatur der biblischen Kritik und Exégèse, in-8°, Gcettingue, 1797-1800, t. i, p. 236-238.

B) Texte grec. — Testamentum grsecumex versione Septuaginta interprète » ! , una cum libris apocryphis, secundum exemplar Vaticanun, in-4°, Leipzig, 1730 ; plusieurs éditions.

C) Polyglottes. — Biblia sacra quadrilinguia Veteris Testamenti hebraici cum versionibuse regionepositis, utpote versione grseca Sevtuaginta interpretum ex codice manuscripto Alexandrino, item versione latina Sebastiani Schmidii noviter revisa, et textui hebrœo curalius accommodata et germanica B. Lutheri, adjectis notis masorethicis et grsecse ver’sionis lectionibus codicis Vaticani, notisque philologicis et exegeticis, 2 in-f°, Leipzig, 1750-1751 ; Biblia sacra quadrilinguia, Novi Testamenti grseci, cum versionibus syriaca-, grseca vulgari, latina et germanica universa, ad optimas quasque editiones recognita, adjectis variantibus lectionibus, in-f°, Leipzig, 1747.

D) Concordances. — Die deutsche hebràische und griechische Concordanzbibel, 2 in-8°, 1718, nouvelle édition de la concordance de Fried. Lanckisch, parue pour la première fois en 1677 ; Concordia getmanico-lalina, 2e édit., 1735. — Reineccius publia aussi environ cent cinquante programmes ou dissertations, parmi lesquels nous mentionnerons seulement : De scholis Hebrseorum, in-4°, Leipzig, 1722 ; Carmina sibyllina, prout hodie exstant, conficta esse a christiano et nociva fuisse Ecclesise, 1740.

F. Vigouroux.

    1. REINKE Laurent##

REINKE Laurent, exégète catholique d’Allemagne, né à Langfôrden, dans le duché d’Oldenbourg, le 6 février 1797, mort à Munster en Westphalie, le 4 juin 1879. Après avoir fait ses études théologiques à la Faculté de Munster, il passa cinq ans à l’Université de Bonn, où il étudia les langues orientales sous la direction de Freytag. Il fut ordonné prêtre le 1 er juin 1822. En 1827, il devint répétiteur pour l’exégèse de l’Ancien Testament à l’Académie de Munster. Il fut nommé professeur extraordinaire, en 1831 ; puis professeur ordinaire, en 1837, toujours pour l’exégèse de l’Ancien Testament. À cette fonction il unit, entre les années 1831 et 1852, celle de professeur au séminaire episcopal.. de la même ville. — Avant l’âge de cinquante ans, il ne publia que deux dissertations, intitulées : Exegesis critica in ls., lii, iS-uu, iU, seu deMessia eœpiatore