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RÉGOM — REHUM


Caleb par Épha, I Par., ii, 17. Voir JahaddaÏ, t. iii, col. 1105. — Pour un autre personnage dont le premier élément du nom est aussi en hébreu Régém, veir

HOGOMMÊLECH.

1. REHOBOTH- ÎR (hébreu : l>y nifn ; Septante :

'Powâàfl irôXtv), une des villes qui constituèrent, à l’origine, le royaume d’Assur. La Vulgate traduit : Niniven.et plateas civitatis. Gen., x, 11, Les commentateurs de nos jours considèrent généralement Refcobof-'lr comme une ville distincte et proprement dite, tout en faisant observer que son nom signifie : « faubourg y ou « banlieue », d’une façon certaine. F. Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 6= édit., t. 1, p. 360 ; J. Oppert, Expédition en Mésopotamie, Paris, 1863, t. i, p. 136 ; Calmet, Commentaire littéral, La Genèse, Paris, 1734, t. i, p. 105 ; Frd. Delitzsch, Wo lag das Parodies ? Leipzig, 1881, p. 260. En général on la rattache à Ninive. Eb. Schrader, Die Keilinschriflen und das alte Testament, 2e édit., 1883, p. 100. — Quant au site de Rehobop-Ir, il est inconnu. On a tour à tour proposé : Oroba, sur le Tigre ; Birta oaVivta, vers l’embouchure du Lycus ; Rahabath Melci = « la Rahabath du Roi » citée Gen., xxxvi, 37, et ainsi nommée parce qu’elle donna un roi à l’Idumée ; Rahabath, au-dessous de Circésium et de l’embouchure da Ghaboras dans l’Euphrate. Depuis les découvertes assyriennes quelques assyriologues, en s’appuyant sur l’expression ina rébit Nina, de l’inscription du prisme d’Asarhaddon, lig. 54 (cf. l’inscription du cylindre de Sargon, lig. 44), ont voulu placer Rehobot-'Jr au nordnord-est de Ninive, dans l’angle formé par le Chôser et le mur oriental de Ninive, en dehors de ce mur et du côté de cette porte de l’Est par laquelle les monarques assyriens aimaient à rentrer dans leur capitale, en triomphateurs. Au delà de cette porte s'élevèrent successivement l’antique ville de Magganubba ainsi que la ville de Sargon : Dûr-Sarrukîn, aujourd’hui Khorsâbàd. Herzog, Real-Encyclopâdie, 2e édit., Leipzig, 1882, t. x, p. 584 ; Fr. Hommel, Grundriss der Géographie und Geschichte des Alten Orients, 2e édit., Erste Hâlfte, Munich, 1904, p. 107 ; Frd. Delitzsch, loc. cit. D’autres ont voulu retrouver Rehobo[-lr sur le terrain même de Mossoul, A. Billerbeck et A. Jeremias, Der Un~ tergang Kinevelïs und die Weissagungschrift des Nahum von Elhosch, dans les Reitrâge iur Assyriologie, t. iii, Leipzig, 1898, p. 100 ; Id., Das alte Testament im Lichte des Alten Orients, 2e édit., Leipzig, 1906, p. 273, ou encore dans les ruines de Rahaba, sur la rive droite du Tigre, à 40 milles de Ninive et à 20 milles de Kalah-Chergat. H. Rassam, Riblical nationalities Past and Présent, dans Transactions of The Society of Riblical Archmology, 1885, t. viii, p. 365. Toutes ces opinions sont conjecturales. Remarquons enfin que la traduction de saint Jérôme peut être soutenue. En effet, l’assyrien rêbitu, de la racine asn, qui signifie « faubourg, banlieue », et aussi « grande rue, place, et marché », présente une exacte parité de signification avec l’hébreu rehôb, rehôbôt. Les données de l’assyriologie ne prouvent pas, en effet, que Rehobof-'lr fût une ville distincte. Le m. assyrien est, en fait, toujours suivi d’un nom propre, soit de ville, soit de personne. Sans exclure les constructions qui pouvaient s'élever dans ce genre de faubourg, on doit y comprendre les terrains de culture qui, tout en étant situés en dehors des murs de la ville close, dépendaient néanmoins du centre urbain. L'étendue même de cette banlieue pouvait permettre le déploiement d’une armée en bataille ; c’est ainsi que Sargon vainquit JJumbanigaS, roi d'Élam, i-na ri-bit Dûr-ilu ki. C. H. W. Johns, An Assyrian Doomsday Booh, Leipzig, 1901, p. 50. Il n’est donc pas impossible que Rehôbôtlr désigne la

banlieue deT^inive. Frd. Delitzsch, dans CalwerBibellexicon, 1885, p. 748-749. Y. Le Gac.

2. REHOBOTH (PUITS DE) (hébreu : Rehôbôt ; Septante : zvpyyjuz'.ai ; Vulgate : Latitudo, Gen., xxvi, 22), nom donné par Isaac à un puits [creusé par ses serviteurs près de la ville philistine de Gérare. — La raisonétymologique du mot Rehôbôt, « amples espaces », se trouve ici dans l’histoire du creusement du puits auquel le mot fut appliqué. Isaac demeurant à Gérare était devenu très riche. Ce fait excita la jalousie desPhilistins. Pour s’y soustraire Isaac dut quitter la ville, et vintétablir son campement dans la vallée de Gérare. Lés serviteurs d’Isaac y creusèrent deux puits qui devinrent l’occasion de querelles avec les bergers dupays. Isaac alors nomma le premier puits 'Éseq, « querelle », voir t. iii, col. 1950, et le second Sitndh, « inimitiés ». Voir t. iii, col. 877. S'étant avancé plus loin, Isaac creusa un autre puits, pour lequel il n’y eut plus de querelle, et il le nomma Rehobôp, « car maintenant, dit-il, Jéhovah nous a mis au large, et nous prospérerons dans le pays. » Gen., xxvi, 12-22.

Il y a des savants qui croient reconnaître Rehoboth dans le Rubûti ou Rubûte des Tablettes de Tell Amarna. Cf. Expository Times, 1900, p. 239, 377. Cette identification n’est pas improbable, quoiqu’elle ne soit pas unanimement admise. Ainsi Sayce, Early Israël, p. 289 ; . Pétrie, Syria and Egypt from the Tell el-Amarna Letters, p. 180, préfèrent identifier le Rubûti des Tablettesavec Rabbath de Jos., xv, 60 ; tandis que Fr. Hommel, Die altisrælitische Veberlieferung, in- 12, Munich, 1897, p. 234, y voit indiquée Kiriatharba ou Hébron, qu’if suppose avoir été alors appelé Roba'ôt, « les quatre quartiers ». On place plus généralement aujourd’hui lepuits de Rehoboth à huit heures au sud-ouest de Bersabée, dans Vouadi Ruheibéh, au nord-est de VouadiesSa’di. Le nom de cet ouadi rappelle Rehoboth ; il y a là, dans l’ouadi même, un puits de douze pieds de diamètre, , actuellement obstrué, et sur les pentes latérales il y a d’autres puits, des citernes et des réservoirs. « Un peu au delà de cet endroit, l’ouadi s'élargit et reçoit le nom de Babr bêla mi, « la mer sans eau », et sur la gauche, dit Palmer, débouche une petite vallée, appelée Sutnet er Ruheibéh, dénomination dans laquelle sont conservés les deux noms de Sitnah et de Rehoboth de la Bible. » Palmer, Désert of the Exodus, 2 in-8°, Cambridge, 1871, t. ii, p. 385 ; cf. p. 290, Map of the, Négeb. Avant Palmer, J. Rowlands, dans G. Williams, The holy city of Jérusalem, 2 in-8, Londres, 1849, t. i, p. 465, avait déjà signalé le puits de Ruheibéh. « À un quart d’heure à peu près au delà de Sebàta, dit-il, nous arrivâmes à des ruines qui doivent être celles d’une ville trèsbien bâtie, appelée aujourd’hui Rohêbéh ; c’est là, je n’ai pas à ce sujet le moindre doute, cette ancienne Rohoboth où Isaac creusa un puits. Gen., xxvi, 18, 22. Cette ville est située, comme Rohoboth, dans le paysde Gérare. Hors des murs de la ville, il y a un puits d’eau vive et bonne, appelé Bir Rohêbéh. C’est là très probablement le site, sinon le puits même creusé par Isaac, » A. Molim.

    1. REHUM##

REHUM (hébreu : Rehûm ; Septante : 'Peo-jh) ! nom, dans le texte hébreu, de cinq personnes, dont trois sont ainsi exactement appelées dans la Vulgate et dont les deux autres sont nommées en latin Reum (Beelteem). I Esd., iv, 8-17, et Rhénm, II Esd., xii, 3.

1. REHUM, un « des fils de la province » qui revinrent en Palestine de la captivité de Babylone avec Zorobabel. I Esd., ii, 2. Dans le passage parallèle de Néhémie, vii, 7, il est appelé Nahum. Voir Nahum 1, t. iv, col. 1462.