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REBLA — RÉCHA

O en attendre l’issue à Rébla. La ville avait été prise, après une année et demie ; le roi de Juda en fuite fut arrêté près de Jéricho et conduit à Rébla avec tous ses enfanls. Là, le roi de Babylone fit comparaître Sédécias devant lui ; il fit égorger en sa présence ses fils et tous les grands de Juda, puis il lui creva les yeux et le fit conduire chargé de chaînes à Babylone. IV Reg., xxv, 1-7 ; Jer., xxxix, 1-7. Gf. Ant. jud., X, vm, 2, 5. Les monuments assyriens représentent les rois d’Assyrie traitant de la sorte leurs prisonniers. Voir F. Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 6e édit., t. Tvy p. 94-97, 153. Voir Sédécus.

L. Heidet.

    1. REBNIAG##

REBNIAG (hébreu : in-3-1, rab-mâg ; Septante :

T’Paëa(j.ây [(x, 0, t]). Ce mot est, non pas un nom propre, mais un titre babylonien porté par Neregel-Serezer (voir ce mot), l’un des officiers de Nabuchodonosor qui prirent d’assaut Jérusalem, Jer., xxxix, 3, sous Sédécias. Il désigne évidemment une fonction supérieure, il faut le conclure du premier élément rab, qui signifie « grand, chef « comme dans Rabsacès, Rabsaris, voir col. 920, 921, mais la seconde partie du mot ne peut s’interpréter que d’une façon très incertaine, et laisse par conséquent douteux le sens exact de ce titre ; les termes babyloniens dont il paraît être la transcription ne nous offrent pas d’ailleurs un sens plus précis. La plus ancienne interprétation voit dans la seconde partie du mot, Mâf(oc), l’aryen maghu, mage ; elle est encore maintenue par Schrader dans Riehm, Handwôrterbuch des biblischen Alterlums, t. 1, p, 937-938, et SchraderWhïtebouse, The Cvneiform Inscriptions and the OU Test., 1888, 1. 11, p. 110-114, où il essaie d’établir une sorte d’influence réciproque de la Babylonie et de la Médie au point de vue de la civilisation et de la religion : on sait par Hérodote que les mages étaient des prêtres mèdes formant une caste ou tribu ; et l’on voit dans Eusèbe, Chron., i, 5, 9, t. xix, col. 119-120, 124, que Nabuchodonosor avait épousé une princesse mède Amyitis. Mais rien ne prouve que le inagisme eût pénétré en Babylonie et qu’il y eût un « chef des mages. » Bien que pratiquant la divination comme tous ses contemporains, Nabuchodonosor nous apparaît dans ses nombreuses inscriptions comme exclusivement fidèle à la religion babylonienne, et nullement adepte du magisme. — G. Rawlinson, The five great Monarchies, 1879, t. iii, p. 62 et 63, n. 18 et 19, rapproche ce titre des mots rubu e-im-ga, assez souvent rencontrés dans les inscriptions babyloniennes, et spécialement dans celles de Nergal-sar-ussur qu’il suppose identique à Nergel-serezer : mais rubu e-im-ga n’est pas un titre de fonction spéciale, c’est un des nombreux qualificatifs du protocole royal babylonien, signifiant « prince puissant » ou « profond » en sagesse, qu’on trouve appliqué à Nebo-baladhsu-iqbi, père du roi Nabonide, bien qu’il n’ait pas porté la couronne lui-même, mais qu’on ne peut mettre en parallèle avec les titres rab-saris, etc. — Selon Frd. Delitzsch, The hebrew language viewed in the light ofassyrian research, 1883, p. 14, nous aurions ici la transcription hébraïque du terme assyro-babylonien mahhu, synonyme de âsipu, devin, interprète des présages ou des songes, Nérégel-sarézer serait le « chef des devins » ce qui expliquerait ses relations bienveillantes avec Jérémie, xxxix, 13-14. Toutefois il faut constater que la transcription par un j hébreu du n redoublé assyrien est assez surprenante. Au point de vue étymologique l’opinion de T. G. Pinches est plus satisfaisante ; nous aurions dans rab-mag la transcription du titre mentionné dans plusieurs inscriptions cunéiformes, rab-mugi et rab-mungi : . malheureusement le sens de mugu n’est pas non plus certain, Pinches le traduit avec hésitation « prince », dans Aid. Smitb, Keihchrifltexle Assiirbanipals, part. 2, 1687, p. 67

note à ligne 89 ; dans Hastings, Dictionary, t. iv, p. 190 ;  : . Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, , 6e édit., t. iv, p. 340-341 ; Schrader-Whitehouse, The-Cuneiform Inscr. and the Old Testament, 1888, t. 11, . p. 110-115. E. Paknier.

    1. RECCATH##

RECCATH (hébreu : Raqqat ; Septante : [’Q|ib6a]Saxé 6 en amalgamant R(d)eccath avec le nom d’Émath précédent ) ; Alexandrinus : ’Psxxà6), une des villes fortifiées de la tribu deNephthali, mentionnée seulement une fois, Jos., xix, 35, entre Émath et Cénéreth, et parconséquent très probablement située sur la rive occidentale du lac de Génésareth. Émath, qui devait tirerson nom de ses eaux thermales, est l’actuel El-Hammam r à une demi-heure au sud de Tibériade. Voir Émath 3, t. 11, col. 1720. Le site précis de Cénéreth est douteux, mais cette ville était aussi sur le lac. Voir Cénéreth r t. ii, col. 417. À cause de cette incertitude, on ne peut déterminer l’emplacement précis de Reccath. On’n’a trouvé dans ces parages aucune trace de ce nom. Cette localité devait être néanmoins située à l’endroit où est actuellement Tibériade ou bien dans ses environs-D’après le Talmud ce fut sur l’emplacement de Reccath ou auprès que s’éleva Tibériade. Voir les passages cités par J. Lightfoot, À chorographical Century of the Land of Israël, lxxii, dans ses Works, t. 11, Londres, 1684, p. 67. Cf. Neubauer, Géographie du Talmud, p. 208 ; F. Buhl, Géographie des alten Palâstina, 1896, p. 226 RÉCEM, nom, dans le texte hébreu, d’un Madianite r de deux Israélites et d’une ville de Benjamin. La Vulgate écrit Récen, I Par., vii, 13, le nom d’un des-Israélites.

1. RÉCEM (hébreu : Réqém ; Septante : ’Pox<5|j. r Num., xxxt, 8 ; ’Poêo’x, Jos., xiii, 21), un dès cinq chefs madianitès qui furent mis à mort par les Israélites, ainsi que Balaam, à cause du mal qu’ils avaient fait aux Israélites, du temps de Moïse. Deut., xxxi, 8 ; Jos. r xin, 21.

2. RÉCEM (hébreu : Réqém ; Septante : ’Pexôij. ; Alexandrinus ; ’Poxôn), le troisième des quatre fils d’Hébron, de la famille de Caleb, de la tribu de Juda. fut le père de Sammaï, d’après l’hébreu et la Vulgate-L’édition sixline des Septante donne pour père à Sammaï’Uxlâv, I Par., ii, 43, 44, et le Codex Alexandrinus’Ispxaâv, par répétition fautive de ce nom mentionnéauparavant.

3. RÉCEM (hébreu : Réqém /Septante, Alexandrinus : ’Psxs|i ; Ie nom n’est pas reconnaissable dans le Valicanus), ville de la tribu de Benjamin placée entre Amosai dont le site est incertain, t. i, col. 519, et Jaréphel, qui. est également inconnue. Jos., xviii, 27. Aucune tracede Récem n’a été retrouvée.

    1. RÉCEN##

RÉCEN (hébreu : Réqém [Râqém, à cause de la pause] ; Septante : ’Poxô[ji), fils de Sarès ( ?) et petit-fils de Machir, de la tribu de Manassé. I Par., vii, 16. Son nom devrait être écrit, dans la Vulgàte, Récem, comme Récem 1, 2, 3.

    1. RECENSEMENT##

RECENSEMENT, dénombrement des Israélites.. Voir Nombre, vi, t. iv, col. 1684-1687.

    1. RÉCHA##

RÉCHA (hébreu : Rêkâh ; Septante : Trixâë), ville de-Palestine dont le nom seul est connu. Nous lisons, I Par., iv, 12, que les fils d’Esthon, Bethrapha, Phessé et Tehinna qui Tut le père (le fondateur) de la ville de Naas, furent « les hommes de Récha, » c’est-à-dire habitèrent la ville de Récha. C’est l’unique, passagede l’Écriture qui mentionne cette localité. -.’_..