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RAPHA — RAPHAIM


I Par., viii, 37. La Vulgate l’appelle Raphaïa. I Par., ix, 43. C’était un descendant de Saül et de Jonathas.

4. RAPHA (hébreu : hâ-Râfâ’; Septante : -’Pa<pi), chef d’une famille de Geth, qui fut remarquable par une taille gigantesque. I Par., xx, 6, 7 et aussi 4, dans le texte hébreu où la Vulgate a traduit par Raphaïm. Ce père de géants est aussi mentionné quatre fois dans le passage parallèle de II Sam. (Reg.), xxi, "16, 18, 20, 22, mais dans ce livre son nom est écrit Hd-Râfâh, et la Vulgate l’a rendu par Arapha. Voir Arapha, t. i, col. 878. Le texte hébreu fait toujours précéder le nom de Rapha de l’article hâ ; la Vulgate l’a supprimé dans les Paralipomènes et l’a conservé dans les Rois.

    1. RAPHAËL##

RAPHAËL, nom d’un lévite et de l’ange de Tobie.

1. RAPHAËL (hébreu : Refâ’êl, « [celui que] Dieu guérit » ; Septante : ’Paçs-rj).), lévite, fils de Séméias. Ce dernier était le fils aîné d’Obédédom. Raphaël fut un des portiers de la maison de Dieu. I Par., xxvi, 4, 6-7.

2, RAPHAËL, ange qui, sous une forme humaine et sous le nom d’Azarias, accompagna le jeune Tobie pendant son long voyage, comme guide et conseiller. D’après sa propre définition, Tob., XII, 15, il est « l’un des sept anges qui se tiennent debout devant le Seigneur, » cf. Apoc, viii, 2 ; il est aussi, selon Tob., iii, 25, et l’étymologie de son nom, l’ange qui guérit les maladies des hommes. Dans la littérature sacrée, il n’est fait mention de l’ange Raphaël qu’au livre de Tobie. Il y intervient d’une manière toute providentielle, cf. Tob., xii, 14, pour guérir Tobie l’ancien de sa cécité, et pour délivrer la jeune Sara du démon qui la tourmentait. Nous le voyons d’abord s’offrir au jeune Tobie, puis au père de celui-ci, pour accompagner le jeune homme, de Ninive à Rages, chez son parent Gabélus, afin de recouvrer une somme importante prêtée autrefois à ce dernier. Tob., v, 1-22. Ils partent, et, dès le premier jour, au bord du Tigre, l’ange délivre son compagnon d’un poisson énorme qui s’élançait sur lui ; il lui recommande d’en garder le cœur et le foie, comme des remèdes utiles, celui-là pour chasser les démons qui s’attaquent aux hommes, celui-ci pour rendre la vue aux aveugles. Tob., vi, 1-9. Lorsqu’ils arrivèrent à Ecbatane, Raphaël conseilla à Tobie de prendre l’hospitalité chez son cousin Raguël (voir Raguël 2, col. 933) et de lui demander la main de Sara, sa fille unique. Tob., vi, 10-14. Tobie ayant objecté que la jeune fille avait été déjà mariée sept fois, et que le démon avait aussitôt mis à mort ceux qui l’avaient épousée, l’ange lui indiqua le moyen de mettre en fuite l’esprit mauvais, vi, 14-22 ; de son Côté, Raphaël entraîna Asmodée dans le désert d’Egypte, où il le confina. Voir Asmodée, t. i, col. 1103-1104. Cf. Tob., viii, 3. Ensuite, sur la demande du jeune homme, le prétendu Azarias consentit à aller recouvrer sans lui l’argent prêté à Gabélus. Tob., IX, 1-12. Après les noces, lorsque le moment fut venu de repartir pour Ninive, il prit les devants avec son compagnon, et, dès leur arrivée, Tobie père recouvra miraculeusement la vue par l’emploi du remède indiqué. Tob., xi. 7-17. Lorsque les deux Tobie voulurent le récompenser généreusement de ses services, il leur lit connaître sa vraie nature, leur révéla les desseins mystérieux de la Providence dans les épreuves qu’ils avaient subies, les engagea à témoigner à Dieu, l’auteur véritable des bénédictions reçues, leur vive reconnaissance ; puis il disparut soudain. Tob., xii, 1-22.

— Pour les difficultés, qui se rattachent au rôle de l’ange Raphaël, voir Tobie (Livre de).

L. Filliox.

    1. RAPHAIA##

RAPHAIA (hébreu : Refàyâh), nom de cinq Israélites. Voir Rapha, col. 974.

1. RAPHAIA (Septante : ’Paçâ). ; À lexandrinus : ’Vot<paia), fils, d’après la Vulgate et les Septante, de Jéséias et père d’Aman, de la tribu de Juda ; il descendait de Zorobabel. I Par., iii, 21. Le texte hébreu est moins précis que les versions grecque et latine, et obscur.

2. RAPHAIA (hébreu : Refàyâh ; Septante : ’Paipata), un des chefs de la tribu de Siméon qui entreprit sous le règne d’Ézéchias, roi de Juda, à la tête de cinq cents hommes, une expédition contre les restes des Amalécites ; ils les exterminèrent dans les montagnes de Séir où ils s’établirent à leur place. I Par., iv, 42.

3. RAPHAIA (Septante : ’Poccpaîa), second fils de Thola, fils aîné d’Issaçhar, et l’un des chefs de famille de cette tribu. I Par., vii, 2.

4. RAPHAIA (Septante : ’Pi<poua), fils de Baana, delà tribu de Benjamin, I Par., ix, 43, le même que Rapha 3, col. 974.

5. RAPHAIA (Septante : ’Paçaia), fils d’Hur, qui du temps de Néhémie était placé à la tête d’un quartier de Jérusalem et travailla à la restauration des murs de la ville. II Esd. iii, 9.

    1. RAPHAIM##

RAPHAIM (hébreu : Refaim, employé toujours au pluriel), désigne 1° une race de géants ; 2° un ancêtre de Judith ; 3° une vallée des environs de Jérusalem. — En hébreu, les morts qui habitent le sche’ôl sont appelés refaim, mais la Vulgate n’a jamais conservé ce mot qu’elle traduit par gigantes. Voir Sche’ôl.

1. RAPHAIM, race de géants. Leur nom est précédé cinq fois de l’article dans le texte hébreu. Gen., xv, 20 ; Deut., iii, 11 ; Jos., xii, 4 ; xiii, 12 ; xviii, 15. Sur le nom hâ-Râfâ’, qui semble le nom propre d’un géant, II Sam., xxi, 22 ; I Par., xx, 8, voir Arapha, t. i, col. 878 ; Rapha 4, col. 975. Les anciens traducteurs de la Bible n’ont pas conservé le plus souvent le mot Refa’ïm, mais l’ont rendu par yfyavxeç, « géants », ce qu’ils ont fait non seulement quand ïlefa’im désigne véritablement des géants, mais aussi quand il désigne les morts qui sont dans le se’ôl. — 1° Les Raphaïm semblent avoir désigné proprement une race de Chananéens de haute stature et d’une force redoutable, qui habitaient à l’est du Jourdain à l’époque où les Hébreux ne s’étaient pas encore emparés de la Terre Promise. Gen., xiv, 5 ; xv, 20 ; Jos., xvii, 15 (Vulgate : Raphaïm). Quand les enfants d’Israël, sous la conduite de Moïse, arrivèrent dans le pays situé au delà du Jourdain, ils y rencontrèrent, comme leur ennemi le plus redoutable, Og, roi de Basan, « qui restait seul, dit le texte sacré, de la race des Refa’ïm » (Vulgate : de stirpe gigantum). Deut., iii, 11. Cf. Jos., xii, 4 ; xiii, 12 (Vulgate : Rapkaim). Voir Og, t. iv, col. 1759. Si les lils de Rapha mentionnés dans II Sam., xxi, 22 ; I Par., x, 8, sont de véritables Raphaïm, ils sont les derniers mentionnés dans les Écritures. — 2° Elles nous ont conservé le souvenir de deux autres races de géants, les Émim (voir t. ii, col. 1732) et lesÉnacites (voir t. ii, col. 1766) qui habitèrent les premiers à l’est, les seconds à l’ouest du Jourdain et à qui l’on donnait également par extension le nom de Raphaïm. Deut., ii, 11 (Vulgate : quasi gigantes). C’est des Énacites que la vallée de Raphaïm, au sud-ouest de Jérusalem, a sans doute tiré son nom. Voir Raphaïm 2.

2. RAPHAIM, fils d’Achitob et père de Gédéon, un des ancêtres de Judith, dans la Vulgate, viii, 2. Ces trois noms propres ne sont pas dans les Septante.