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RAMOTH-GALAAD — RAMOTH-MASPHÉ

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Cf. G. Schumacher, Das sûdliche Basan, in-8°, Leipzig, 1898, p. 66-67.

3° Histoire. — Ramoth en Galaad fut une des trois villes de la Transjordane désignée par Moïse pour ville de refuge. Deut., iv, 43, Jos., xx, 8 ; xxi, 31. Elle avait été conquise sur le roi Og et fut assignée aux lévites de la famille de Mérari, Jos., xxi, 37 (hébreu : 38) ; cf. xiii, 30-31. — Salomon fit de Ramoth ie siège d’un des douze préfets chargés de fournir pour un mois la maison royale de vivres. III Reg., iv, 13. Le fait que Bengaber chargé de cette fonction l’exerçait sur Basan et les villes de Jaïr, c’est-à-dire sur la tribu orientale de

chargea le fils d’un des prophètes d’aller à RamothGalaad sacrer Jéhu roi, pour accomplir la vengeance du Seigneur contre la maison d’Achab. Le jeune homme trouva les chefs de l’armée réunis et, suivant l’ordre reçu, appela Jéhu à part. Il répandit sur la tête de celuici la fiole d’huile qu’il avait apportée, le salua roi d’Israël au Dom du Seigneur, et s’enfuit de la ville. Instruits du fait, les collègues de Jéhu étendirent leurs vêtements sous ses pieds et au son des trompettes le proclamèrent roi. Jéhu prit soin que personne ne pût sortir de la ville pour aller annoncer l'événement, avant que lui-même n’arrivât à Jezraël. IV Reg., ix, 1-15. Cf. F. Vigoureux,

218. — Er-Bamtéh. D’après une photographie de M. L. Heidet.

Manassé, montre que cette ville, bien qu’assignée à la tribu de Gad, avait été occupée par les Manassites. — Les rois araméens de Damas, profitant sans doute des perturbations survenues en Israël après le schisme, s'étaient emparés de Ramoth. Le roi Achab forma le projet de la reprendre. Malgré l’avis du prophète Michée, fils de Jemla, lui annonçant l’insuccès de l’entreprise et sa fin » le roi d’Israël marcha contre Ramoth, accompagné du roi de Juda, Josaphat, qu’il avait entraîné en cette expédition. Blessé mortellement dans un combat, dès le commencement de l’action, Achab mourut vers le soir, sur son char, devant Ramoth. L’armée fut dissoute et l’entreprise abandonnée. III Reg., xxii ; II Par., xviii. Joram, fils d’Achab et son second successeur, reprit le dessein de son père. Assisté d’Ochozias, roi de Juda, fils de sa sœur Athalie et petit-fils de Josaphat, il arracha Ramoth aux Syriens. Blessé dans un combat contre ceux-ci et leur roi Hazaë.1, Joram descendit à Jesraël pour se faire soigner, laissant la ville à la garde de ses officiers dont Jéhu semble avoir été le principal. IV Reg., viii, 28-29 ; cf. Josèphe, Ant. jud., IX, vi, 1. Sur ces entrefaites, le prophète Elisée

La Bible et les découvertes modernes, 6e édit., t. iii, p. 479. — Ramoth de Galaad dut subir plus tard le sort de toutes les autres villes de cette région tombée entre les mains de Téglathphalasar, roi d’Assyrie. IV Reg, , xv, 29. — Elle est sans doute aussi une des villes fortes et grandes dont s’emparèrent sur leurs adversaires, après la prise de Bosor et de Maspha, Juda Machabée et son frère Jonathas, dans leur expédition en Galaditide. I Mach., v, 26-36. Elle n’est cependant plus désignée en particulier. L. Heidet.

    1. RAMOTH-MASPHÉ##

RAMOTH-MASPHÉ (hébreu : Rânïat ham~Mispéh, « Rama de Masphé » ; Septante, Vaticanus : 'Apaëîbô xctTM zr[i Ma<rffT, ?â ; Alexandrinus : 'Pau.ù>8 xccrà -rriv Maa-tpi, « Ramoth prés de Maspha » ; la Vulgate sépare les deux noms : Ramoth, Masphé), appellation mentionnée sous cette forme une seule fois par Jos., xiii, 26, décrivant les limites de la tribu de Gad en Galaad. Mais s’agit-il ici d’une ville à double vocable ? s’agit-il, au contraire, de deux localités différentes et ces deux localités sont-elles directement citées ou seulement Ramoth, au nom de laquelle le nom de Masphé