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RAMOTH-GALAAD


Jérusalem, 1900, p. 272. — Ces identifications ont le tort, suivant d’autres, quoique moins que les précédentes cherchant Ramoth au sud du.Jaboc, de ne pas tenir compte des indications particulières de l’Écriture sur cette ville. Ramoth, dont le nom précède, Jos v xiii, 26, celui de Maspha que l’on croit assez communément opposé au premier comme déterminatif, n’est pas différente, suivant ces savants, de Ramolli en Galaad ; or, dans le passage cité, Ramoth est désignée comme ville frontière nord-est de la tribu de Gad, opposée à Héséhon marquant la frontière sud-est. Cf.M.Polus, Synopsis crilicorum, t. i, col. 915. La frontière septentrionale de

Vers la lin du xii ! e siècle, on plaçait Ramolli presque à la hauteur de l’extrémité méridionale du lac de Génézareth ouTibériadeet non loin des frontières orientales du pays d’Israël. Cf. Karte Palâstina’s, c. iSOO, dansZeilschrifl des deutschen PalâslinaVereins, t.xiv, pi. "I. Dans cette situation, on rencontre aujourd’hui le village A’er-Rantfêh ou Ramtah (fig. 218) dont le nom est l’équivalent de Ràmata’, forme syriaque de Râmah et Ràrnôf. Situé sur les confins du Hauran, l’ancien Basan et du district de’Adjlùn, l’ancien Galaad septentrional, entre el-(loson et ed-Der’ah, à dix kilomètres au nord-est du premier, et à quinze au sud-est du

217. — Vue de l’intérieur de la vitte et de la fontaine. D’après une photographie de M. L. Heidet.

Gad, indiquée Jos., xiii, 27, étant la mer de Cénéreth, Ramoth devait être à peu près à la même latitude, et. près de la frontière méridionale de Manassj oriental, au sud de Basan, d’Argob et des Havoth, lair ou du Hauran actuel. Cf. Jos., xiii, 30. Cette situation estconiirmée, III Reg., iv, 13 : « Bengaber [résidait] à Ramoth-Ga-Iaad et avait les Havoth de Jaïr, fils de Manassé, en Galaad ; il était préposé à toute la contrée d’Argob, qui est en Basan, et aux soixante cités fortes et murées ayant des verrous d’airain. » Pour être le chef-lieu de cette région Ramoth devait lui être contiguê : on ne peut donc pas plus la chercher vers le sud ou au centre de la partie septentrionale de la tribu de Gad qu’au sud du Jaboc : ce dernier quartier dépendait de Gaber ben-Uri et les autres, selon toute apparence, d’Ahinadab ben-Addo qui résidait à Mahanaïm. lbid., 14, 19. Le fait de l’occupation de Ramoth par les Syriens, III Reg., xxii, et celui de Joram, blessé sous Ramoth allant se faire soigner à Jezraël, suppose également cette ville au nord du Jaboc et sur la frontière nord-est du pays de Galaad proprement dit et de Gad. —

second et à environ 25 au nord de tell Ma ?fah, découvert naguère par M. Gotl. Schumacher, Ramféh paraît répondre pour le mieux à toutes les indications bibliques. S’il est un peu loin pour justifier sûrement l’appellation Ramoth-Maspha, il est à remarquer que celle-ci n’est pas certaine elle-même et que cet éloignement justifierait la leçon de la Vulgate qui sépare les deux noms. Voir Ramoth-Masphé. Cette identification a été proposée, mais suivie dés signes ? ? et*, c’est-à-dire très timidement, pour Ramoth-Maspha, par Gonder et Armstrong, tleth and Moab, p.178, etNanies and Places, p. 143 ; elle a été adoptée simplement par Luncz, dans Thebuoth ha-Arez, p. 270, note *, et par Isr. Belkind, Sobremænnaja Paleslina, in-8°, Odessa, 1903, p. 268. Er-Ramtéh est un grand village de près de deux mille habitants, tous mahométans et fanatiques, établi sur une large colline calcaire perforée de citernes antiques et de grottes. Xes habitations, à toit plat, sont souvent bâties avec de belles pierres en basalte qui paraissent provenir de constructions anciennes. Les terres des alentours sont planes et fertiles, mais sans aucun arbre.