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RAMESSES — RAMOTH-GALAAD


demander encore si Gessen et terre de Ranlsès sont d’une synonymie pleinement correspondante. M. Naville, loc. cit., p. 14-19, ne le pense pas. Il borne la terre de Gessen au triangle compris entre les villages de Saft, Belbéis et Tell el-Kébir, ce qui fut plus tard le XXe nome, le nome Arabia. « L’expression — terre de Ramsès — s’applique, dit-il, p. 20, à une aire plus vaste et couvre cette partie du Délia qui s’étend à l’est de la branche tanitique, contrée que Ramsès II dota d’innombrables monuments d’architecture, et qui correspond à la province actuelle de Sharkieh. » Peut-être est-ce pousser un peu loin la conjecture. Voir Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 6e édit., 1896, t. ii, p. 215-287 ; W. M. Mûller, art. Rameses, dans Cheyne-B.lack, Encyclopedia biblica, 1899-1902, t. IV, col. 4012-4014 ; Brugsch, outre ses autres ouvrages cités au cours de l’article, Steinschrift und Bibelwort, 1891, p. 154 sq. ; Ebers, art. Bamses, dans Riehm, Handwôrterbuch des biblischen Altertums, 2e édit., 1893-1894, p. 1254. C. Lagier.

    1. RAMETH##

RAMETH (hébreu : Bémét ; Septante, Vaticanus : Pei<.[jui « ; Alexandrinus : ’PajuaB), ville de la tribu d’Issachar. Jos., xix, 21. C’est la localité appelée Jaramoth, Jos., xxi, 59, et Ramoth, I Par., vi, 33 (hébreu, 58). Selon le rabbin J. Schwarz, c’est Ramathaïm-Sophim et il l’identifie avec er-Râméh, village situé à l’ouest de Sânour et au nord de Sébasfiéh (Samarie), Tebuoth ha-Arez, édit. Luncz, Jérusalem, 1900, p. 191-193. Voir Ramathaïm-Sophim et Jaromoth, t. iii, col. 1128. — Er-Râméh se trouve incontestablement dans le territoire de la tribu de Manassé et Rameth d’Issachar mentionnée avec Engannim, aujourd’hui Djénîn, doit se chercher non loin de cette ville et sur une des hauteurs qui bordent le Merdj ibn’Amer, l’ancienne plaine de Jezraël ou Esdrelon. La seule localité dont le nom a quelque rapport, contestable toutefois, avec Rameth est’Arranéh. On peut supposer, à la rigueur, que’Ar est une transformation de l’article arabe ; quant à Rdnéh, il pourrait être une modification de Râméh ou Râmet, ’Arranéh est un petit village, avec des citernes antiques, entouré de plantations de figuiers et situé sur une colline calcaire peu élevée, à droite du chemin de Djenin à Zera’în, l’ancienne Jezraël, à six kilomètres au sud de cette dernière et à quatre au nord de Djénîn.

L. Heidet.

    1. RAMEUR##

RAMEUR (hébreu : Sàtim ; Septante : xuTnjXxtric ; Vulgate ; rémiges), celui qui fait avancer un navire à la rame, Le mot hébreu vient du verbe sut, « frapper avec un morceau de bois, ramer », ÈXscjyecv, remigare ; de là vient également le nom de la rame, Sayit, masôt, x<iir » i, remus, longue et légère pièce de bois au moyen de laquelle le rameur appuie sur l’eau pour faire avancer le bateau. Dans Jonas, l, 13, le travail du rameur est indiqué par le verbe hâ{ar, « couper le flot, ramer ».

— Isaïe, xxxili, 21, mentionne les navires à rames. Dans sa description de la prospérité de Tyr, Ezéchiel, xxvi, 6, 8, 26, 29, dit que les rames étaient faites avec les chênes de Basan, que les habitants de Sidon et d’Arvad fournissaient les rameurs et que ceux qui manient la rame ont conduit Tyr sur les grandes eaux. — L’Évangile parle deux fois des apôtres ramant sur le lac de Tibériade par un gros temps. Marc, vi, 48 ; Joa., vi, 19. Voir Navigation, Navire, t. iv, col. 1494-1515, avec les figures représentant, sous différentes formes et en différentes positions, des rames et des rameurs. Sur les rames qui servent à gouverner, voir Gouvernail,

t. iii, col. 282.

H. Lesêtre.
    1. RAMOTH##

RAMOTH (hébreu : ordinairement Bâmôt, Bâ’môt, Deut., IV, 43 ; Jos., xx, 8, et IPar., vi, 58 (Vulgate : 73), pluriel de Râmâh et Râ’mdh, « lieu haut », des ra cines rûm et râ’rn, ayant toutes deux la même signification d’  « être élevé » ), nom de plusieurs localités de la terre d’Israël, généralement distinguées les unes des autres par un complément. On le trouve seul pour désigner la ville d’Issachar nommée aussi Jaramoth et Rameth. Voir tes articles qui leur sont consacrés. Cette forme Rameth et les singuliers Râmdh, en construction Rânial, employés aussi, Jos., xrn, 26 ; xix, 8 ; II Sam. (Reg.j, xxx, 29 ; II (IV) Reg., viii, 29, pour désigner les villes appelées encore Râmôt, permettent de supposer que ce mot est plutôt une prononciation particulière de Râmat, qu’un pluriel.

1. RAMOTH (hébreu : Râ’môt ; Septante : ’Pa|jt<o6), nom dans I Par., vi, 73 (hébreu, 58), delà ville d’Issachar appelée Jaramoth dans Josué, xxi, 29. Voir Jaramoth, t. iii, col. 1128.

2. RAMOTH (hébreu : Yerâmôf ; Septante : ’P/](jim6), un u des fils de Bani » qui avait épousé une femme étrangère et qui fut obligé de la répudier par ordre d’Esdras. I Esd., x, 29.

    1. RAMOTH-GALAAD##

RAMOTH-GALAAD (hébreu : Râmôt-Gil’âd, II (IV) Reg., IV, 13, etc., ordinairement ; Râmôt bag-Gil’âd, Deut., iv, 43 ; Jos., xx, 8 ; 1 Par., vi, 65 ; une fois Râmâh seul, II (IV) Reg., viii, 29 ; Septante : ’Pa|iw6 TaXaiS ; ’Pa(iw6 êv rr^ rxXaaS ; variantes fréquentes : ’Pann-wO, ’P£(jid)8’Pe(ji|ji(19 ; parfois : ’Pa[iô6, ’Pec^oS, ’PEjiéô, ’P£[i[).d(8 ; deux fois’Pa^oiô rrj ; Fa-XaaSÉTiç, II Par., xviii, 2, 3 ; Vaticanus, Jos., xx, 8 : ’ApTi|j.ù9 èv r ?j TaXaaS ; À lexanârinus, Jos., xxi, 38 : ’PajiràS iv y ?, TaXotâS ; la Vulgate transcrit ordinairement Ramoth Galaad et Ramoth in Galaad. Deut., iv, 43 ; Jos., xx, 8 et xxi, 37 ; I Par., vi, 80. Râmâh, IV Reg., viii, 29, est rendu dans les Septante par’Pejjt[iw8 seul ou’Pa(jiw6 et par Ramoth dans la Vulgate), ville lévitique et de refuge du pays de Galaad, au delà du Jourdain, et de la tribu de Gad.

I. Identification. — Le Galaad où se trouvait Ramoth, au sentiment des Septante, de la Vulgate et des autres versions est la région de ce nom. Josèphe l’a entendu de même et il rend l’expression biblique par’Api(ii ou’AptjjiavQV-clic PaXaS/ivôv ynç, Ant. jud., IV, vii, 4 ; ’Apau-iôi hôâi ; êv Tfj TaXaS-^v^, ibid., V1I1, xv, 3 ; uoliç t ?, ç raXoaojTiôoc, IX, vi, 1. S’agirait-il de la localité du même nom, comme le veulent quelques exégètes modernes, l’indication serait équivalente, puisque c’est de la localité et du monument appelés Galaad, que la contrée au delà du Jourdain a été dénommée de même. Cette dernière indication topographique « au delà du Jourdain, du côté du soleil levant » est d’ailleurs ajoutée trois fois. Deut., iv, 41 et 43, et Jos., xx, 8. Quatre fois Ramoth-Galaad est formellement attribuée à la tribu de Gad. Deut.. iv, 43 ; Jos., xx, 18 ; xxi, 37 (hébreu et Septante, 38), et I Par., vi, 80 (hébreu, 65). La situation particulière de la ville, précisée moins clairement, est jusqu’aujourd’hui un sujet de controverse. — La tribu de Gad s’étendait depuis Hésébon et la mer Morte, au sud, jusqu’au lac de Cénéreth au nord, Deut., iii, 16-17 ; Jos., xiii, 2527, sur une longueur d’environ cent kilomètres, partagée en deux par le Jaboc : les interprètes disputent pour savoir si Ramoth doit se chercher dans la partie méridionale ou, au contraire, dans la partie septentrionale.

1° Eusèbe indique « Ramoth, ville sacerdotale de refuge, de la tribu de Gad, en Galaaditide, qui est maintenant à environ 15 milles (22 440 m.) de Philadelphie (’Amman), au couchant, itpo ; vuofidci ;  ; » saint Jérôme la place, au contraire, « du côté de l’Orient, contra orientem. » Onomasticon, édit. Larsow et Parthey, Berlin, 1862, p. 308-309. Au mot Rammoth