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RAMATHAÏM-SOPHIM — RAMEAU


les anciens du peuple étaient venus le trouver pour lui demander un roi. Le prophète avait élevé un autel au Seigneur près de la ville. Jud., vii, 17 ; viii, 41 ; îx, 6-10. Il sortait de la ville pomr « monter » au bâmàli, où il devait offrir un sacrifice, quand Saül se présenta à lui. Il invita le fils de Cis « à y monter avant lui » et à assister au festin qu’il y donnait ; « ils descendirent » de là pour passer la nuit sur la terrasse de la maison du prophète. Le lendemain matin, celui-ci accompagna Saül en dehors de la ville, le sacra et lui donna rendez-vous à Galgala. I Reg., rx, 11-x, 8. Toutes les assemblées générales de la nation, Samuel les tenait à Galgala, Béthel et Maspha. I Reg., viii, 16. [Ramathaïm située loin de la ligne de faite des montagnes habitée par Israël par où passait la route des communications entre les tribus et dont elle était encore sépa-. rée des vallées profondes et escarpées, était d’un abord trop difficile pour y convoquer le peuple.] — Saûl revint à Ramathaïm de longues années après. Il poursuivait alors David de sa jalousie et de sa haine. Celuici s’y était enfui près de Samuel, et les deux se trouvaient auxA’ai’otft, du Râmâh supérieur sans doute, où Samuel semble avoir groupé une école de prophètes autour de l’autel de Jéhovah où il sacrifiait. Cf. I Reg., xix, 18-24. David s’en échappa y laissant Saül qui y passa la journée et la nuit suivante « prophétisant », XX, 1. Samuel y mourut peu d’années après et y « fut enseveli dans sa maison, » c’est-à-dire en son domaine, partout Israël qui vint assister à ses funérailles, xx, 1.

— Ramathaïm, qui appartenait à Éphraïm, resta au royaume schismatique d’Israël et puis au territoire des Guthéensou Samaritains. Jonathas Machabée en obtint la séparation, et, avec Lydda et Éphrem, la réunit à la Judée, car il n’y a point de raison de douter que Ramathem, I Mach., xi, 34 (Vulgate : Ramatha) ne soit Ramathaïm. Devenue ainsi « ville des Juifs », ttoXiç tûW’Io-uSatuv, et connue dans les.Êvangiles sous le nom d’Ârimathie, elle fut, au témoignage d’Eusèbe, de saint Jérôme et généralement de tout le peuple de Palestine, la patrie de Joseph qui ensevelit le Seigneur dans son propre sépulcre. Voir Arimathie, t. i, p. 958. — Ramathaïm était trop en dehors des chemins suivis par les pèlerins pour avoir été fréquentée par eux ; on la leur indiquait comme située dans une région presque inabordable. « D’jElia (Jérusalem), jusqu’à la ville de Samuel, située vers le nord et appelée Ramathas, la contrée est rocheuse et escarpée ; on y peut Voir des régions et des vallées couvertes débroussailles épineuses, s’étendant ainsi jusqu’au district de la Thamnitique », disait, vers 670, Arculfe qui ne paraît pas l’avoir visitée non plus. Adamnan, De locis sanctis, I, xx, t. lxxxviii, col. 790. C’est sans doute pour permettre aux pèlerins de satisfaire leur dévotion et de vénérer les reliques du grand prophète, que l’on transporta ses ossements sur la montagne voisine de Jérusalem qui prit son nom.

Outre les auteurs et les ouvrages déjà indiqués, on peut consulter encore : Quaresmius, Elucidatio Terrx Sanctx, I. VI, § v, cap. v et vi ; cf. § i, cap. ii, in-f », Anvers, 1639, p. 6-8 ; The Survey of Western Palestine, Memoirs, in-4°, Londres, 1882, ’t. ii, p. 286-287 ; t. iii, p. 12-13 ; Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, 1879, p. 130-131, 170-172 ; 1883, p. 110-112, 156-159, 183-184 ; 1884, p.. 51-54, 144 ; A. R. Gonder, Tent-Work in Palestine, in-8°, Londres, 1885, p. 256257 ; Fr. Liévin de Hamm, Guide indicateur de la Terre Sainte, 3e édit., Jérusalem, 1887, t. ii, p.’264-266.

L. Heidet.

    1. RAMATHEM##

RAMATHEM (’Pa(ia8éii), ville de la Samarie réunie avec son district (vou.6 ; h à la Judée sous Jonathas Machabée. I Mach., xi, 28, 34 ; cf. X, 30^ Ce nom est sans doute identique à’Apa[118£|iou’Apatia8ai|isansla transcription de l’article hébreu. La Vulgate l’a transcrit

Ramatha, car la finale n paraît, comme pour Lydda, le signe de l’accusatif. Le traducteur semble aussi l’identifier avec Ramatha identique, dans la traduction, avecRamathaïm-Sophim, comme l’est dans les Septante’Apay.aHy.et’Apajia6ai[i. La situation de’Pa(ia6é(J. indiquée par l’historique de ce passage dans la partie méridionale de la Samarie voisine de la Judée, autorise à croire que cette localité n ! est pas différente de la Ramthis d’Eusèbe et de saint Jérôme, Onomasticon, édit. Larsow et Parthey, p. 317, qu’il faut chercher dans la même région, et qu’ils identifient avec Ramathaïm patrie de Samuel. L’intérêt que Jonathas semble attacher à l’indépendance et à la possession de Ramathem se comprend si elle était la ville du prophète et gardait ses cendres et ce fait est loin d’infirmer f’assertion de’Y Onomasticon, et l’identité de Ramathem avec Ramathaïm-Sophim et Ramthis. Son territoire est situé entre Lydda et Éphrem et plus au nord, et Jonathas ne pouvait l’avoir sans posséder aussi ceux de ces deux dernières villes ; Voir Ramathaïm-Sophim.

L. Heidet.

    1. RAMATHLÉCHD##

RAMATHLÉCHD (hébreu : Rdmat-Léhi. Les Septante traduisent le nom : ’Avaîpeai ; ataydvoç, enlèvement de la mâchoire, sans le transcrire ; la Vulgate après l’avoir transcrit ajoute : qùod interpretatur elevalio maxillx), localité où Samson frappa mille Philistins, avec une mâchoire d’âne. Jud., xv, 17. Voir Léchi, t. iv, col. 145. L. Heidet.

    1. RAMATH-MASPHÉ##

RAMATH-MASPHÉ (hébreu : Râmalam-Mispéh ; Alexandrinus : ’Paiiù ; Vulgate : Ramotli). Jos., xiii, 26. Voir Ramoth-Maspiiè.

    1. RAMATH-NÉGÉB##

RAMATH-NÉGÉB (hébreu : Rà’mâ(-Né’géb, « Râ-’mo /i du Midi » ; Vulgate : Ramath contra auslralem plagam ; le vocable est ajouté comme complément d’un autre nom de localité Baalath Béer). Voir Iîaalath Béer Ramoth, t. i, col. 1324. C’est, semble-t-il, le lieu appelé I Sam. (Reg.), xxx, 23, Ramoth-Négéb. Voir ce nom.

    1. RAMBAN##

RAMBAN, surnom de Nachmanide. Voir Nachitanide, t. iv, col. 1455.

RAME, voir Rameur, col. 959.

    1. RAMEAU##

RAMEAU (hébreu : dâlyôf, zaîf, ’âbô(, ’ânâf, sôk, zemôrâh ; chaldéen : ’ànàf ; Septante : x), âSoç, x^not, tpûXXov ; Vulgate : ranius, ramusculus, palmes), branche d’arbre ou de végétal quelconque. L’hébreu a encore d’autres termes qui ne sont guère employés qu’une fois : Ifôtér, Is., xi, 1 ; kipdh, Job, xv, 32 ; mattéh, Ezech., xix, 11, 14 ; nésér, Is., xiv, 19 ; sûr, .1er., ii, 21 ; sansinnîm, Gant., vii, 9 ; se’apâh, Ezech., xxxi, 6, 8 ; sar’âpah, Ezech., xxxi, 5 ; sibbélet, Zach., iv, 12. Le verbe sê’ê/’veut dire « couper des branches », Is., x, 33.

1° Au sens propre. — 1. La colombe revient dans l’Arche après le déluge en portant un rameau d’olivier. Gen., viii, 11. Les explorateurs envoyés par Moïse dans le pays de Ghanaan en rapportent une gigantesque branche de vigne avec son raisin. Num., xiii, 24. Pour faire périr les habitants de la tour de Sichem, réfugiés dans la forteresse du dieu Bérilh, Abimélech coupa une branche d’arbre et dit à tout le peuple qui le suivait d’en faire autant. Toutes ces branches furent placées contre la forteresse, on y mit le feu et ceux qui s’étaient réfugiés à l’intérieur trouvèrent la mort. Jud., ix, 48, 49. Les oiseaux habitent dans les branches d’arbres et y font entendre leurs chants. Sap., xvii, 17 ; Matlh., xiii, 32 ; Marc, iv, 32 ; Luc, xiii, 19. À l’approche de l’été, les rameaux du figuier deviennent tendres et poussent des feuilles. Matth., xxiv, 32 ; Marc, xiii, 28. Dépouillés de leur écorce par les sauterelles, les rameaux du