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RAMATHAÏM-SOPHIM


de Diospolis (Lydda) ou « dans le territoire, i> iv ôpi’oiç, in finibus, de cette ville. Saint Jérôme ajoute qu’elle appartient à la Thamnitique, ittregione Thamniticâ. Les mots « dans le territoire, près de » ne peuvent pas être entendus dans le sens restreint que nous leur donnons. Ainsi, avec les mêmes expressions, ils nous indiquent Remmon à quinze milles, ou 22 kilomètres et demi au nord d’/EIia, ibid., p. 314 et 315, , et Bethsarisa également à quinzemilles au nord de Diospolis et aussi dans la Thamnitique. Ibid., p. 94, 95. Par ce dernier passage, nous constatons que la Thamnitique était au nord de la Diospolitaine ou toparchie de Lydda. Au xiie siècle, les.Assises de Jérusalem, ch. 267, édit.

centreforts des monts d’Éphraïm, du côté de l’ouest. Il occupe une partie seulement d’un plateau assez spacieux, sur lequel se rencontrent de nombreuses bouches de citernes antiques, et terminant une première hauteur de 209 mètres d’altitude ; celle-ci est dominée par un ressaut de la montagne formant une seconde hauteur couronnée d’un plateau plus vaste que le premier et toute plantée d’oliviers. Dans l’intérieur du village, se remarquent les restes de deux églises paraissant de l’époque byzantine ; plusieurs pans de murs engagés dans des constructions modernes, par leur appareil, et de nombreuses pierres taillées dispersées dénotent le même âge. Sur le plateau supérieur

214. — Rantis. D’après une photographie de M. L. Heidet.

Beugnot, Paris, 1841, t. i, p, 417, nomment un Rantis où, parmi les suffragants de l’archevêque de Lydda, est un abbé de Saint-Joseph d’Arimalhie. Ce Rantis, est, à n’en pas douter, le Hemphlis du IVe siècle et le Rantis ou Remis (fig. 214) que l’on trouve aujourd’hui à moins de quinze kilomètres (environ dix milles romains), au nord-est de Lydda, à huit kilomètres à l’ouestnord-ouest de Tibnah, l’ancienne Thamna, qui donnait son nom à la Thamnitique, et à quarante kilomètres au nord-ouest de Jérusalem. Le nom de Rantîs permet de croire que la vraie leçon d’Eusèbe était Ramphtis, forme grecque pour Ramthis, comme Ramphta pour Ramtha, était donnée, an iv « siècle, à BétharandeGad. Ramthis ne diffère au fond de Ramathaïm que par la transformation de la finale en s, modification fréquente, dans les noms hébreux, à l’époque gréco-romaine. On ne peut douter que le témoignage d’Eusèbe et de saint Jérôme, à une époque où l’on savait où se trouvait le tombeau de Samuel, ne soit l’expression de la tradition locale du pays. — Rentîs est un village. d’environ 150 habitants musulmans, s’élèvant sur un des derniers

on rencontre divers débris d’anciennes constructions, parmi lesquels des fragments d’une belle mosaïque. Les lianes de la colline, recèlent un certain nombre de grottes sépulcrales anciennes. — Depuis trente ans, ceux qui, à Jérusalem, se sont occupés particulièrement de la topographie iiblique, admettent plus communément que Rentîs est la localité correspondant le mieux aux données de la Bible et de l’histoire.

Histoire. — Ramathaïm avait été sinon fondée du moins occupée par une colonie de lévites de la famille de Suph, dont descendait Eicana^pèrèsde Samuel. I Reg., i, 1. C’est là que naquit le prophète et il y fut élevé jusqu’au temps de son sevrage où il fut conduit â Silo pour être présente au grand-prêtre. I Reg., i, 2-28. Il paraît être revenu en sa patrie après la mort de Héli et la prise de l’arche par les Philistins, et il y résida jasqu’à sa mort. Le don de prophétie dont il était gratifié attira à Ramathaïm une multitude de gens qui venaient le consulter. C’est ce qui engagea Saùl, cherchant ses ânesses, à y venir aussi. Déjà Samuel avait été reconnu juge d’Israël et peu de temps auparavant