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RAMATHAÏM-SOPHIM


Francfort-sur-le-Main, in-f°, 1712, t. i, col. 1152. 2° Identifications diverses. — Plus de douze localités ont été proposées pour être identifiées avec la patrie de Samuel (Bg..213). — Elle se trouverait « dans la montagne d’Ephraïm,-omê-har Efrâîrn, ou èv vacrtg Eçpaîu., « dans le district( ?) d’Ephraïm. selon les Septante.’I Reg.,

1, 1. L’itinéraire de Saûl, itinéraire sans doute direct, pour se rendre de Ramathaïm à Gabaa, sa patrie, suppose le tombeau de Rachel sur cette route. I Reg., x,

2. Ce monument se trouvant près de Bethléhem de Juda, selon Gen., xxxv, 16, et xlvhi, 7, il résulte de là, disent plusieurs critiques, que Ramatha, habitation de Samuel, était au sud de Gabaa et du tombeau de Rachel. De là il faut reconnaître, ajoute Gesenius, Thésaurus, p. 1274, que ce lieu est différent de Ramathaïm, patrie d’Elcana. "Voir Rama 4. Les autres concluent, au contraire, que la montagne d’Éphraim de I Reg., i, 1, n’est pas différent de la région montagneuse d’Éphrata où il faut chercher Ramathaïm, c’est-à-dire de Bethléhem. Suph est en effet, disent-ils, appelé, ibid., l’Éphratéen et « la terre de Suph », doit être identique au pays d’Éphrata ou Rethléhem. En conséquence, ces critiques cherchent Ramathaïm dans le territoire de Juda et aux alentours de Bethléhem. — Van de Velde, Syria and Palestine, in-8°, Edimbourg et Londres, t. ii, p, 50, la voit dans er-Râméh, ruine située à trois kilomètres au nord d’Hébron et dans le voisinage de l’ancien Mambré, W. F. Birch, l’identifie avec Beit-Djàla’grand village situé à deux kilomètres à l’ouest du sépulcre de Rachel. Dans Pal. Expl. Fund, Quarterly Statement, 1883, p. 48-52. — G. Schick, Ramathaïm-Sophim, dans Quarterly Statement, 1898, p. 7-20, la place au moment du Rds-es-Sarféh à l’ouest et au-dessus des vasques de Salomon, à six kilomètres, à l’ouest sud-ouest de Bethléhem, où sont plusieurs ruines assez considérables. — La plupart des commentateurs n’admettent pas que l’on puisse entendre « la montagne d’Ephraïm » de la contrée de Bethléhem. Si l’ethnique « Éphratéen » a été appliqué à des habitants de cette ville comme il l’a été aux Jiphraïmites, et même si le nom d’Éphrata a été pris, selon quelques interprètes, pour synonyme de « la terre d’Ephraïm », celui-ci n’a jamais été employé pour indiquer un autre territoire que celui de la tribu de ce nom. La description du voyage de Saûl. I Reg., IX, 3-6, qui nous montre, une seconde fois, la terre de Suph et la ville de Samuel dans « la montagne d’Ephraïm », ne permet de douter de l’authenticité de la leçon. D’autre part, l’identité de Rama ou Ramatha apparaît de la suite du récit de

I Reg., I. La ville d’Elcana d’où il se rendait régulièrer ment à Silo, du verset 3, est bien certainement la Ramathaïm du ꝟ. 1 et la Ramatha du y. 19, où le même avait sa maison, où il retournait après sa visite à Silo et où naquit Samuel, est indubitablement la même ville. La leçon d"Ap|ji.x6a ! (ji des Septante, donnant partout Ramatha pour identique à Ramathaïm, ne serait-elle pas la leçon authentique, indiquerait toujours leur sentiment, dont on ne pourrait pas ne pas tenir compte.

II faut donc admettre que Ramathaïm était réellement dans la montagne d’Ephraïm, sauf à conclure que le tombeau de Rachel, dont il est parlé dans le voyage de retour de Saül est un autre tombeau et que probablement on lisait jadis un autre nom à la place de Rachel. La situation ; en Éphraïm, de Ramathaïm n’en est pas moins encore une des questions topographiques des plus controversées. — D’après le juif Benjamin de Tudèle (xiie siècle), « Ramléh est Ramah » de Samuel. Itinéraire, édit. Lempereur, Leyde, 1633, p. 20. C’était l’opinion de quelques savants chrétiens de l’époque pour qui Ramléh était une variante de Rama et Ramatha. Gf, Guibert de Nogent, Historia hierosolymitqna, H, 1, édit. Bongars, p. 253. La plaine de Ramléh, prétend Burchard (1293), appartenait à la montagne

d’Ephraïm. Descriptio, 2e édit. Laurent, in-4° Leipzig, 1873, p. 78. — Quelques pèlerins postérieurs au xme siècle paraissent indiquer Sôbâ, située à Il kilomètres à l’ouest de Jérusalem, sur une montagne élevée… C’est le sentiment défendu par Robinson qui voit dans ce nom Eeiçà des Septante. Biblical Researches, Boston, 1841, t. ii, p. 328-334. — Le rabbin Joseph Schwarz croit avoir trouvé « Rama de la montagne d’Ephraïm » dans er-Râméh, village situé à sept kilomètres et demi à l’ouest de Sânur et à neuf du nord-nord-ouest de Sébasfiéh (Samarie). Tebuoth ha-’Aréz, édit. Luncz, Jérusalem, 1900, p. 198-193. — M. Slant le voit au Khirbet-Marmâtâ, à un kilomètre et demi à l’est-sud-est d’Artûf (ard Tûf ou Çûf « la

213. — Carte des sites divers attribués à Ramathaïm-Sophim.

terre de Sûf » ), situé à deux kilomètres au sud-est de Sara. Ibid., Appendice, p. 508-510. — S’il faut en croire Mugir ed-Dîn, les Juifs de son temps (1474) auraient vu la patrie de Samuel au village de Siléh (â< « , <..>) du territoire de Nâblus, appelé par eux Rdméh. Il y a un Sîléh à quatre kilomètres et demi au nord de Sébasfiéh : Gf. Histoire de Jérusalem et d’Hébron, édit., du Caire, 1283 (= 1866), p. 106. — M. Gaston Marmier semble chercher Ramathaim à TJmm-Sûfja, à six kilomètres et demi à l’est du Khirbet-Tibnéh, l’ancienne Thamnay^wwe des études juives, 1894, p. 41. — MM. Gutheet Éenziger l’identifient avec Beît-Rima, situé à trois kilomètres an nord de la ruine précédente. Voir Wandkarte Palâstina, Leipzig (sans date). De même Buhl, Géographie des alten Palâstina, 1896, p. 170-171. Ewald la plaçait à Ramallah, grand village chrétien à quinze kilomètres au nord de Jérusalem. Geschichte des Volkes Israël, Gœttingue, 1843-1852, t. ii, p. 550. — Quelques pèlerins des siècles derniers paraissent l’identifier avec er-Râm, l’ancienne Rama de Benjamin. A. de Noroff croit avoir reconnue tombeau du prophète dans une « grotte