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RABBATH-AMMON


en face d’Aroër de cette tribu. Jos., xiii, 25. Le site d’Aroèr n’est pas connu. D’après les indications de YOnomasticon, Ammon-Philadelphie se trouvait aiisud de Gérasa dont elle était séparée par le Jabôc ; elle était distante, à l’ouest, de sept milles (=10472°") d’Abéla, l’ancienne Abel des Vignes ; de huit milles (= 11968° 1) ou dix milles (16490 1° ), plus ou moins, d’Azor ou Iazer située elle-même à quinze milles (22440 iii) [au nord] d’Hésébon, et d’autant de Zên (localité inconnue) et de Ramoth en Galaad. Loc. cit. et p. 8 et 9, 200 et 201, 308 et 309. — Ptolémée, dans sa Géographie, v, 15, place Philadelphie dans la Cœlé jardins bordaient la ville. Cf. El Muqaddasi, Géographie, édit. Goeje, Leyde, 1874, p, 175, 192 ; Yaqût, Dict. géogr., édit. Wûstenleld, Leipzig, 1867, t. ii, p. 719-720 ; Abu’1-Féda, Géogr., - édit. Renaud et Slane, Paris, 1840, p. 246-247. L’admiration des Arabes a été partagée par les explorateurs européens qui, après plusieurs siècles, sont revenus, dans le cours du dernier, visiter’Amman. Ses ruines en effet, avec celles de Djérai, sont les plus importantes et les plus belles que l’on trouve dans la contrée au delà du Jourdain. Elles se développent surtout an coté méridional de la colline où se trouve la citadelle. £Iies s’étendent sur une longueur

210. — Plan de Rabbatb-Ammon.

D’après Couder, The Survey of Eastern Palestine, Mémoire, 1889, vis-à-vis de la p. 20.

Syrie, au 68° de latitude et au 31°20’de longitude. —’Amman est en effet, d’après les géographes moderùes, au 31° 57’30° de latitude nord et au 33°38’de longitude -est de Paris.

III. Description. — Rabbath-Ammon, à l’époque de David, se composait de deux villes ou deux quartiers : « la ville des eaux, » ’îv ham-mâîm, et la ville où se trouvait la résidence royale ou la citadelle. L’une et l’autre avait, semble-t-il, sa muraille distincte. Of. II Reg., xii, 26-29. — Les écrivains arabes ne parlent qu’avec admiration des mines considérables et magnifiques de’Amman. La ville basse, arrosée par d’abondants cours d’eaux et des canaux, entourait la montagne sur laquelle s’élevait le château de Djâlût (Goliath). On remarquait le cirque de Salomon, et près de la rue <iu marché (sûq) une élégante mosquée. Des moulins Relevaient sur le bord de l’eau et de riants et. riches

de pivs d’un kilomètre. Non loin du point de jonction des chemins venant de tfésbdn et de Car, prés de fa rivière canalisée, qui amène les eaux de’aïn-’Amman, que l’on, peut considérer comme la source de la Zerqâ ou du Jaboc, on rencontre des vestiges qui paraissent une ancienne porte de ville. À cent cinquante pas au delà, on voit, sur le bord du chemin, une construction rectangulaire qui semble être un monument sépulcral. Bientôt, c’est Une suite de grands bâtiments dont les murailles sont souvent presque entières, basiliques, temples, églises chrétiennes, portiques, thermes, palais, boutiques qui se succèdent sur le parcours de la rivière. Un pont d’une seule arche en plein ceintre réunit les bords de celle-ci. À huit cents mètres de la porte, on] aperçoit à la droite du ruisseau et appuyé contre la colline qui borde au sud Vouadt-’Amman, un théâtre d’une admirable conservation. Une grande