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QUÊTE — QUIRINIUS


également à Corinthe, le dimanche, laissant à chacun la liberté de donner à son gré, et en demandant qu’elles fussent faites avant son arrivée dans cette ville. 1 Cor., xvi, 1-3. Cf. Gal., ii, 9-10 ; II Cor-, viii, 14 ; ix ; Rom., xy, 2ô, XI ; Act., xxiv, 17. Voir R. Cornely, Comment, in 1 ad Corinth., 1890, p. 518-521. Depuis lors, on n’a jamais cessé dans l’Église de faire des quêtes pour subvenir aux besoins des pauvres. Le Talmud, Baba metsia, ꝟ. 38 a, mentionne un usage analogue chez les Juifs. Des quêteurs, appelés npis » Na : , gabbâ’ai sedâqâh ou « collecteurs d’aumônes » recueillaient pendant la semaine les dons de leurs coreligionnaires charitables et distribuaient tous les samedis aux nécessiteux l’argent qu’ils avaient recueilli ou, si c’étaient des dons en nature, tous les soirs. Voir, T. Buxtorf, Lexicon chaldaicum. talmudicum, in-f°, Bàle, 1640, col. 375-376.

, QUEUE (hébreu : zânâb, ’alydh ; Septante : xipxo ; , o’jpâ ; Vulgate : couda), appendice postérieur des animaux, ordinairement formé par un prolongement de l’épine dorsale.

1° Au sens propre. — 1, Il est souvent question de la queue des brebis qui élait offerte dans les sacrifices. Le mot’alyâh sert exclusivement à la désigner. Les Septante l’appellent crréap, « graisse », parce que cette queue se compose surtout d’une masse de graisse dont le poids peut atteindre de six à dix kilogrammes. Voir Brebis, t. i, col. 1912. La queue du bélier, de la brebis et de l’agneau devait être brûlée sur l’autel. Exod., xxix, 22 ; Lev., iii, 9 ; vii, 3 ; viii, 25 ; ii, .19. Voir Graisse, t. iii, col. 293. On pouvait offrir en sacrifice volontaire un bœuf ou une brebis avant un membre trop long ou trop court. Lev., xxir, 23. Les versions parlent ici d’un animal avant la queue coupée, xoXoêôx£pxoç, cauda amputatum. — 2. Sur l’ordre du Seigneur, Moïse saisit par la queue le^erpent en lequel s’était transformé son bâton. Exod., iv, 4. Samson attacha par la queue, deux à deux, les chacals qu’il envoya incendier les moissons des Philistins. Jud., xy, 4. Voir Chacal, t. ii, col. 477. D’après Job, xl, 17, béhémoth, l’hippopotame, « fléchit sa queue comme un cèdre. » Le verbe hébreu fyâfês a le sens de « fléchir, incliner ». La queue de l’hipppo potame est courte, trapue, et n’a que de rares poils. Elle ne peut donc être comparée au cèdre que par la solidité ; glabre et vigoureuse comme le tronc du cèdre, elle fléchit et s’incline comme fait l’arbre sous l’action du vent. Cf. Frz. Delitzsch, Dos Buch lob, Leipzig, p. 526. Quand le jeune Tobie et sa femme revinrent près de leurs vieux parents, « le chien qui les avait accompagnés dans le voyage courut devant eux, comme pour apporter la nouvelle, caressant de la queue et tout joyeux. » Tob., xi, 9. Ce verset ne se lit que dans la Vulgate.

5° Au sens figuré. — I. Par opposition avec la tête, la queue marque le dernier rang, ce qu’il y a de plus intime. Fidèles à Jéhovah, les Israélites seront à la tête et non à la queue, en haut et non en bas ; infidèles, ils seront en bas et à la queue par rapport aux autres peuples. Deut., xxviii, 13, 44. Dieu retranchera d’Israël la tête, c’est-à-dire l’ancien et le noble, et la queue, c’est-à-dire le prophète de mensonge, ce dernier plus méprisable que tous les autres parce qu’il les entraîne au mal. Is., ix, 14, 15. La tête et la queue désignent également en Egypte la nation et ses mauvais conseillers Is., xix, 15. — % La queue est prise pour l’extrémité. Le roi de Syrie et le roi d’Israël sontappelés deux queues, c’est-à-dire deux bouts de tisons fumants, [s., vii, 4. La queue d’une armée, oiox-fta, extremi, ce sont les traînards, Deut., xxv, 18, ou l’arrière-garde. Jos., x, 19. — 3. Dans les visions de saint Jean, les sauterelles ont des queues comme des scorpions et c’est en ces queues que réside le pouvoir de nuire aux hommes. Apoc, ix, 10. Des chevaux sont auasi pourvus de queues pareilles à des serpents dont la tête fait des blessures. Apoc, ix, 19. L’Apôtre décrit au moyen de ces images les fléaux qui doivent fondre sur les hommes. Le grand dragon, symbolisant Satan, entraîne avec sa queue le tiers des étoiles, représentant les anges. Apoc, xii, 4.

H. Lesêtre.
    1. QUINTUS MEMMIUS##

QUINTUS MEMMIUS (grec : Kotvro ; Msu^oc), légat romain. Voir Memmius, t. iv, col. 954.

    1. QUIRINIUS##

QUIRINIUS, vrai nom latin du magistrat romain que la Vulgate écrit Cyrinus, parce que le texte grec l’appelle Kupeîvo ; . Voir Cyrinus, t. ii, col. 1186.

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