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PROCURATEURS ROMAINS — PROMESSE


période romaine ; Athila, Atîl ; Canatha, El-Qanauât, voir Canath, t. ii, col. 121 ; Philippopolis, Schoubba ; Saccoea, Schaqqa ; Phœna, El-Musmiyéh ; Aéra, Es. Sanaméin ; Dorea, Ed-Dûr. Voir Argob 2, t- i, col. 950 ; Auran, t. i, col. 1233 ; Basan, t. i, col. 1486.

Comme on le constate d’après cette énumération, la Palestine, à l’époque romaine, vit s’élever plusieurs villes nouvelles, fondées par Hérode et ses fils : Césarée maritime, Césarée de Philippe, Anlipatris, Pharaélis, Archélaïs, Julias, Sepphoris, Livias, Tibériade. D’autres furent relevées de leurs ruines par Gabinius : Raphia, Gaza, Anthédon, Azot, Jamnia, Apollonia, Dora, Samarie, Scythopolis. Cf. Josèphe, Ant.Jud., XIV, v, 3 ; Bell, jud., i, viii, 4. Un certain nombre, et des plus importantes, furent déclarées libres par Pompée, tout en reconnaissant la suprématie romaine. Ant. jud., XIV, iv, 4 ; Bell, jud., i, vii, 7. Outre celles qui sont citées par Josèphe, d’autres sont connues comme ayant gardé l’ère de Pompée. C’étaient des villes hellénistes. Voir Hellénisme, t. iii, col. 575. Elles se trouvaient principalement sur la côte : Raphia, Gaza, Anthédon, Ascalon^ Azot, Jamnia, Joppé, Apollonia, Césarée maritime, Dor, Ptolémaïs, et à l’est du Jourdain : Hippus, Gadara, Abila, Canatha, Pella, Dium, Gérasa, Philadelphie. Dans l’intérieur étaient : Antipatris, ISébaste, Sepphoris, Julias, Tibériade, Scythopolis, Phasaélis. Voir Décapole, t. ii, col. 1333. Pour l’histoire de ces villes â l’époque romaine, cf. E. Schûrer, Geschichte des jûdischen Volkes, t. ii, p. 82-175. Pour les villes juives, voir Villes.

V. Bibliographie. — E. Schûrer, Geschichte des jûdischen Volkes im Zeitalter Jesu Christi, Leipzig, 1901, t. î, p. 454-507, 564-585 ; t. ii, p. 72-188 ; G. Bœttger, Lexicon zu den Schviften des Flavius Josephus, Leipzig, 1879 ; W. Œhler, Die Ortschaften und Grenzen Galilâas nach Josephus, dans la Zeitschrift des deutschen Palâstina-Vereins, Leipzig, t. xxviii, 1905, p. 1-26, 49-74, avec carte, 48 ; P. Thomsen, Palàstina nach dem Onomasticon des Eusebius, dans la même revue, t. xxvi, 1903, p. 97-141, 145-188, avec carte, 144 ; Id., Unlersuchungen zur cilteren Palàstina-Literatur, même revue, t. xxix, 1906, p. 101-132, avec carte, pi. 3 ; M.-J. Lagrange, La mosaïque géographique de Mddaba, daus la Revue biblique, 1897, p. 165-184 ; A. Jacoby, Das geographische Mosaik von Mddaba, dans les Siudien ïiber christliche Denkmàler, Leipzig, 1905.

A. Legendre.
    1. PRODIGUE##

PRODIGUE, celui qui dépense son bien à tort et à travers. — Il est fait allusion au prodigue dans quelques passages. « L’homme aux nombreux amis les a pour sa perte. > Prov., xviii, 24. « Celui qui nourrit les débauchés fait honte à son père. » Prov., xxviii, 7. « De précieux trésors, de l’huile sont dans la maison du sage, mais l’insensé les engloutit. » Prov., xxr, 20. — Dans une de ses paraboles, Notre-Seigneur met en scène un intendant dissipateur, SticrxopmÇtûv. Luc, xvi, 1. Cet intendant n’a pas fraudé pour se faire une fortune à lui-même, puisque, privé de son intendance, il en sera réduit soit à travailler, soit à mendier. Mais il a usé largement des biens de son maître comme s’ils étaient à lui et il a tout dissipé. — Dans la parabole de l’enfant prodigue, un fils demande à son père la part d’héritage qui lui revient, et, dans un pays éloigné, « il dissipe son bien en vivant dans la débauche. » Luc, xv, 13. L’indigence absolue et la famine sont la conséquence de sa conduite imprévoyante. II expérimente alors la vérité de ce qui est écrit :

La richesse procure un grand nombre d’amis, Mais le pauvre voit s’éloigner l’ami qu’il possédait.

Prov., xix, 4. — Dans un sens très différent, Dieu a été prodigue de ses biens envers l’homme dans l’incarna tion et la rédemption. Joa., iii, 16 ; iv, 10 ; Rom., viii, 32 ; II Cor., ix, 15 ; II Pet., i, 4. Cette prodigalité a paru tenir de la folie aux yeux des gentils. I Cor., i,

18, 23.

H. Lesêtre.
    1. PROIE##

PROIE (hébreu : téréf, ’ad, ’okél ; Septante : ÛTJpa, popâ, àpratY[ia ; Vulgate : prœda, esca), ce que les animaux carnassiers chassent et prennent pour se nourrir. Sur les captures que les hommes font à la guerre, voir Butin, t. i, col. 1975. — Les auteurs sacrés font surtout allusion à la proie des lions. Le lion chasse et dévore sa proie en rugissant. Num., xxili, 24 ; Is., v, 29 ; xxxi, 4 ; Ezech., xxii, 25 ; Am., iii, 4 ; Ps. civ(cm), 21 ; IPet., v, 8. Il remplit de proie ses cavernes, Nah., ii, 12, et apprend aux jeunes lionceaux à saisir et à déchirer leur proie. Ezech., xix, 3, 6. Faute de proie, il périt, Job, IV, 11 ; aussi Dieu la lui procure. Job, xxxviii, 39. — Les loups chassent aussi et déchirent leur proie. Gen., xlix, 27 ; Ezech., xxii, 27. — L’aigle vole pour atteindre sa proie. Job, ix, 26. Parfois, les cadavres des hommes sont abandonnés en proie aux oiseaux, ce qui est considéré comme un châtiment redoutable, Deut., xxviii, 26 ; Ps. lxxix (lxxvih), 2 ; Jer., xvi, 4 ; xix, 7 ; xxxiv, . 20. Voir Oiseau, t. iv, col. 1772. H. Lesêtre

    1. PROMESSE##

PROMESSE (grec : èiiafYeXia ; Vulgate : pollicitatio, promissio, promissum, repromis sio), annonce d’un bien futur que l’on s’engage à donner.

I. Promesses humaines. — Les hommes promettent des choses plus ou moins bonnes, qu’ils n’ont pas toujours le pouvoir ni l’intention de donner. Sur les promesses faites à Dieu, voir Vœu. Sur les promesses faites avec serment, voir Jurement, t. iii, col, 1870. Ozias promit de livrer Belhulie au bout de cinq jours. Judith, viii, 9. Tobie fit promettre à Raguel de lui donner sa fille Sara en mariage. Tob., vii, 10. Aman promit de verser une somme d’argent au trésor du rof en retour du massacre des Juifs. Esth., iv, 7. Bon nombre de promesses sont faites à l’époque des Machabées. I Mach., x, 15 ; xi, 28 ; II Mach., iii, 35 ; iv, 8, 9, 27, 45 ; vii, 26 ; viii, 11, 36 ; xi, 14 ; xii, 11, 12. Hérode promit à la fille d’Hérodiade de lui accorder tout ce qu’elle demanderait. Matth., xiv, 7. Les princes des prêtres promirent de l’argent à Judas. Marc, xiv, 11. Les faux docteurs promettaient la liberté à ceux qui les écoulaient. II Pet., ii, 19. Les Corinthiens avaient promis leurs aumônes pour les pauvres de Jérusalem. II Cor., ix, 5.

II. Promesses divines. — 1° Temporelles. — l.Dieu promit aux patriarches de leur donner le pays de Chanaan et une nombreuse postérité. Gen., xv, 5, 6, 18 ; xvii, 16 ; xxvi, 3, 4 ; Act., vii, 5, etc. Ces promesses sont fréquemment rappelées à Israël. Exod., xii, 25 ; Num., x, 29, xxxii, 11 ; Deut., vi, 3 ; xix, 8 ; xxxi, 21, 23 ; Heb., vi, 15 ; xi, 9, 11, 17, etc., et l’accomplissement en est demandé ou signalé. Jos., xxii, 4 ; Judith, xiii, 18 ; Act., vii, 17 ; Rom., ix, 4 ; Heb., vi, 15, etc. — 2. Dieu promit encore à Israël les biens temporels. Tout d’abord, une promesse de longue vie fut attachée au commandement qui concerne le respect dû aux parents. Eph., vi, 2. Puis les prospérités de la terre furent promises aux Israélites, s’ils étaient fidèles à Dieu. Lev., xxvi, 3-13 ; Deut., viii, 714 ; xi, 13-17 ; xxviii, 9-14. Les Israélites s’appliquèrent trop exclusivement à la recherche de ces bénédictions temporelles. Longtemps après la rédemption, ils disaient encore : « La bénédiction sur la terre consiste dans la richesse. » Zohar, i, 87 6 ; édit. Lafuma, Paris, 1906, t. i, p. 507. — 3. Dieu promit à David que quelqu’un de sa descendance occuperait toujours son trône. II Par., i, 9 ; vii, 18 ; xxi, 7 ; IV Reg., viii, 19 ; Ps. cxxxii (cxxxi), 11-13. — 4. Les Israélites comptèrent sur l’effet de ces promesses, Judith, xiii, 7 ; Dan., iii,