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PRIERE — PRIMAISE


41 ; I Esd., ix, 10 ; II Mach., iii, 20 ; I Tim., ii, 8, etc. (Bg. 177). Les Juifs tenaient beaucoup à ce qu’on les lavât avant de prier. Judith, xii, 7, 8. Le Zohar, Deul., ꝟ. 101, déclarait plus tard digne de mort quiconque priait les mains sales. Saint Paul fait allusion à cette exigence, mais il lui donne un sens moral. I Tim., ii, 8. Cf. Tertullien, De oratione, 13, t. i, col. 1168. Le canon 241 d’Hippolyte dit cependant encore : « Qu’en tout temps le chrétien lave ses mains quand il prie. » Die Canànes Hippolyti, édit. H. Achelis, Leipzig, 1891, p. 130. Le lavement des mains subsiste toujours avant et pendant la célébration delà messe. — Pendant la prière, les Juifs se voilaient la tête ; ils ont conservé depuis

177. — Figurine carthaginoise (IVe siècle avant J.-C). Attitude de la prière. Musée Lavigerie à Carthage. Voir Delattre, La nécropole de Rabs, S' année de fouilles, flg. lût, p. 42.

l’habitude de prier la tête couverte. Saint Paul déclare qu’il y a déshonneur pour un homme à prier la tête couverte, et déshonneur pour une femme à prier sans voile. I Cor., xi, 4, 5. Il ne vise que la prière publique. Les esclaves avaient habituellement la tête couverte ; c’est pourquoi l’Apôtre veut que les chrétiens gardent, la tête nue, comme des hommes libres. La modestie commandait le contraire aux femmes. — Dieu avait fait du sanctuaire le centre de toute la vie religieuse de son peuple. Deut., XII, 5-7. Quand les.Israélites furent établis en Palestine, il ne leur fut possible de se rendre au sanctuaire et plus tard au Temple que de loin en loin. Ils prirent l’habitude de se tourner du côté du Temple pour prier. Salomon suppose cet usage en viigueur, III Reg., viii, 48 ; II Par.,-vi, 34 ; Daniel, vi, 11, et tous les Israélites s’y conforment. Cf. Beracholh, v, 5, 6 ; Siphre, 71 b ; S. Jérôme, 7n Ezech., iii, 9,

t. xxv, col. 83. Quand des prévaricateurs veulent se livrer à un culte idolâtrique, ils tournent le dos au Temple. Ezech., viii, 16. Toutefois, on a remarqué que la plupart des synagogues galiléennes dont il reste des ruines sont orientées du sud au nord. Pour prier selon la coutume, il aurait donc fallu se tourner du côté de la porte, ce qui paraît assez anormal, cf. Scliûrer, Geschichte, t. II, p. 446, 453, à moins qu’on eût disposé les constructions tout exprès pour que, la porte étant ouverte, la prière pût se diriger vers Jérusalem sans se heurter à une muraille. — Les chrétiens adoptèrent l’usage de prier tantôt debout, tantôt à genoux, et souvent les mains étendues (fig. 178). Il cessèrent naturellement de se tourner vers l’ancien Temple, pour prier de préférence vers l’orient, sans pourtant se faire une règle invariable de tourner leurs églises de

178. — Orante chrétienne, à gauche. D’après Bullettino di archeol. cristiana, 1875, pi. 1.

ce côté. Cf. Martigny, Dict. des antiquités chrétiennes ? Paris, 1877, p. 554, 666-669. Saint Paul veut qu’on prie en tout lieu. I Tim., ii, 8. — Cf. Saubert, De precibus Hebreeorum, et Polemann, De ritu precandi veterum Hebrseorum, dans Ugolini, Thés., t. xxi ; Voulliéme, Quoniodo veteres adoraverint, Halle, 1887.

H. Lesêtre.

2. PRIÈRE DE JOSEPH, écrit apocryphe. Voir Apocryphes (Livres), 7, t. î, col. 771.

3. prière DE MANASSÉ, écrit apocryphe. Voir Menasse 8, t. iv, col. 651.

    1. PRIMAISE##

PRIMAISE, en latin Primasius, écrivain ecclésiastique, mort vers 560. -La date de sa naissance est in connue. Il fut évêque d’Adrumète, dans la province deByzacène en Afrique. Il apparaît pour la première fois au concile provincial tenu en 541. On le retrouve ensuite, de 550 à 554, à Constantinopleoù il fut mêlé aux discussions théologiques de son temps. À la mort de Boèce, primat de Byzacène, il lui succéda dans cette dignité qui, dans cette province, n'était pas attachée à un siège v fixe. Il nous reste de lui : Commentario)~um