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PORC-EPIC — PORTE


nombre de piquants qui jonchent le sol ; mais elle est bien trop enfoncée dans les fissures du rocher et bien trop étroite pour être accessible. Les Arabes n’ont pas trouvé le moyen de faire sortir le porc-épic de sa forteresse. Sa chair est très estimée pour sa délicatesse, et ses piquants sont un objet de commerce à Jérusalem. Pour s’en emparer, on chasse l’animal pendant la nuit, au moment où il regagne son gîte avant le lever du soleil et on le met dans l’impuissance de s'échapper en le frappant à coups de bâton. D’autres fois, on dispose à l’entrée de son refuge des nasses de fil de fer. Pour se défendre, le porc-épic se roule en boule et darde ses piquants contre les assaillants qui ne peuvent l’atteindre sans se blesser cruellement. Cf. Tristram, The natural History of the Bible, Londres, 1889, p. 125.

Y r pcÈ'T’Rir

PORFlRIANUSouPORPHYRIANUS(CODEX).

Ce manuscrit, ainsi appelé du nom de son ancien possesseur, fut d’abord étudié et publié par Tischendorf dans ses Monumenta sacra inedita, t. v et VI, Leipzig, 1865 et 1869. Il se trouve maintenant à la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg sous le numéro 225. C’est un palimpseste en écriture onciale du ix" siècle ; il contient des fragments notables des Actes, desÉpîtres de saint Paul et de l’Apocalypse, mais une assez grande partie est à peu près illisible. L'écriture supérieure, datant de l’année 1301, comprend les Actes des Apôtres (315 act) et les Épîtres pauliniennes (474 paul) ; von Soden lui attribue le symbole a 463. — À cause de son état fragmentaire et de sa lecture difficile, le Porfirianus n’a été que peu utilisé par les critiques ; son texte est d’ailleurs, au jugement de Hort, d’un type relativement récent. Le Porfirianus est désigné en critique par la lettre P, par le sigle a 3 dans la notation nouvelle de von Soden. — Voir Scrivener, Introduction, ¥ édil., Londres, 1894, t. i, p. 172-173 ; Gregory, Textkritik des neuen Testaments, Leipzig, t. i, 1900, p. 102-103 ; von Soden, Die Schriften des neuen Testaments, Berlin, t. i, 1902, p. 216. F. Phat.

    1. PORPHYRION##

PORPHYRION, oiseau de l’ordre des échassiers macrodactyles, appelé aussi poule sultane. Peu différent

127. — Le porphyrion.

delà poule d’eau, le' porphyrion est originaire d’Afrique et se fait remarquer par la belle couleur bleue de son

plumage, sur lequel se détachent un bec rouge et des pattes rougeâtres (ftg. 127). — Les Septante ont traduit une fois par îtopçupiMv le mot tinSémét, qui désigne tantôt le caméléon, voir t. ii, col. 90, tantôt un oiseau impur, le phorphyrion, d’après les Septante, le cygne, d’après la Vulgate, Lev., xi, 18, l’ibis, d’après les deux versions. Deut., xiv, 16. Voir Ibis, t. iii, col. 801. Il est impossible de déterminer quelle est l’espèce visée par le législateur. Le porphyrion est commun sur le Nil et près des marais de la Palestine. Il se nourrit de toutes sortes de proies et, à ce titre, méritait de prendre place parmi les oiseaux impurs. Cf. Tristram, The natural history of the Bible, Londres, 1889, p. 250.

H. Lesêtre.

PORREAU. Voir Poireau, col. 489.

    1. PORTE##

PORTE (hébreu : dâldh, délét, môsd, pé(ah, tôUd'ôt, sa’ar ; chaldeen : tera' ; Septante : 6-jpa, itilr, itvXiov,

128. — Porle antique. Ptolémaïue. Musée judaïque du Louvre.

èEiôo ;  ; Vulgate : janua, porta, valva, ostium, fores), ouverture ménagée pour pénétrer dans une enceinte. Cette ouverture se compose d’une partie fixe, comprenant le seuil, les montants et le linteau, et d’uneparlie mobile pivotant sur des gonds. Voir Gonds, t. 711, col. 275. La partie mobile peut être d’une seule pièce, s’articulant sur l’un des montants de la porte (%. 128), ou de deux pièces dont chacune s’articule sur un montant et dont la réunion clôt l’ouverture. Dans ce second cas, la porte est désignée par un mot au duel, delâtayim, ou au pluriel, deldfôf, fores, à cause de ses deux battants (fig. 131). Le nom de porte convient d’ailleurs soit à la partie fixe de l’ouverture, soit à la partie mobile, soit à l’ensemble.

I. Dans le sens propre. — 1° Différentes espèces de portes. — Les écrivains sacrés font mention des portes : 1. du Tabernacle, Exod., xxxv, 17 ; XL, 12, etc. ; — 2. du Temple, III Reg., vi, 31 ; IV Reg., ïii, 9 ; II Par., xxviii, 24 ; Ezech., viii, 5 ; x, 19 ; xli, 24 ; xliii,