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cas, le mut reba’désigne certainement un quart. Voir Ed. Kcenig, EMeit&ng indnsttltè Testam. y in*8°, Eton%, 1893, p. 485, h. 1 ; Driver, Introd. ta Ike Mteratwv of the Otd Test., in-8°, 6 « édil., p. 449, note ; Palestine Escplor. Fund, Quarterly Stâitemênt, iâ-8°, 1890, p> 267-288 ; 1891, p. €9 ; 1893, p. 22 ; 1894, p. 220, $86287 ; 1895, p. 187-190. - 2° Dans la."même revue, 1892,

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104. — Poids en hématite, en forme de navette, découvert à Samarîe. D’après Palestine Expl. Fund, Quart. Stat., 1890, p. 267 ; 1894, p. 287.

p. 114, M. FI. Pétrie analysé d’autres poids qu’on a aussi découverts en Palestine, Mais rien de tout cela ne conduit à des résultats définitifs.

11. Anciens systèmes métrologiques de l’Orient biblique en ce qui concerne les poids. — i. ob-SERVATIONS générales. *- Les Hébreux paraissent avoir eu assez tôt un système de poids bien complet. Ce système était le même, dans son ensemble, que celui de la plupart des peuples de l’Asie antérieure, en particulier des Phéniciens, des Syriens, de plusieurs provinces d’Asie Mineure, et tout spécialement le même que celui des Babyloniens. — Où avait d’abord simple 105. — Quatre poids israélites à inscriptions.

D’après Clermont-Ganneau, Recueil d’archéologie orientale,

t.’fv, 1° et 2’livr., 1900, p. 25, 26, 18.

ment conjecturé, puis on a démontré de la manière la plus certaine qu’en ce qui regarde les poids., comme les mesuTes de longueur et de capacité, tous les systèmes métrologiques de l’antiquité, y compris ceux de l’Egypte, de la Grèce, de la Sicile, de l’Italie, etc., ont entre eux une ressemblance frappante, et que Babylone en est le centre, ou plutôt le lieu d’origine. Voir Bôckh, Metrolùgische Untersuchungen ùber Gewichte, Mwnzfûise tmd Maasse des Alterlkwms in ihreni Zusàrnmenkatige, in-8°, Berlin, 1838. Bertheau, ZurGesckichte der leræliten, in-8°, Gœttingue, 1842, a développé eette idée et cette démonstration pat rapport aux anciens Hébreux ; M. Brandis l’a reprise plus "en grand, dams son ouvrage intitulé Dos Munît-, Mttsstmâ Gewichtswëeen in Vorderusien bis auf Klexan&er den Grosse », ia-8°, Berlin, 1866. La preuve est devenue

péremptoire à la suite des ^vanls travaux de M. G. P. Lehmann, Voirsurtout Dm altbabytonièehé Mttss* tind Gewichtssystem aïs Gfundiwge der ttntifcen’Gèwichl-, Mûnzund Maassystefne, dans les Actes en vin » Congrès international des Orientalistes, Section sémitique Ï3, iïi-8°, Leyde, 1893, p. 166-2Î6. CL V. Buruy, Histoire dés Grecs, t. î, Paris, 1887, p. 608. Nâturellemeut, le système bàbytaM’en a subi des modifications et des trahsfor’maliioûs multiples thez les divers peuples qui l’ont emprunté, tout en demeurant an fond le même.

On peut regarder comme un point ittcontêstable que, dès te xvr 3 siècle avant J.-C, la partie du Système Hiétrôtogique des Babyloniens qui se rapporte aux poids avait péwélfré daWs les régions syriennes. Cela ressort de la façon te plus évidente du fait suivant : dans les iascriptioïis de TeH j el-A « ïarna, les tributs payés att roi d’ugypte Ttootbmès 1Il par ses vasslaux de Syrie sont énumérés en pcMs assyriens, cW-à-dire, en talents et eft mines, et non pas en poids égyptiens. Voir Lehmann, datis faZeitaChHft fur Assyriok/gie, t. itt, 1888, p, 392. Il est vrai que, sur l’inscription du temple de Kara’ak, les mêmes tributs sont ênoïrcës d’après le système métroiogique égyptien. Mais il est visible, par la seule inspection des chiffres marqués, que ces chiffres eut été obtenus au moyen de Calculs, et traduits pouf ainsi dire en langue « égyptienne ; éar ils sont souvent impairs, et même accompagnés de fractions, tandis que d’ordinaire les tributs étaient comptés par centaines et par milliers de talents, de mines, de sïcles, etc. Cf. Nowack, Bandb’uch der hebr. Àrckâotogie, t. î, p. 206 ; Benringer, >Mëbr. Afvhâologie, p. 186. Suivant Hérodote, in, 91, l’Egypte elle-même payait le tribut aux Perses d’après les poids babyloniens.

il. les poids BABmomENS. — Quelques indications à ce sujet sont ici à leur place, puisque c’est au système babylonien’que les Hébreux ont emprunte leurs propres poids. Cette branche a été en quelque sorte révolutienïiée de ïi®s jours, non seulement par l’élude des textes assyriens et babyloniens, mais surtout par la découverte d’un nombre assez considérable de poids de Babylone’et de Ninive. — Le principe sur lequel s’appuie tout’ce système métrolog’ique est le principe sexagésittfal, ainsi nommé parce que le chiffre 60 joue chèà les Babylewtens le même rôle que le chiffre 10 chez nous. Leur unité de poids était la mine, MA’NA des inscriptions, qui correspond à màneh des Hébreux, au grec fivâ et au latin mna ou mina. Au dessus de la mine était le talent, appelé gaggarou dans les-lettres de Teîl-et-ÂmaTtta, kikkaren hébreu, TaXavTov, c’est-à-dire « poids », en grec, taientum en latin ; il valait 60 mines. Au dessous de la mine était le sicle, en assyrien siklu, sègél en hébreu, aUXa en grec, ou » T « TV|p, siclus eh latin ; elle formait la soixantième partie de la mine. Il fallait dottc, en ChaMee et en Assyrie, 60 sicles pour làire « ne mine, 60 mines pour faire un talent. [Les monuments découverts à Îeil-Loh, dans la Bahylonie méridioJiasle, montrent que les ChaldéeJis se servaient aussi d’un poids inférieur, nommé chi, qui correspondait à 180 grains de blé (60x3).

On a remaYqué qu’à Babylone et à Ninive il existait un double système de poids, et, dans chaque Système, une double série, la série lourde et la série légère. Voir’C. P. Léhmann, Sikungsberïchte der archàolog. GesèltSChaft £ù Berlin, 1888, p. 27-42 ; j50s altbabylonische Muasunà Gewichtssystem, 1893, p. 6-20. La série lourde pesait exactement le double de la série légère. Le premier système a été surnommé royal, parce que les poids qui le représentent ont été trouvés dans les palais royaux et qu’il portent tous cette inscription : « Tant et tant de mines du roi. » La mine royale lourde a été évaluée, d’après ces modèles, à 1010 gr. (c’est le poids de la fig. 102), et la mine légère à 505 gr. (poids de la Kg. 103). D’après cela, le talent royal de la série lourd