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PLEUREUSES

PLOMB

lamentations sur Josias. II Par., xxxv, 25. Dans sa prophétie sur la ruine de Jérusalem, Jérémie, ix, 17-20, écrit :

Pensez à commander les pleureuses, qu’elles viennent !

Envoyez chez les plus habiles, qu’elles viennent !

Qu’elles se hâtent, qu’elles entonnent sur nous des lamenta Que les larmes coulent de nos yeux…. [tions,

Enseignez à vos tilles une lamentation,

Que chacune apprenne à sa compagne un chant de deuil,

Car la mort est montée par nos fenêtres…

aoXli, (lentes et ejulantes mutlum, des pleureuses qui se lamentaient beaucoup. Malth., ix, 23 ; Marc, v, 38 ; Luc, viii, 52. Quand Notre-Seigneur dit que la jeune fille dormait et n'était pas morte, toutes ces personnes à gages, musiciens et pleureuses, se moquèrent de lui, en comptant bien que le salaire attendu ne leur ferait pas défaut. Ces manifestations bruyantes de la douleur frappaient les enfants, qui les imitaient dans leurs jeux et disaient à leurs camarades : « Nous avons chanté

97. — Pleureuses égyptiennes dans une scène de sépulture. D’après Wilkinson, op. cit., t. iii, pi. 69.

Cf. Eccle., xiii, 5 ; Eccli., xxxviii, 16 ; Jer., xxii, 18 ; xxxi, 15 ; xxxiv, 5 ; Am., v, 16. Sur les complaintes des

98. — Pleureuses gagées. Sarcophage représentant les funérailles de Méléagre. D’après Rich, Dict. des anliq., p. 501.

pleureuses, voir t. ii, col. 1397. Sur la ruine de l’Egypte, les filles des nations chanteront une lamentation.

une lamentation et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine, vous n’avez pas pleuré ! » Malth., xi, 17 ; Luc, vu, 32. Cf. Ketuboth, iv, 6 ; Baba Metsia, vi, 1 ; Josèphe, Bell, jud., III, ix, 5. — Il ne convenait pas aux chrétiens de donner à leur deuil une expression aussi exagérée ; saint Paul leur recommande de ne pas s’affliger comme les autres hommes qui n’ont pas d’espérance. I Thes., iv, 13. L'Église a toujours réprouvé les excès du deuil funèbre. Les Romains avaient adopté l’usage des pleureuses gagées (fig. 98), appelées prseficæ, parce qu’elles étaient placées entête des cortèges funéraires. Cf. Aulu-Gelle, xviii, 7, 3. Les chrétiens occidentaux répudièrent toujours le service de ces pleureuses, comme entaché d’idolâtrie. Les Orientaux le conservèreut dans une certaine mesure ; mais les Pères ne manquaient pas de combattre-cet usage. Cf. Martigny, Dict. des antiq. chrét., Paris, 1877, p. 241, 280. Une curieuse inscription chrétienne (fig. 99) réprouve les cris poussés sur la tombe des morts. L’inscription grecque est ainsi conçue : « Sperantius, aie bon courage, doux, excellent ; » à gauche de la seconde ligne, on voit un canard portant le mot ANATEC, qui joue sur le latin anates, « canards » ; à droite est un bœuf avec le mot BOYÀEIN. En réunissant les deux mots, on a en grec : ava6îç goieiv, « cesse de beugler », de crier. Cf. Martigny, Dict. des antiq. chrét., p. 241. C’est la condamnation des pleureuses et de ceux

qui seraient tentés de les imiter.

H. Lesêtre.

CJTH PANTI€ÏWJ rYkYc xpHcre

99. — Inscription de la custode des reliques de saint Apollinaire. D’après Perret, Catacombes de Rome, m-i ; Paris, t. vi, 1851, pi. lxiii, u. 33.

Ezech., xxxii, 16. — Lorsque le Sauveur arriva chez Jaïre, dont la fille venait de mourir, il y trouva grand tumulte de gens accourus pour les funérailles, entre autres des joueurs de flûte et yWov™ : x « l à). » *irovTmc

PLEURS. Voir Larmes, t. iv, col. 92. '

    1. PLOMB##

PLOMB (hébreu : 'oférëf, en assyrien abâru ; Se tante : aiXiëoc, u.o'), iê80c ; Vulgate : plumbum),