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PINTO RAMIREZ

PIS1DIE

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Son explication de l’Apocalypse qui contient les avertissements aux sept évêques d’Asie, offre de précieux enseignements moraux. Conimentarius in Epistolas Christi Domini ad septetn Episcopos Asise quse in Apocalypsi continentur. Lyon, 1652, in-fol.

P. Bliard. PIOCHE (hébreu : ma’edêr" ; Vulgate : sarculuni), instrument destiné à défricher le sol. Notre fer de pioche se termine d’un côté en pic et de l’autre en houe. Pline, H. N., xviii, 49, 2, dit que le sarculuni servait surtout à la petite culture dans les régions montagneuses. Le ma’edêr dont parle Isaïe, vii, 25, est précisément employé dans les mêmes conditions. Le même mot désignait sans doute des instruments analogues, constituant des houes plus ou moins étroites.

Voir Houe, t. iii, col. 766.

H. Lesêtre.
    1. PIRES Jacques##

PIRES Jacques, commentateur flamand, né à Anvers le 22 janvier 1680, mort à Bruxelles le 3 janvier 1750, entra au noviciat de Ja Compagnie de Jésus à Malines en septembre 1698 et professa la théologie et l'Écriture sainte. Dans son Commentarius in sanctwm Jesu Christi evangelium secundum Matthseum, necnon secundum Marcum, Lucam et Joanriem, Louvain, 1747, in-8°, Malines, 1823, il s’applique plus particulièrement à montrer l’accord des quatre écrivains sacrés d’après saint Augustin, Maldonat et Cornélius a Lapide ; puisa fournir des armes contre les hérétiques, à mettre en relief les idées mystiques auxquelles le texte peut se prêter sans effort. P. Bliard.

1. PISCINE (hébreu : berêkâh ; Septante : xp^rj, xoXu(/, ëïj8pot ; Vulgate : piscina, natatoria), bassin artificiel à ciel ouvert, construit pour garder l’eau des sources, des pluies ou des aqueducs. Il diffère de la citerne, ordinairement couverte, moins vaste et alimentée seulement par l’eau de pluie. Voir Citerne, t. ii, col. 787. — Différentes piscines sont mentionnées dans la Bible, la piscine de Gabaon, II Reg., ii, 13, voir t. iii, col. 19 ; les piscines d’Hésébon, Cant., vii, 5, voir t. iii, col. 659 ; la piscine de Samarie, III Reg., xxii, 38 ; les piscines attribuées à Salomon, Eccle., ii, 6, voir t. i, col. 799, et les piscines de Jérusalem ; la piscine supérieure, sur le chemin du champ du Foulon, IV Reg., xviii, 17 ; Is., vii, 3 ; xxxvi, 2 ; la piscine inférieure, Is., xxii, 9, 11 ; la piscine attribuée à Ézéchias, IV Reg., xx, 20 ; II Ksd., iii, 16 ; la piscine du roi, II Esd., ii, 14 ; la piscine de Siloé, II Esd., iii, 15 ; Joa., ix, 7, 11, et la piscine probatique ou de Bethesda. Joa., v, 2, 4, 7. Sur les piscines actuelles de la ville, voir Jérusalem, t. iii, fig. 245, 246, col. 1347, 1350. Cf. C. Mommert, Topographie des alten Jerusalems, 3 in-8°, Leipzig, 1900-1905, t. iii, p. 76-102. Pour la piscine supérieure voir Piscine 2. Ézéchias fit déverser par un aqueduc la fontaine de Gihon dans la piscine de Siloé (voir Ajueduc, t. i, col. 804), appelée pour cette raison piscine inférieure. L’attribution de piscines à l’initiative de ce roi ne vise pas autre chose que ce travail, qui eut pour résultat d’alimenter la fontaine de Siloé. Voir Siloé. Quant à la piscine du roi, c'était sans doute celle que Josèphe, Bell, jud., V, iv, 2, appelle piscine de Salomon et qu’il place à l’est de Siloé. Voir son emplacement, t. iii, fig. 249, col. 1356. Sur la piscine Probatique, voir Bethsaïde, t. i, col. 1723. — Nahum, ii, 8, compare Ninive, au temps de sa prospérité, à une piscine d’eaux ; ni les habitants, ni les ressources ne manquaient alors à la cité. — Les piscines servaient à recueillir l’eau pour différents usages. La piscine de Siloé recevait par un aqueduc creusé dans le roc l’eau de la source de Gihon, que l’on tenait à soustraire aux atteintes d’un ennemi assiégeant la ville. On puisait aux piscines l’eau à boire, Luc, sxii, 10 ; on y lavait des objets divers et l’on s’y baignait, comme à la pis cine de Samarie, III Reg., xxii, 38, à la piscine de Bethesda, Joa., v, 4, et très probablement dans les autres. Voir Bain, 1. 1, col. 1387. C’estencore ce qui se pratique aujourd’hui aux piscines de Siloé et de la Vierge. Cf. Le Camus, Notre voyage aux pays bibliques, Paris,

1894, 1. 1, p. 376-379. "

H. Lesêtre.

2. PISCINE SUPÉRIEURE (hébreu : berêkâh hd-'élyôndh, Septante : ^xoXu[161^9paTi avw), piscine située près de Jérusalem, où conduisait une route appelée chemin du champ du Foulon. Elle est mentionnée en deux occasions : 1° C’est en cet endroit que fut faite la prophétie d’Emmanuel, Is., vii, 3 ; s2° C’est là que le Rabsacès et les envoyés de Sennachérib s’adressèrent au peuple qui était sur les murs de la ville pour le presser de se soumettre au roi d’Assyrie. IV Reg., xviii, 17 ; Is., xxxvi, 22. Il résulte des détails de cette dernière scène que la piscine était en dehors de la ville. Pendant longtemps on a cru que la piscine supérieure se trouvait à l’ouest de Jérusalem à l’emplacement du Birket Mamillah actuel. Voir Jérusalem, t. iii, col. 1349 ; Champ du Foulon, t. ii, col. 529. Cf. C. Mommert, Topographie des alteri Jérusalem, m Th., Leipzig (1905), p. 76-79, 132. Plusieurs savants contestent aujourd’hui cette identification et identifient la piscine supérieure avec une des piscines de Siloé. Voir J. Benziger, Hebrâische Archàologie, 1894, p. 52.

    1. PISIDIE##

PISIDIE (grec : RimS(a), contrée située dans la partie sud-ouest de l’Asie Mineure, et mentionnée deux

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88. — Carte de la Pisidie.i

fois dans le Nouveau Testament : Act., xiii, 14, et xiv, 24.

1° Limites. — Elle était enclavée entre le haut plateau phrygien et la vaste plaine de Pamphylie. Ses limites précises ne peuvent pas plus être déterminées que celles d’autres nombreuses provinces de la péninsule asiatique, car elles varièrent aux différentes époques de l’histoire. On peut dire du moins avec assez d’exactitude, qu'à l'époque qui nous intéresse, la Pisidie était bornée au nord par la Phrygie ; au sud, parla Pamphylie, qui la séparait de la Méditerranée ; à l’est, par le territoire isaurien et la Lycaonie ; à l’ouest et au sud-ouest, par la Carie et la Lycie (fig. 88).

2° Géographie physique. — La Pisidie était un district rocheux, montagneux, formé par la chaîne du Taurus occidental, qui a, dans ces parages, quelquesuns de ses pics les plus élevés. C’est une des contrées les plus sauvages, les plus accidentées et les plus pittoresques de l’Asie Mineure. Çà et là s’ouvrent de larges vallées, où coulent des cours d’eau dont plusieurs, tels que le Kestros, PEurymédon et le Mêlas, sont considérables et vont se jeter dans le golfe de Pamphylie. Dans la partie septentrionale du pays se trouvent plusieurs lacs salés, et aussi le grand lac d’eau douce qui porte