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PHOGOR — PHRYGIE


colline. M. V. Guérin, Judée, t. iii, p. 314, y a trouvé encore une vingtaine de maisons, d’apparence arabe, en partie debout, mais abandonnées, ainsi que les jardins qui les avoisinent. Dans les environs est la source appelée Ain Faghour, qui coule dans un ancien canal dégradé ; sur les flancs de la colline, qui limite au sud la vallée arrosée' par l’Aï » Faghour, sont d’anciennes chambres sépulcrales creusées dans le roc ; quelques-unes d’entre elles servent de refuge à des bergers. Béelphégor avait-il'été honoré autrefois en ce lieu ? C’est ce que plusieurs supposent, mais on ne peut donner là d’autre indice de son culte que le nom.

    1. PHOLLATHI##

PHOLLATHI (hébreu : Pe’ulfaï ; Septante : * o Mia80, le huitième et dernier nommé des fils d’Obédédom qui avait gardé l’arche d’alliance dans sa maison. Phollathi était un descendant d’Asaph, de la tribu de Lévi et un des portiers du Tabernacle du temps de David. I Par., xxvi, 5.

    1. PHORATHI##

PHORATHI (hébreu : Pôrâtà' ; Septante : « ÊapaSâSa ; Alexandrinus : B « pS ; 16a ; Sinaiticus : apaâ8s<), le quatrième des

dix qui

fils d’Amon fut mis à mort par les Juifs. Esth., ix, 8. Le nom doit être perse et si l’on adopte la leçon grecquePAàradatha, peut signifier « donné par la destinée ».

PHOSECH

(hébreu : Pdsak ; Septante : 4>aaéx), le premier nommé des trois fils de Jéphlat, de la tribu d’Aser. IPar., vii, 33.

75. — La Phrygie personnifiée.

Tête’laurée de Caracalla, à droite, épaule drapée, poitrine cuirassée. n). En haut : 1 nH. En exergue : AAOAIKEON NEQXOPS1N. À gauche : *PVriA ; à droite : KAPIA. Au milieu, la déesse urbaine « Laodicée », assise sur un trône, tourrelée, tenant de sa main droite étendue une statuette de Zeus Laodicien et de la gauche une.corne d’abondance ; devant elle, la Phrygié debout portant sur la tête le kalathos ; dans sa main droite sont deux épis, et dans la gauche un sceptre appuyé sur son épaule. Derrière le trône est la « Carie » portant le kalathos et tenant un rameau et une corne d’abondance.

    1. PHOTINE##

PHOTINE,

nom donné à la

femme samaritaine convertie par Notre-Seigneur, Joa., rv, 6-32, sans doute parce qu’elle avait reçu la lumière d’en haut, ; <pwTsivri, de.çûç, « lumière ». Voir S. Nil, Epist., ii, 31, t. lxxix, col. 212 ; Etymolog. magnum, édit. Craisford, in-f>, Oxford, 1848, p. 276, 53. Le martyrologe marque sa fête comme martyre au 20 mars. Voir Acta sanctorum, martii t. iii, p. 80.

    1. PHRYGIE##

PHRYGIE (grec : *puYa), province d’Asie Mineure, mentionnée une fois dans l’Ancien Testament, II Mach., v, 22, et trois fois dans le Nouveau, Act., ii, 10 ; xvi, 6 ; xviii, 23. Son nom lui venait de ses anciens habitants, les $pûysç — on trouve aussi les variantes Bpûyeç, Bpsiysî et BptYe ; — c’est-à-dire les « hommes libres », suivant l’interprétation donnée à ce mot par Hésychius, au mot BptTfeç. Lexicon, édit. M. Schmidt, 5 in-4°, Iéna, 1858, t. i, p. 398.

I. Limites du territoire phrygien. — Elles demeurèrent toujours assez vagues, et peut-être n’existe-t-il pas, en Asie Mineure, d’expression géographique dont il soit plus difficile de déterminer le sens d’une manière précise. En effet, l'étendue de la Phrygie varia beaucoup aux différentes époques de son histoire, ainsi qu’il sera dit plus bas. Pour savoir au juste ce que signifie ce nom, lorsqu’on le rencontre dans un ancien auteur, on doit donc se demander tout d’abord de quelle période il s’agit et quelles étaient alors, au moins en gros, les

bornes de la Phrygie. Aux temps les plus anciens, les Phrygiens paraissent avoir occupé une partie considérable de la péninsule asiatique. Leur domaine allait jusqu'à la mer Egée et à l’Hellespont. Cf. Diodore, vn> 11, d’après lequel, pendant vingt-cinq ans, au début du ix » siècle avant J.-C, ils furent maîtres de la mer. Troie est souvent appelée phrygienne par les vieux classiques, ainsi que la Lydie méridionale. Néanmoins, lorsqu’on parle de la Phrygie proprement dite, ou de la Grande Phrygie, 7) u.s-fâXr) <S ?pjy13, par opposition à la Petite Phrygie, nommée aussi Phrygie hellespontide, Strabon, X, iii, 6, on désigne surtout l’extrémité occidentale du grand plateau qui occupe le centre de l’Anatolie actuelle, avec les montagnes avoisinantes, jusque vers le fleuve Halys, aujourd’hui Kizil-Irmak, à l’est. Au nord, elle confinait à la Bithynie ; au sud, à la Pisidie. On peut dire aussi, d’une manière plus spéciale, qu’au premier siècle de notre ère, la Phrygie était limitée au nord par la Bithynie ; au sud par la Lycie, la Pisidie et l’Isaurie ; à l’est par la Galatie et la Lycaonie ; à l’ouest par la Carie, la Lydie et la Mysie (fig. 76). II. Géographie physique. — Sous ce rapport, la Phrygie présentait beaucoup de variété, selon les régions dont elle était composée. Dans son ensemble, la Phrygia magna consistait en un vaste plateau, dont l’altitude moyenne est de 900 à 1000 mètres. Ce plateau est coupé en divers endroits par des vallées profondes, entre autres celles du Méandre et de l’Hermos à l’ouest, du Thymbrios au nordest, du Sangarios au nord, du Lycus, etc. Çà et là se dressent des groupes isolés de montagnes, parmi lesquelles on peut citer le Dindymos, aujourd’hui Mourad-Dagh. Les cours d’eau sont plus rares au nord et au sud, plus fréquents au centre et au sud-ouest. Les parties de la contrée qu’arrosent des rivières étaient fertiles, et produisaient en abondance du blé, des fruits et du vin. Cf. Homère, II., ii, 862j iii, .184 ; xii, 719. Les autres districts étaient arides et peu productifs, notamment là région méridionale qui avoisine la Pisidie ; du moins, très riches en sel — ils contiennent plusieurs lacs salés — ils convenaient fort bien à l'élevage des moutons : aussi la race des brebis phrygiennes à laine noire était-elle renommée au loin. La Phrygie était aussi un pays de commerce, grâce aux deux routes qui la traversaient et qui la mettaient en communication soit avec l’Occident, soit avec l’Orient. L’une allait de Byzance en Arménie, par Ancyre et Tavia ; l’autre partait de la côte, à l’ouest, et se dirigeait vers les passes du Taurus, par Sardes, Synnade et Icône, saint Paul dut les utiliser l’une et l’autre, la seconde surtout, durant ses courses apostoliques. — Les carrières de marbre n'étaient pas rares en Phrygie, non plus que les mines d’or, comme le témoigne la légende de son ancien roi, Midas. L’art phrygien fut florissant au IXe et au viii « siècle avant J.-C. ; il consistait surtout en broderies, en tapis, dans la fabrication des voitures, etc. — Les villes du pays étaient bâties pour la plupart dans