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PHILISTINS


Philistins pour leur indépendance. C'était spécialement contre eux que la royauté avait été établie, viii, 20. Aussi luttèrent-ils avec acharnement contre Saül pendant toute sa vie et ne furent-ils satisfaits qu’après avoir anéanti sa puissance à Gelboé et l’avoir réduit à se donner la mort. Pendant cette longue guerre 'qui dura tout le règne de Saûl, c’est-à-dire pendant quarante ans, il y eut des deux côtés alternatives de succès et de revers, mais, quoique Saül eût fait de grands efforts pour former une armée, les Philistins furent le plus souvent vainqueurs. Saül entreprit d’abord de les chasser des environs de sa ville natale, Gabaa, qui lui servait de résidence et où ses ennemis s'étaient établis, x, 5 ; xii, 9 ; ira, 3. Grâce à la bravoure de Jonathas, fils aine de Saûl, les Philistins furent battus à Gabaa, et Saül appela aus la tribu de Juda et campèrent à Éphès Dommim, entre Socho et Azéca. Saûl, pour les arrêter, se porta ayèc son armée dans la vallée duTérébinthe, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Jérusalem. Là le géant Goliath défia les Israélites. Le jeune David releva le défi, le tua. et entraîna ainsi la défaite de toute l’armée philistine, xvii. Voir Goliath, t. iii, col. 268. Les Israélites poursuivirent leurs ennemis jusqu'à Geth et à Âccaron, mais ils les laissèrent en paix dans leur territoire, xviii. David put se réfugier chez Àehis, le roi de Geth, pendant la persécution de Saül et il y fut, ainsi qu’ensuite à Siceleg, à l’abri des poursuites de son ennemi, xxi, 10-15 ; xxvii. La paix n'était pas cependant établie entre Israël et la Philistie. Il y avait sans doute de temps en temps des incidents de fron 72. — Pulusati prisonniers deTtarnsèsYn. "Bas-iëùeft aeTftéHma-ïù » ^.^^Vv^%^^'3j « $sâR..

sitôt tout le peuple à prendre les armes contre les Philistins, XHI, 2-4. Ces derniers né perdirent pas de temps pour répondre à ces menaces. Avec trois mille chars (nombre marqué par une note de la Massore, quoique le texte porte trente mille, chiffre trop élevé, par erreur, et en contradiction avec le chiffre suivant qui porte six mille cavaliers, c’est-à-dire six mille soldats montés sur des chars) et de nombreux fantassins, ils allèrent camper à Machmas et remplirent de terreur les Israélites qui coururent en foule se cacher dans les environs et même se réfugier au delà du Jourdain, xiii, 57. Cependant les Philistins, après qu’un de leurs avantpostes eût été battu par la vaillance de Jonathas et eût porté la frayeur dans tout leur camp, furent défaits depuis Machmas jusqu'à Aîalon, xiii, 16-xiv, 21.

Ce ne fut qu’au bout de plus de vingt ans que les Philistins purent reprendre l’offensive. Saûl, après sa victoire, avait aussi battu les Amalécites, mais à cause de sa désobéissance aux ordres de Dieu, ' il avait été rejeté et David avait été sacré secrètement à sa place. Ce dernier événement Venait de s’accomplir, lorsque les Philistins rassemblèrent leurs troupes à Socho dans

tière et des escarmouches comme dans l'épisode de Céilah, xxiii, 1-5, mais ce ne fut qu'à la lin du régne de Saül que la guerre entre les deux peuples recommença avec violence. Cette fois le théâtre de la bataille fut le nord de la Palestine, à l’extrémité occidentale de la plaine d’Esdrelon. Les Philistins avaient-ils été attirés en cet endroit par le désir de faire une razzia fructueuse dans la riche plaine, comme autrefois les Madianites au temps de Gédéon, ou par l’espoir d’y battre plus facilement les ennemis en terrain plat avec le secours de leurs chars, ou pour couper en deux le territoire du royaume et en briser la force, on est réduit aux conjectures. Quoi qu’il en soit, Saül avait cherché à se protéger contre eux en s’adossant au. mont Gelboé, tandis que les Philistins campaient à Sunam, mais ce fut en vain, la défaite d’Israël fut complète, Saül et Jonathas périrent dans la bataille, les vainqueurs s’emparèrent des villes qu’abandonnèrent leurs habitants et pénétrèrent jusgu’au delà du Jourdain, xxviii, 1xxix, 1-2 ; xxxi, 1-10. Si les Philistins avaient voulu diviser les douze tribus pour briser leur force, ils avaient pleinement réussi. Les luttes intestines qu’a-