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ZARED (TORRENT DE) — ZEBÉDÉE


l’Écriture. L’identification devient plus certaine et le récit biblique plus clair si l’on admet, avec nous, l’identité deleabarim appelée Iyym, D » y Num., xxxiii, 45, et de’Ayimeh, 3L*-^*- Voir Moab, t. iii, col. 1140.

Arrivés à Jéabarim, les Israélites se trouvaient « aux confins de Moab. » Num. xxxiii, 44.’Ayimeh est à 25 kilomètres environ de la rivière el-Ifésd. Le campement devait se développer du côté de l’est, dans les campagnes qui vont rejoindre le désert se prolongeant à l’orient de l’Idumée et de Moab ; d’où l’auteur sacré pouvait dire que les Hébreux « campaient au désert se trouvant devant Moab, vers l’orient. » Num., xxi, 11. De là, sans doute, Moïse envoya au roi de Moab la députation chargée de demander le passage par son territoire, Jud., xi, 17. L’autorisation en ayant été refusée et Dieu ayant défendu d’attaquer les Moabites, il ne restait aux émigrants qu’à prendre le chemin du désert, en se détournant vers l’orient. Deut., ii, 8-9-Se levant donc pour franchir le torrent de Zared, ils vinrent sur ses bords. Deut., ii, 13 ; Num., xxi, 12. La frontière orientale naturelle du pays de Kérak, qui a dû être celle de l’ancien Moab, c’est la lisière du désert. Elle est marquée aujourd’hui par le chemin du pèlerinage de Damas à la Mecque, qui divise nettement du désert la région où l’on trouve des habitations sédentaires. Au sud-est de ce pays, ce chemin aboutit au qal’at el-tfesd, château près duquel jaillit la source abondante appelée ras el-Ifesd. Le lieu est à 30 kilomètres environ à l’est de’Ayimeh et d’éf-J’afilèh. C’est là, selon toute probabilité, l’endroit où Moïse et les enfants d’Israël, arrivant de Jéabarim, établirent leurs tentes avant de passer le torrent.

Plusieurs interprètes tiennent le torrent des Saules, nafyal hà-’Arâbîm d’Isaïe, 15, 7, pour identique au Zared dont le nom, dans le targum de Jonathan, est d’ordinaire rendu par des expressions désignant diverses variétés de saules. Voir t. v, col. 1510, et t. iv, col. 1151.

2° Description. — h’oudd’el-Ifésd offre une grande similitude avec le Môdjeb, la vallée d’Arnon. Comme celle-ci, c’est une large et profonde déchirure à travers le haut plateau qui s’étend à l’orient de la mer Morte et de l’Arabah. La vallée commence à la « hauteur » Taouil Sehâq par le mefra’el-Sfésy sa « première ramification », à 25 kilomètres environ au sud-est du rds el-Ifésd, d’où elle se développe jusqu’au ghôr es-Sdfiyeli sur une étendue de plus de 50 kilomètres. Les lianes escarpés et ravinés de la vallée laissent voir, pardessus les rochers de grès rouge qui sont à la base, des couches superposées de calcaires divers et de marnes couronnées de roches basaltiques. Le torrent ou seil el-lfesd est entretenu et augmenté par les eaux d’une vingtaine de petits affluents dont le principal est le seil el-’Afrâ qui, non loin de son embouchure, reçoit les eaux thermales et minérales du’Ain-tfammdm Selimân ibn Ddoud. Le torrent pénètre au ghôr est $àfiyeh près du lieu appelé fahouâin es-Sukkar, regardé par quelques-uns, à tort toutefois pensons-nous, comme Ségor. Là il se divise en deux branches dont la plus septentrionale va se jeter à la mer Morte, après avoir parcouru encore près de cinq kilomètres, et l’autre va se perdre dans les marais de la Sebghah.

— Les rives du torrent sont bordées de lauriers roses, de tamariscs mêlés d’autres essences. De distance en distance apparaissent des touffes de roseaux gigantesques. A partir de son point de jonction avec le seil el-’Afrâ, 15 kilomètres en amont de son embouchure où, ainsi.que l’ouddi, il prend le nom de Qèrâfyy, la végétation devient luxuriante. En cette partie surtout les saules, particulièrement les deux espèces appelées par les Arabes safsâf et ghaordb ou’asdb, abondent comme nulle part ailleurs. Ce fait peut expliquer l’application du qualificatif nafral hd-’Arabîm, ou c des

Saules », au torrent de Zared et appuie l’identification de l’un avec l’autre. — Le Qal’at el-Ifesd a donné son nom à une des stations du chemin de fer de la Mecque.

— Voir A. Musil, Arabia Petrœa, Edom, in-8°, Vienne, 1907-1908, 1. 1, p. 28, 313 ; t. ii, p. 243. L. Heidet.

    1. ZAREHÉ##

ZAREHÉ (hébreu : Zerahydh ; Septante : Eapai’a), père d’Élioénaï, un des fils de Phahath-Moab qui ramena avec lui deux cents hommes" de la captivité sous la conduite d’Esdras. I Esd., vnr, 4.

    1. ZARÉITES##

ZARÉITES (hébreu : haz-Zarlii ; Septante : ô Zapai), membres de deux familles israélites, descendant l’une de Siméon, Num., xxvi, 13, l’autre de Juda, ꝟ. 20. Voir Zara 3 et 4.

    1. ZARÈS##

ZARÈS (hébreu : Zérés ; Septante : Zioo-àpa), femme d’Aman, favori du roi Assuérus. Esth., v, 10, 14 ; vi, 13. Elle conseilla à son mari de faire dresser une potence pour y pendre Mardochée, v, 14, mais elle prévit qu’Aman ne pourrait triompher de son ennemi, quand elle apprit que Mardochée était Juif, vi, 13.

    1. ZATHAN##

ZATHAN (hébreu : Zêtâm ; Septante : Zsôôu.). Lévite, de la descendance de Gersom par son aïeul Léédan. I Par., xxiii, 8. Il fut chargé avec son père Jahiel ou Jéhiéli de la garde des trésors de la maison du Seigneur du temps du roi David. I Par., xxvi, 22. Voir Jahiel 2, t. iii, col. 1107.

    1. ZAVAN##

ZAVAN (hébreu : Sa’dvân ; Septante : Zouxâ[i), chef horréen, nommé le second des trois fils d’Éser. Gen., xxxvi, 27 ; IPar., i, 42.

ZEB (hébreu : 3>u, « loup » ; Septante : ZVj6), un des chefs, sarîm, madianites qui, sous la conduite des deux rois Zébée et Salmana, avaient envahi la Palestine du temps des Juges et furent battus parGédéon. Comme il s’enfuyait avec Oreb, autre chef madianite, les Éphraïmites les poursuivirent et les tuèrent, probablement au moment où ils allaient passer le Jourdain, Oreb à la pierre d’Oreb et Zebau pressoir deZeb, ainsi appelé de son nom en mémoire de cet événement. Ils apportèrent leur tête à Gédéon qui poursuivait les Madianites fugitifs à l’est du fleuve. Jud., vii, 25 ; vin, 3. Le Psaume lxxxiii (lxxxii), 12, rappelait plus tard cette marque de la protection de Dieu envers son peuple. Cf. Is., x, 26. Voir Oreb, t. iv, col. 1856. L’emplacement du pressoir de Zeb et de la pierre d’Oreb n’est pas connu. Tristram, Bible places, p. 230, suppose que « le pressoir de. Zeb » est le Trivil el-Diab, « antre du loup », dans l’ouadi el-Diab.

    1. ZÉBÉDÉE##

ZÉBÉDÉE (grec : ZegeSaToi ; , probablement forme grecque de Zabdi ou de Zabadias, Zébédias), mari de Salomé et père des apôtres Jacques le Majeur et Jean. Matth., iv, 21 ; xxvii, 56 ; Marc, xv. 40. Il gagnait sa vie en péchant dans le lac de Galilée, et il jouissait d’une certaine aisance, ayant des serviteurs pour l’aider à la pêche, Marc, I, 20, et son fils Jean étant connu du grand-prêtre Anne. Joa., xviii, 15. Il habitait probablement à Bethsaïde ou dans le voisinage de cette ville. Ses fils Jacques et Jean réparaient avec lui leurs filets quand le Sauveur les appela à le suivre. Matth., iv, 2122 ; Marc, i, 19-20. Ce sont les seuls traits de sa vie que nous raconte l’Évangile. U n’y est plus nommé que comme père des apôtres Jacques et Jean ou à propos de leur mère. Matth., x, 3 ; xx, 20 ; xxvi, 37 ; xxvii, 56 ; Marc, iii, 17 ; x, 35 ; Luc, v, 10 ; Joa., xxi, 2. — Sa femme n’est désignée que comme « mère des fils de Zébédée », en deux circonstances : lorsqu’elle demanda à Notre-Seigneur pour ses fils les deux premières places dans son royaume, Matth., xx, 20-23, et lorsque,