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ZABULON — ZACHARIE

stitution idéale de la cité sainte, le même prophète, xlviii, 33, met au midi « la porte de Zabulon », avec celles de Siméon et d’Issachar. — Enfin saint Jean, dans l’Apocalypse, vii, 7-8, cite Zabulon entre Issachar et Joseph.

III. Caractère. — Comme on le voit d’après ce résumé historique, la tribu de Zabulon n’a rien qui la distingue parmi les autres. Elle eut seulement l’honneur de don ner un Juge à Israël et ses guerriers se signalèrent dans certains combats. Jud., v, 18 ; xii, 12. L’Écriture mentionne aussi les richesses que lui valait le voisinage des ports de mer. Deut., xxxiii, 19. S’il fallait prendre à la lettre le texte de Gen., xlix, 13, on pourrait croire qu’elle s’étendait réellement jusqu’à la Méditerranée :

Zabulon habite au rivage de la mer,
Et encore au rivage des vaisseaux,
Et son flanc s’appuie sur Sidon.

Il semble bien cependant, d’après Jos., xix, 10-16 ; 24-31, qu’elle en était séparée par Aser, comme elle était séparée par Nephthali du Lac de Tibériade. Jos., xix, 32-39. La mention de Sidon, qui représente ici la Phénicie, montre assez qu’il ne s’agit pas de relations immédiates avec la mer. Tout au plus Zabulon pouvait-il avoir quelque débouché du côté du Carmel et de la mer occidentale. Cf. Josèphe, Ant. jud., V, i, 22. On sait, du reste, qu’en certains endroits les limites des tribus se confondaient et qu’elles purent varier dans la suite des temps. C’est dans ce sens qu’il faut expliquer Deut., xxxiil, 18-19, où Zabulon est associé à Issachar pour le trafic maritime. Tous deux pouvaient avoir des entrepôts sur la côle et tirer des trésors du rivage. — Le pays de Zabulon a eu la gloire d’abriter l’enfance et la jeunesse de Notre-Seigneur, à Nazareth, et d’être le théâtre de son premier miracle, à Cana.

A. Legendre.

ZABULONITE (hébreu : Zebûlônî ; Septante ; Zαϐουλωνίτης ; Vulgate : Zabulonites), de la tribu de Zabulon. Num., xxvi, 27 (hébreu). Le juge d’Israël Ahialon était Zabulonite, Jud., xii, 11 ; ainsi que Jesmaïas, qui, du temps de David, fut à la tête des Zabulonites. I Par., xxvii, 19 (Vulgate).


ZACCHUR, orthographe exceptionnelle de Zachur. Voir Zachur, col. 2527.


ZACHAI (hébreu : Zakkaï ; Septante : Zακχού), chef d’une famille dont les membres, au nombre de sept cent soixante, retournèrent de la captivité de Babylone en Palestine avec Zorobabel. I Esd., ii, 9 ; II Esd., vii, 14. Son nom est la forme hébraïque du nom de Zachée, laquelle est grécisée dans le Nouveau Testament.


ZACHARIE (hébreu : Zekaryâh, « Yâh se souvient » ), nom de trente et un Israélites.

1. ZACHARIE (Septante : Ζαχαρίας), fils de Jéroboam II, quatorzième roi d’Israël, le dernier de la dynastie de Jéhu. IV Reg., xiv, 29 ; xv, 8-12. Son règne ne dura que six mois et fut sans éclat. Il fit le mal devant le Seigneur et périt par la main de Sellum, fils de Jabès, qui régna à sa place. La chronologie biblique à l’époque de son règne offre des difficultés. On peut placer le règne de Zacharie en 744 avant J.-C. Voir Chronologie biblique, t, ii, col. 732 ; cf. col. 738.

2. ZACHARIE (Septante : Ζαχαρίου), père d’Abi, IV Reg., xviii, 2, ou Abia, II Par., xxix, 1, laquelle devint la femme d’Achaz et la mère du roi Ézéchias.

3. ZACHARIE (Septante : Ζαχαρία), chef des Rubénites, avec Jéhiel, lorsqu’on en fit le dénombrement. I Par., v, 7.

4. ZACHARIE (Septante : Ζαχαρίας), descendant de Coré, de la tribu de Lévi, homme très sage, portier de la porte septentrionale du Tabernacle, du temps de David. I Par., ix, 21 ; xxvi, 14. Il était fils de Mosollamia, v. 21, et l’aîné de sa famille ; xxvi, 2 (où le nom de son père est écrit Mésélémia) ; par abréviation Sélémias, xxvi, 14.

5. ZACHARIE (Septante : Ζακχούρ), un des fils de-Jéhiel, père ou fondateur de Gabaon. I Par., ix, 37. Il est appelé Zacher (Septante : Zay./o-jp). I Par., viii, 31.

6. ZACHARIE (Septante : Ζαχαρίας), lévite qui vivait du temps de David, le premier mentionné parmi ceux qui jouaient du nable, ʿal-ʿâlâmôṭ. Sur cette dernière expression, voir Chantre du Temple, t. ii, col. 557. Il est nommé le premier des lévites du second ordre. 1 Par., xv, 18, 20. Il était en même temps portier. Il est possible qu’il soit le même que Zacharie 4.

7. ZACHARIE (Septante : Ζαχαρία), un des prêtres qui sonnaient de la trompette devant l’arche, quand on la transporta de la maison d’Obédédom à Jérusalem. I Par., xv, 24.

8. ZACHARIE (Septante : Ζαχαρίας), lévite, le second d’Asaph, établi par David pour louer le Seigneur devant l’arche. I Par., xvi, 5.

9. ZACHARIE (Septante : Ζαχαρία), lévite, fils de Jésias, de la descendance de Caath et d’Oziel. I Par., xxiv v 25.

10. ZACHARIE (Septante : Ζαχαρίας), lévite, quatrième fils d’Hosa, de la descendance de Mérari, un des portiers du sanctuaire. I Par., xxvi, 11.

11. ZACHARIE (Septante : Ζαχαρίας), père de Jaddo, . de la tribu de Manassé. Jaddo fut chef de la tribu de Manassé en Galaad, sous le règne de David. I Par., xxvii, 21.

12. ZACHARIE (Septante : Ζαχαρίας), un des princes de Juda que le roi Josaphat envoya dans les villes de son royaume avec des prêtres et des lévites pour enseigner au peuple la loi de Moïse. II Par., xvii, 7.

13. ZACHARIE (Septante : Ζαχαρίας), lévite, père de-Jahaziel, de la descendance d’Asaph. Jahaziel vivait sous le règne de Josaphat. II Par., xx, 14. Voir Jahaziel 2, t. iii, col. 1106.

14. ZACHARIE (Septante : Ζαχαρίας), un des fils de-Josaphat, roi de Juda. II Par., xxi, 2.

15. ZACHARIE (Septante : Aζαρίας), fils du grand-prêtre Joïada et cousin germain de Joas, roi de Juda, I Par., xxiv, 20. Après la mort de Joïada, auquel il devait sa couronne, Joas se laissa entraîner à l’idolâtrie par les grands de son royaume, et comme Zacharie reprochait au peuple son infidélité, le peuple se souleva contre lui et il mourut lapidé avec la complicité du roi. }’. 20-22. On admet généralement que c’est à ce crime que fait allusion Notre-Seigneur, Matth., xxiii, 35, lorsqu’il parle « du sang de Zacharie, fils de Barachie, tué entre le Temple et l’autel. » Le fils de Joïada est le seul Zacharie dont l’Écriture nous fasse connaître le meurtre dans le Temple. S’il s’agit vraiment de lui, la qualification de fils de Barachie peut provenir de la confusion de quelque copiste qui, le prenant pour le Zacharie, fils de Barachie, le témoin d’Isaïe, viii, 2, inséra les mots « fils de Barachie », dans son manuscrit de saint Matthieu. Voir Barachie 9, 1. 1, col. 1447. L’addition