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ZABDIEL - ZABULON

David qui était chargée du service pendant le premier tnois de l’année. I Par., xxvii, 2. Voir Jesboam, t. iii, col. 1397.

2. ZABDIEL (Septante : Baoïr, ), ), chef d’une section importante de prêtres, au nombre de cent vingt-huit, qui habitèrent Jérusalem au retour de la captivité de Babylone. II Esd., xi, 14.

3. ZABDIEL (Septante : Z<x681ï|)>), chef arabe qui coupa la tête d’Alexandre Balas, roi de Syrie. I Mach., xi, 17. Voir Alexandre I ct Jîalas, 1. 1, col. 350.

ZABINA (hébreu : Zebind’; Septante : Zs6ei/v<z ; ), un « des fils deNebo », qui avait épousé une femme étrangère et qui fut obligé de la répudier du temps d’Esdras. IEsd., x, 43.


ZABUO (hébreu ; Zâbâd ; Septante : ZxSo-JO), fils du prophète Nathan, « ami du roi » Salomon, c’est-à-dire son conseiller intime. III Reg., iv, 5. Voir Ami 2, 7°, t. i, col. 479-480.


ZABULON (hébreu : Zebulûn, écrit tantôt ]ibaj, tantôt fiw, une fois, Jud., i, 30, riva— ; Septante : Zoc60uXtiv), nom d’un patriarche, fils de Jacob, et d’une tribu d’Israël.

1. zabulon, le sixième fils que Lia donna à Jacob. Gen., xxx, 19, 20 ; xxxv, 23. En le mettant au monde, sa mère s’écria : « Dieu m’a fait un beau don, » zebâdani’Élôhîm’6(1 zébéd tvb ; « cette fois mon mari habitera avec moi (oSst’, izbelêni), puisque je lui ai enfanté six fils. » « Et elle le nomma Zabulon, Zebulûn. » <Jen., xxx, 20. Il y a ici, comme pour les autres fils de Jacob, une paronomase. Mais comment l’expliquer ? Zâbad et zébéd sont des anal ieyopiiva ; on les trouve cependant dans les noms propres hébreux : Zâbâd, I Par., ii, 36, 37 ; Zebadydhû, I Par., xxvi, 2 ; Yehôzâbâd, IV Reg., xii, 22 ; palmyréniens : ist, Zébed, N13T, Za6da’, S131m, Zabdibol, etc. ; cf. E. Ledrain, Dictionnaire des noms propres palmyréniens, Paris, -1887, p. 20-22 ; de même en sabéen, D13T. D’après l’arabe et l’araméen, la signification de « donner, don » n’en est pas moins certaine. Le sens de zâbal, qui est également un « TtaÇ Aeifo ; jLsvov, n’est pas si facile à déterminer. Le substantif zebul, zebûl, se rencontre III Reg., viii, 13 ; II Par., vi, 2 ; Ps., xlvih (hébreu, xlix), 15 ; Is., lxiii, 15 ; Hab., iii, 11, avec le sens de « demeure, habitation ». C’est d’après cela que la Vulgate a traduit izbelêni par mecum erit, « sera » ou « habitera avec moi ». Avec les verbes d’  « habitation », -on a souvent l’accusatif. Cf. Gen., iv, 20 ; Ps. v, 5 ; Is., xxxiu, 14. Aquila a de même auvoix^asi p.ot. Mais les Septante ont aîpeueï jie, ce qu’Hésychius explique par irpoTifioTspav jj.EY)-pi’reTai > * il méjugera préférable, plus estimée », et S. Jérôme par diliget me, « il m’aimera ». Ordinairement, en effet, ils rendent par aipetiÇu) les verbes bâhar, « choisir », hâfês, « se complaire dans ». Comment néanmoins accorder les deux sens ? Plusieurs auteurs rapprochent zâbal de l’assyrien zabâlu, <jui veut dire « porter », d’où aussi « élever, honorer », zebul, de bit zabal, « maison élevée ». Cf. Frz. Delitzsch, Genesis, Leipzig, 1887, p. 387 ; Brown, Driver et Briggs, Hebrew and english Lexicon of the Old Testament, Oxford, 1907, p. 259. Ce rapprochement donnerait une raison à la traduction des Septante. Il est combattu par Halévy, Revue des études juives, 1885, p. 299. Quoi qu’il en soit, la parole de Lia revient au même sens dans les deux cas : « après tant de fils donnés à mon mari, il habitera plus volontiers avec moi, il m’honorera, « l’aimera plus qu’auparavant, peut-être même plus que

Rachel. » Mais faut-il voir dans Gen., xxx, 20, une double explication du nom de Zabulon, l’une s’appuyant sur zâbad, l’autre sur zâbal ? C’est l’opinion de A. Dillmann, Genesis, Leipzig, 1892, p. 345, de H. Holzinger, Genesis, Tûbingen, 1898, p. 198, et d’autres, qui attribuent les deux étymologies à deux auteurs diiférents. Dans le premier cas, il faudrait supposer une forme Zebudûn, ou permutation du 1, daleth, avec le ii, lanied, Zebulûn. Mais la double assonance ne prouve pas du tout une double source. Après s’être félicitée du don que Dieu vient de lui faire, Lia exprime la raison pour laquelle son mari la recherchera davantage, et c’est sur izbelêni qu’elle appuie le nom de son fils. — Zabulon est mentionné dans la liste des fils de Jacob, Gen., xlvi, 14 ; Exod., i, 3 ; I Par., ii, 1. Il eut lui-même trois fils : Sared, Elon et Jahelel. Gen., xlvi, 14 ; Num., xxvi, 26. Son nom ne paraît plus ensuite que dans l’histoire de la tribu dont il fut le

père. Voir Zabulon 2.

A. Legendre.

2. ZABULON, une des douze tribus d’Israël (fig. 560).

I. Géographie.

Le territoire de la tribu de Zabulon était situé au nord de la Palestine, enclavé entre ceux d’Aser et de Nephthali, à l’ouest, au nord et à l’est, et celui d’Issachar, au sud. Voir la carte. Nous avons à en étudier les limites, les villes principales et les caractères topographiques.

I. limites.

La Bible décrit les frontières de Zabulon. Jos., xix, 10-16. Malheureusement le texte offre des difficultés, que la critique ne parvient pas toujours à résoudre. Nous le suivons d’aussi près que possible. — ꝟ. 10. « Le troisième lot échut par le sort aux fils de Zabulon, selon leurs familles, et la frontière de leur héritage s’étendait depuis Sarid. » L’hébreu actuel porte’ad-Sârtd, « jusqu’à Sarîd ». Il semble étonnant que la description commence par l’extrémité de la ligne-frontière sans parler du point de départ, d’autant plus que Sarid va servir de repère pour déterminer la limite méridionale, du côté de l’ouest d’abord, du côté de l’est ensuite. On peut donc, au lieu du texte massorétique, admettre la lecture mê’ir Sârîd, « depuis la ville de Sarîd », le d, mem, ayant disparu par suite d’une confusion avec le mem final du mot précédent. Cf. F. de Hummelauer, Josue, 1903, p. 414. Sàrid, Septante : Cod. Vaticanus : ’EoefiexYwXâ, mélange du nom avec le mot suivant ; Cod. Alexandrinus : Sapât’8 ; plus loin, ꝟ. 12, SeSSo-Jx ; Peschito : }OJ.Û.J, .ESdûd. Les leçons grecque et syriaque supposent donc Sddîd, ou Sâdùd. Aussi identifie-t-on généralement cette première ville avec Tell Schadâd, à l’extrémité nord de la plaine d’Esdrelon, au sud-ouest de Nazareth. Voir Sarid, col. 1491. — Ji. 11. « Puis leur frontière montait vers l’occident, vers Merala » (hébreu : Mar’alâh ; Septante : Cod. Vat. : Mapayciêi ; Cod. Alex. : MapiXæ, Texte reçu : MayeXSâ), peut-être Ma’lûl, au nord-ouest de Tell Schadâd. Voir Mérala, t. iv, col. 988. « Elle touchait à Debbaseth » (héb. : Dabbâséf ; Septante : Cod. Vat. : BaiBapaëâ ; Cod. Alex. : Aaëâc192t), peut-être Djebata, à l’ouest de Tell Schadâd (Debbaseth, t. ii, col. 1327) ; « puis au torrent [qui coule] devant Jéconam » (heb. : Yoqne’dm ; Septante : Vat. : ’Iexîiiv ; Alex. : ’Iexvâ(j.), probablement Tell el-Qaimûn, près de la pointe sudest du Carmel. Mais quel est ce torrent ? L’ouadi Malih ou le Nahr el-Muqatla (Cison) ? Nous croyons plutôt qu’il s’agit de ce dernier, qui se trouve « devant », c’est-à-dire à l’est de Tell el-Qaimûn. — ꝟ. 12. « De Sarid, elle tournait à l’orient, vers le soleil levant, jusqu’aux confins de Céséleth-Thabor » (héb. : Kislôf Tdbôr, « les flancs du Thabor » ; Septante : Vat. : Xa<xe.X9a18 ; Alex. : Xa<raXw8ëâ8wp) qui correspond certainement à Iksâl, au sud-ouest du mont Thabor. Voir Casaloth, t. ii, col. 326. Cette dernière ville fai-