Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V.djvu/122

Cette page n’a pas encore été corrigée
235
236
PHÉNICIE


11 ; Scylax, Periplus, 112, dans Geogr. min., édit. Didot, t. r, p. 94. Ils fabriquaient aussi des objets de toilette, comme le peigne en ivoire qui a été retrouvé en Espagne (fig. 48), et des bijoux de toute sorte (%. 49). Les ouvriers phéniciens étaient aussi habiles en métallurgie, comme ils le montrèrent dans la fabrication des deux colonnes du temple de Salomon, voir III Reg., vu, 21 ; et des ustensiles en bronze destinés au service, du même temple, III Reg., vii, 14 ; II Par., ii, 14. Ils

l’Assyrie, la Mésopotamie (Haran), l’Arménie (Thogormah), l’Asie Mineure, l’Ionie, Cypre, l’Hellade (Javan), l’Espagne (Tharsis). Avec les uns, les Phéniciens faisant leur commerce par terre ; avec les autres, par mer. Grâce à leurs découvertes géographiques et à leurs découvertes astronomiques qui leur permirent de naviguer en pleine mer, sans s’astreindre à longer seulement les côtes, ils élargirent sans cesse le cercle de leur commerce. Ils établirent un peu partout des

50. — Coupe de travail phénicien, trouvée dans l’Ile de Chypre. Musée du Louvre.

fabriquaient pour l’exportation de nombreux objets en métal, statuettes, coupes, patères, etc., et les vendaient à l'étranger (fig. 50). ZKad., xxiii, 740-744 ; Odys., iv, 615 ; xv, 115. Leur art est de qualité inférieure ; c’est une imitation un peu gauche et maladroite de l’art assyrien et surtout de l’art égyptien, mais ces œuvres n’en faisaient pas moins leur chemin à travers le monde qui, en dehors des bords de l’Euphrate et du Nil, ne connaissaient rien de mieux dans ces temps antiques. Voir G. Perrot, Histoire de l’art dans l’antiquité, t. iii, p. 403-439, 518-535 ; Clermont-Ganneau, - L’imagerie phénicienne, Paris, 1880, p. 2.

Ézéchiel, dans son chapitre xxvii, énumère une partie des pays avec lesquels trafiquait la ville de Tyr : la Syrie Damas, la Palestine, l’Egypte, l’Arabie, la Babylonie,

comptoirs qui facilitèrent leur négoce. Voir A. Daux, Recherches sur les emporta phéniciens, dans le Zeugir et le Bysacium, in-8°, Paris, 1869.

Les Phéniciens achetaient en Palestine les chênes de Basan, pour en faire des rames, Ézech., xxvii, 6, le froment de Mennith (voir Mennith, t. iv, col. 972), le baume, le miel, l’huile et la résine, ꝟ. 17, les ceintures fabriquées par les femmes israélites, Prov., xxxi, 24, et sans doute toutes les productions du pays. Cf. Joël, in, 3-6, En échange, ils donnaient les étoffes et les bijoux de leurs artistes (fig. 51) ; les Tyriens allaient vendre leur poisson jusqu'à Jérusalem, avec toute espèce de marchandises, omnia venalia, et ce ne fut pas sans peine que Néhémie les obligea à respecter le repos du sabbat. II Esd., xiii, 16-21..