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VAPEUR — VATABLE


nuée du parfum qui doit couvrir te propitiatoire, 'ânan, est appelée vapeur par les versions. Lev., xvi, 13. Ezéchiel, viii, 11, nomme aussi 'd(ar, « vapeur », la nuée qui s'élève de l’encens. La sagesse est la « vapeur », àîij. ; ' ; , vapor, de la puissance de Dieu, le doux parfum que cette puissance dégage. Sap., vii, 25. — Saint Jacques, iv, 15, compare la vie.de l’homme à une wapeur qui paraît un moment pour s'évanouir ensuite.

H. Lksètee. VAPSI (hébreu Vofsî ; Septante : 2a6î ; Alexandrinus : 'laaai), père de Nahabi, de la tribu de NephIhali. Nahabi fut rai des douze espions envoyés par Moïse pour explorer la Palestine. Num., xiii, 15 (hébreu, 14).

VASE (hébreu : keli, sinsénéf, éséb, mérqàl.iàh, qérén. ; chaldéen : mâ'n ; Septante : àyYEÏov, axeûoç, irr<i[Avoç ; Vulgate : vas, vasculum), récipient dans lequel on peut verser du liquide et des matières sèches en poudre ou en grains. — Le mot kelî, le plus ordinairement employé, a des acceptions diverses : ustensile en général, instrument, arme, outil, bagage, etc. Le grec <tx£Ûoç se prête à des acceptions analogues. Dans Ja Vulgate, le mot vas, qui traduit littéralement keli et ffxsûoç, ne signifie donc pas toujours un récipient.

1° Vases ordinaires. — Il y a des vases d’argile, Ps. ii, 9 ; Sap., xv, 7 ; etc., voir Poterie, col. 570, de fcois ou de pierre, Exod., vii, 19, d’airain, II Reg., viii,

10, d’argent, Prov., xxv, 4, d’or, III Reg., x, 21, et de grand prix. Jer., xxv, 34. Les vases peuvent contenir de l’eau, Nuoo., xix, 17 ; de l’huile, Num., iv, 9 ; IV Reg., iv, 3-6 ; Judith, x, 5 ; Matth., xxv, 4, quelquefois enfermée dans le creux d’une corne, I Reg., xvi, 1, 13 ; III Reg., i, 39 ; du miel, Gen., xliii, 11 ; III Reg., xiv, 3 ; du vinaigre, Joa., xix, 29 ; des parfums, Gen., xliii

11, spécialementenfermés dans une mérqâhdh, è?âXeiitipov, Job, xli, 23 ; des liquides que l’on transvase, Jer., xlviii, 11, 12 ; des provisions, II Reg., xvil, 28 ; des poissons, Matth., xiii, 48 ; des cendres, Exod., xxv, 38 ; etc. La manne conservée dans l’Arche avait été versée dans un sinsénét, <rrà(jivo ; , « cruche ». Exod., xvi, 33. Les vases servaient surtout à contenir les breuvages. III Reg., x, 21 ; xvil, 10 ; Esth., i, 7 ; etc. Voir Coupe, t. ii, col. 1074. — Les lois de purification contiennent des prescriptions concernant les vases souillés. Le vase dans lequel on a fait cuire une victime pour le péché doit être brisé, s’il est de terre, nettoyé et passé à l’eau, s’il est de métal. Lev., VI, 28. Le traitement est le même pour le vase souillé par le cadavre d’une bête impure, Lev., xi, 33, et pour celui qu’aura touché un homme atteint d’une maladie impure ; le vase de bois sera seulement lavé. Lev., xv, 12. À la mort d’un homme, tout vase découvert qui se trouve dans sa demeure devient impur. Num., xix, 15. Cf. Matth., xxiii, 25, 26 ; Luc, xi, 39, 40. — Les Juifs distinguaient six espèces de vases sujets à la souillure, les vases de terre, de peau (outres), d’os, de verre, de métal et de bois. Us exigeaient des vases différents pour préparer la viande et les autres aliments, lait, beurre, fromage, poisson. Ils regardaient comme interdit de préparer dans le même plat ces aliments, ou même de les manger ensemble ou immédiatement l’un après l’autre. Cf. Reland, Antiq. sacr., Utrecht, 1741, p. 105 ; Iken, Antiq. hébr., Brème, 1741, p. 556.

2° Vases sacrés. — Parmi les ustensiles du sanctuaire se trouvaient des vases proprement dits. Des vases d’or de diverses sortes furent fabriqués pour l’usage du Tabernacle. Exod., xxv, 38 ; xxvii, 3 ; xxxvii, 16, 23 ; xxxviii, 3 ; Num., vii, 84, 85. David offrit à Jéhovah des vases d’or, d’argent et d’airain dont on lui avait fait présent. II Reg., viii, 10. Salomon fit fabriquer d’autres vases précieux pour le service du Temple. III Reg., vu, 45, 50. Asa en donna aussi. III Reg., xv, 15. Joas,

roi d’Israël, s’empara des vases du Temple, IV Reg., xiv, 14 ; II Par., xxv, 24. Les Chaldéens emportèrent les vases sacrés qu’ils trouvèrent au moment de la prise de la ville. IV Reg., xxv, 14 ; II Par., xxxvi, 18. Balthasar s’en servit dans son festin de Babylone. Dan., v, 2, 3, 23. Cyrus les rendit aux Juifs. Jer., xxvii, 16 ; I Esd., i, 7. Plus tard, Antiocbus Épiphane les pilla de nouveau. I Mach., i, 23. Le grand-prêtre Ménélas en fit autant à son époque. II Mach., iv, 32. — Isaïe, lii, 21, invite à se purifier ceux qui portent les vases de Jéhovah. L’offrande est présentée au Temple dans un vase pur. Is., lxvi, 20.

3° Comparaisons. — Le grand-prêtre Onias est comparé à un vase d’or massif. Eccli., l, 10. Des ornements d’argent ne vont pas mieux à un vase d’argile que des lèvres brûlantes à un cœur mauvais. Prov., xxvi, 23. Le vase fêlé, brisé, vide, est l’image de ce qui est impuissant et méprisable. Ps. xxxi (xxx), 13 ; Eccli., xxi, 17 ; Jer., xxii, 28 ; li, 34 ; Bar., vi, 15. La sagesse vaut mieux qu’un vase d’or fin. Job, xxviii, 17. — Les vases d'élection, Act., ix, 15, de colère ou de miséricorde, Rom., IX, 22-23, désignent les hommes qui sont l’objet du choix de Dieu, de sa vengeance ou de sa bonté. — Isaïe, xxii, 24, compare les membres d’une famille à des vases de différentes tailles, depuis la coupe jusqu’aux jarres. Le vase de terre dans lequel on porte le don de Dieu est le corps fragile. Il Cor., iv, 7. Saint Paul donne le nom de vase au corps du chrétien qu’il faut maintenir dans la pureté. I Thés., iv, 4. Saint Pierre appelle la femme « un vase plus faible », que le mari doit traiter avec honneur. I Pet., iii, 7. David emploie lemot kelim, vasa, dans un sens physiologique plus étroit, pour certifier la continence de ses compagnons. I Reg., xxi., 5. Cf. Dhorme, Les livres de Samuel,

Paris, 1910, p. 195.

H. Lesêtre.

VASES DU TEMPLE DE JÉRUSALEM. Voir Mer d’airain, t. iv, col. 982 ; bassins, col. 987.

    1. VASSENI##

VASSENI (hébreu : Vasnî ; Septante : Eavi'), fils aîné de Samuel, d’après I Par., vi, 28. Comme d’après I Sam. (Reg.), viii, 2, le fils aîné de Samuel s’appelait Joël et le secondvbia, il est probable quele nom deJoel est tombé dans les Paralipomènes et que comme Vasseni signifie « le second », il faut rétablir ainsi le texte des Paralipomènes : « Fils de Samuel : le premier-né Joël et le second Abia. » C’est ainsi qu’on lit dans la Peschito et dans la version arabe de la Polyglotte de Walton.

    1. VASTHI##

VASTHI (hébreu : Vastî ; Septante : 'Aort’v), reine de Perse, femme d'Àssuérus. Son nom signifie peutêtre « excellente », d’après le perse vahista. Elle était d’une beauté remarquable et le roi voulut la montrer aux grands de sa cour pendant un festin. Elle donnait elle-même un repas pendant ce temps à ses femmes, et, pour ne pas violer les usages perses, elle refusa de se montrer sans voiles et désobéit au roi. Assuérus la répudia etEsther devint reine à sa place. Esther, i, 9, 11, 12, 15, 16, 17, 19 ; ii, l, 4, 17.

    1. VATABLE ou VATEBLÉ François##

VATABLE ou VATEBLÉ François, hébraïsant français, né à Gamaches en Picardie, mort à Paris le 16 mars 1547. Quand François I er fonda le collège de France (1630), ii y fut le premier professeur d’hébreu et ses cours eurent la plus grande réputation. Il n’a rien écrit sur l'Écriture, mais Robert Eslienne publia à Paris, sous le nom de ce savant, des notes prises à ses cours, qu’il joignit à la Bible traduite en latin par Léon de Juda sur le texte hébreu, in-8°, Paris, 1545, avec d’autres notes empruntées à Calvin, Munster, Fagius, etc. L’imprimeur les attribua à Vatable, sans doute afin d’empêcher la censure de la Sorbonne, mais cela n’empêcha pas les docteurs de Paris d’en discerner le venin