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VAN — VAPEUR

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ix, 9, dit que la maison d’Israël sera secouée au crible, kebdrâh, cribrum. Les Septante traduisent par Xxpoc, « van ». Voir Crible, t. ii, col. 1118. — L’Ecclésiastique, y, 9 (11), recommande de ne pas « vanner atout vent », c’est-à-dire de ne pas changer d’opinion à tout propos.

— Saint Jean-Baptiste annonce que le Messie va paraître le van à la main pour nettoyer son aire et ne garder que le bon grain, c’est-à-dire pour séparer les

542. — Paysan romain occupé à vanner. D’après A. Bich, Dictionnaire des antiquités, p. 446.

méchants d’avec les bons et les envoyer au feu qui ne s’éteint pas. Matth., tu, 12 ; Luc, iii, 17. — Notre-Seigneur dit que la pierre rejetée par les constructeurs écrasera celui sur qui elle tombera, conteret eum ; dans le texte grec : Xix[nrjæi ocutôv, « le vannera », le rejettera au loin comme le vent emporte la paille, ce qui constitue une allusion à la parole de saint Jean-Baptiste.

Matth., xvi, 44 (Bg. 542).

H. Lesêtre.
    1. VAN ESS Léander##

VAN ESS Léander, né le 15 février 1772 à Warbourg en Weslphalie, mort le 13 octobre 1847 à Aiïblderbach in Odenwald. Il entra en 1790 comme novice chez les bénédictins et il fut ordonné prêtre en 1796 à l’abbaye bénédictine de Marienmûnster dans la principauté de Paderborn. En 1812, il devint professeur extraordinaire de théologie catholique à l’université de Marbourg. Il se fit surtout connaître par ses travaux de traduction de la Bible et par son zèle à en propager la lecture. Il publia d’abord avec son frère Charles Die h. Schriften des Neuen Testamentes, Brunswick, 1807, et ensuite, avec la collaboration de H. J. Wetzer, un de ses élèves, Die h. Schriften des Alten Testamentes, mit beigesetzten Vergleichungen der lateinischen Vulgata und erhlàrenden Parallelstellen ûbersetzt, Sulzbach, 1822-1836. Sa version est faite sur le texte hébreu et n’est pas sans reproche. Voir Werner, Geschichte der katholischen Théologie, Munich, 1866, p. 398-400. On a aussi de lui : Pragmatischkritische Geschichte der Vulgata in Allgemeinen, und zunâchst in Beziehung auf das Tridentische Décret. Oder ist der Katholik gesetzlichan die Vulgata gébundent Tubingue, 1824. On lui doit également une édition stéréotypée des Septante, Leipzig, 1824, une édition de la Vulgate, 1822-1824, et une édition du Nouveau Testament grec avec la Vulgate, 1827, etc. — Voir H. Reusch, dans l’Allgemeine deutsche Biographie, t. vi, Leipzig, 1877, p. 378 ; Wetzer et YVelte, Kirchenlexicon, 2e édit., t. iv, 1886, col. 909-910.

    1. VANIA##

VANIA (hébreu : Vanyâh ; Septante : Oûouavfa), un des fils ou descendant de Bani qui avait épousé une femme étrangère. Esdras l’obligea à la renvoyer. I Esd., x, 36.

    1. VANITÉ##

VANITÉ (hébreu : ’avén, ’élil, hébél, Mqêr ; Septante : p-araiÔTir, ;  ; Vulgate : vanitas), ce qui n’a aucune valeur, qui ne mérite pas qu’on s’en occupe, qui est inutile ou nuisible. — Le mot’avén s’entend de tout ce qui est vain, l’idolâtrie et les idoles, I Reg. r xv, 23 ; Is.,

lxvi, 3, voir Idole, t. iii, col. 816 ; le mensonge, Ps. xxxvi (xxxv), 4 ; Prov., xvii, 4, voir Mensonge, t. iv, col. 973, de même que séqér, Ps. xxxm (xxxii), 17 ;

I Reg., xxv, 21 ; Jer., iii, 23 ; la méchanceté, Num., xxiii, 21 ; Job, xxxvi, 21 ; l’épreuve. Ps. lv (liv), 4 ; Prov., xxii, 8, et même la douleur. Gen., xxxv, 18 ; Ose., ix, 4. Le mot’élîl marque l’inutilité, Job, xiii t 4 ; Zach., xi, 17, et hébél le souffle, Lam., iv, 17 ; Jer., x, 3, 8. Voir Souffle, col. 1853. Les Hébreux rangeaient donc ainsi très philosophiquement parmi les chose » de néant les choses mauvaises elles-mêmes, parce qu’elles ne participent pas à ce qu’il y a de positif et de réel dans l’être. — Parmi les vanités, les auteurs sacrés rangent en outre les hommes eux-mêmes, au moins quant à leur nature mortelle, Ps. lxii (lxi), 10, les méchants et leurs œuvres, Is., xli, 29, les Israélites infidèles, Jer., ii, 5, les faux prophètes et leurs visions, Ezech., xiii, 6 ; xxii, 28, les faux docteurs et leurs théories,

II Pet., ii, 18, les gentils, leur conduite et leurs pensées ; Eph., iv, 17 ; I Pet., i, 18 ; Act., xiv, 14, les pensées de l’homme en général, Ps. xciv (xcm), 11, même celles des sages, I Cor., iii, 20, les secours de l’homme, Ps. cvm (cvn), 13, les espérances de l’insensé, Eccli., xxxiv, 1, la divination, les augures et les songes, Eccli., xxxiv, 5, les disputes sur la loi, Tit., iii, 9, la religion de celui qui a mauvaise langue, Jacob, i, 26, le trésor mal acquis, Prov., xxi, 6, la beauté, Prov., xxxi, 30. L’Ecclésiaste énumère avec complaisance ce qu’il appelle hâbêl hâbàlim, « vanité des vanités ». Il la trouve dans la sagesse humaine, i, 12-18, dans les joies profanes, ii, 1-11, dans la richesse, ii, 18-25, dans l’impuissance de l’homme en face des choses de. ce monde, iii, 1-15, et des maux de la vie, IV, 1-16, dans l’ignorance de l’homme, viii, 16-17, dans le sort commun du juste et de l’injuste, ix, 1-10, et il conclut qu’une seule chose n’est pas vanité : craindre Dieu et observer ses commandements, xii, 13. — Saint Paul dit que « la création a été asservie à la vanité. i> Rom., vin, 20. En effet, les choses de la nature, mises par Dieu à la disposition de. l’homme, ont été employées par ce dernier, non pas uniquement au service de Dieu et à sa propre utilité, mais encore à la satisfaction de ses passions dépravées et de ses vices. Aussi la nature attend son affranchissement de la vanité.

H. Lesêtre.
    1. VAPEUR##

VAPEUR, sorte de brouillard qui se dégage de certains corps par suite de l’humidité, de la chaleur, de la combustion d’un parfum, etc. La vapeur est ainsi sensible soit à la vue, comme un nuage, soit au toucher, comme une bouffée de chaleur, soit à l’odorat, comme l’odeur d’un parfum. C’est en ce sens tout vulgaire que les auteurs sacrés parlent de vapeur. — Dans le commencement, une vapeur, ’êd, montait de la terre et arrosait la surface du sol. Gen., ii, 6. C’est le principe du phénomène de la pluie auquel la Sainte Écriture fait plusieurs fois allusion. Job, xxxvi, 27 ; Jer., x, 13 ; li, 16 ; etc. Voir Pluie, t. v, col. 470. Les anciennes versions ont fait de’êd une source, nifff, fons. On a cherché à expliquer ce mot par l’assyrien édû, « flot, inondation ». On lui donne plus généralement le sens de vapeur, par comparaison avec l’arabe, sens qui d’ailleurs convient mieux dans Job, xxxvi, 27. — Avant le feu s’élève la vapeur. de la fournaise, ctT[u’ç, vapor, c’est-à-dire l’air chaud qui précède la flamme^Eccli., xxii, 30. Cette vapeur brûle les membres du forgeron. Eccli., xxxviii, 29. Au jour du jugement, Dieu fera paraître du sang, du feu et timrôp’âsân, des « palmes de fumée ». Joël, ii, 30. Les versions traduisent par àf[iîç xa-icvoO, vapor fumi, et le texte des Actes, ii, 19, reproduit leur traduction. Le sens général est d’ailleurs le même. La Sagesse, xi, 19, parle d’animaux soufflant un air enflammé, jrupnvoov aoBjia, vaporem ignium, « une vapeur de feu ». —La