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ULFILAS


dans le Skeireins avec les citations des Psaumes qu’on trouve dans les Évangiles de saint Luc et de saint Jean et dans l’Épître auxÉphésiens ; enfin quelques noms propres, extraits de Neh., v-vn plutôt que d’Esdras, il. Cf. A. Uppstrôm (pour Néhémie), Upsal, 1868 ; O/Ohrlolï, Die Bruchstûcke nom A. T. der Gotischen Bibelûbersetzung kritisch untersucht, Halle, 1873 ; Die alttestamenttictien Bruchstûcke der gotischen Uebersetzung, dans Zeitschrift fur deutsche Philologie, Halle, 1876, t. vii, p. 251-295 ; E. Laugner, Die gothischen Nehemiafragmente, Sprottau, 1903(programme) ; "J. Mùhlau, Zur Frage nach der gotischen Psalmenûbersetzung, Kiel, 1904 (dissert.). Paul de Lagarde avait supposé que cette version était faite sur la recension de Lucien. Librorum V. T. pars prior, p. xiv. Cf. A. Kiseh, Der Septuaginta-Codex des Ulfdas, dans M onatschrift fur Geschichte undWissenschaft des Juclenthums, Breslau, 1873, t. xxii, p. 42-46, 85-89, 215-219. F. Kauffmann l’a clairement démontré. Zur Quellenkritik der gotischen Bibelûbersetzung, dans Zeitschrift fur deutsche Philologie, 1897, t. xxix, p. 315-337. Mais il conclut que, dans le fragment de Néhémie, ce texte a été traité capricieusement, que la version n’est pas d’Ulfilas et qu’elle n’a pas été faite au IVe siècle.

2 ? Nouveau Testament. — Nous n’avons que des fragments des quatre Évangiles et des Épîtres de saint Paul. Il ont été successivement découverts, publiés et étudiés.

1> Les textes. — a) Le Codex Àrgenteus d’Upsal. Voir son histoire, sa description et ses éditions, avec un fac-similé, t. i, col. 948-949. Ajoutons seulement qu’en 1665 ce manuscrit se trouvait en Hollande en la possession d’Isaac Vossius et qu’il fut transcrit ligne par ligne par ûerrer. Le manuscrit et sa copie furent achetés en 1662 par le comte Magnus Gabriel de la Gardie, qui les donna à l’université d’Upsal. La copie périt dans un incendieen 1702. Voir encore G. J. Heupel, Dissertatio de Vlphila a versione 1 V evangelislarum gothica, 1683 ; Vlphilas illustratus de Ihre, reproduit avec d’autres écrits du même par Bùsching, Berlin, 1773. S. Haushall a publié saint Matthieu à Londres en 1807, et J. A. Schmeller de même à Stuttgart en 1827. Sur l’édition d’Uppstrôm, voir Gabelentz et Lobe, Vppstrôm’s Codex Argenteus. Eine Nachschrift zu der Ausgabe des Ulfilas, Leipzig, 1860. Guillaume Uppstrôm a réédité à Stockholm en 1861 les fragments de saint Matthieu de l’édition de son père, André Uppstrôm. N. Skeat a donné à Londres, en 1882, les fragments de saint Marc. Voir enfin I. Peter, Die Zahl Blâlter des Codex Argenteus, dans Germania, Vienne, 1885, nouv. série, t. xviii, p.’314-315 ; E. Meyer, dans Zentralblatt fïir Bibliothekwesen, décembre 1911.

6) Le Codex Carolinus de Wolfenbûttel. — Sous quelques feuilles d’un manuscrit, écrit en Espagne au ix* siècle et reproduisant les Origines de saint Isidore de Séville, F. A. Knittel, bibliothécaire de Wolfenbûttel, découvrit quelques fragments de l’Épître aux Romains, xi, 33-36 ; xii, 1-5, 17-21 ; xiii, 1-5 ; xiv, 9-20 ; xv, 3-13, à côté du texte latin correspondant. Il les publia à Brunswick, en 1762. J. Ihre les réédita à Upsal l’année suivante, et cette réédition est reproduite par Bùsching, Berlin, 1773, p. 97. Zahn les réédita encore avec le Codex Argenteus, en 1805. Ce manuscrit goticolatinus est du ve siècle.

c) Nouveaux fragments des Évangiles et desEpîtres.

— Angelo Mai en 1817 découvrit à l’Ambrosienne de Milan sous un palimpseste du VIIIe siècle, provenantde Bobbio et reproduisant les Homélies de saint Grégoire le Grand sur Ézéchiel, G, 22, des fragments de toutes les Épitres de saint Paul sauf les deux Épitres aux Thessaloniciens et la lettre aux Hébreux. Sous un autre palimpseste du IXe siècle, contenant en seconde écriture

le commentaire de saint Jérôme sur Isaïe, il remarqua des extraits des mêmes Épitres hormis celles aux Bomains et aux Hébreux. Un manuscrit latin des Évangiles contenait une feuille d’un codex plus ancien, reproduisant en latin et en goth deux passages de saint Matthieu, xxv, 38-xxvi, 3 ; xxvi, 64-xxvii, qui comblaient partiellement les lacunes du Codex Argenteus. Mai fut aidé dans son travail de déchiffrement par le comte Charles-Octave Castiglione, et ils publièrent ensemble une notice sur leur découverte, avec la description des manuscrits et un spécimen du texte, Milan, 1819. Mai, devenu bibliothécaire du Vatican, laissa au comte Castiglione le soin de la publication. Celui-ci s’en acquitta par morceaux : en 1829, il donna II Cor. ; en 1834, Rom., I Cor., Eph. ; en 1835, Gal., Phil., Col., I Thés., eten 1839, II Thés., I et II Tim., Tit., Philem., le tout à Milan, avec une traduction, des notes et un glossaire. J. F. Massmann trouva dans un manuscrit du Vatican le Skeireins, dont nous avons déjà parlé, et le publia à Munich en 1834. Ce commentaire de saint Jean fournit, en dehors du texte du quatrième Évangile, des citations des trois autres Évangiles et de l’Épître aux Hébreux. H. C. de Gabelentz et J. Lobe recueillirent tous les fragments connus tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, collationnèrent soigneusement les manuscrits et, aidés par le comte Castiglione, ils donnèrent un texte plus soigné avec une traduction latine, un glossaire et une grammaire goths, rédigés en allemand, Altenbourg et Leipzig, 1836, 1. 1 ; Leipzig, 1843, t. n. Cet ouvrage a été reproduit par Migne, Patr. lat., t. xviii, col. 455-1558 ; mais la grammaire et le glossaire ont été traduits de l’allemand en latin par Tempestini. Ces textes ont été reproduits et étudiés, comme étant les plus anciens documents de la langue allemande, par J.Gaugengigl, Vlfilas, Urschrift, Sprachlehre, Wôrterbuch, Passau, 1848, et sous un titre nouveau : Aeltesle Denkmàler der deutschen Sprache erhalten in Ulfilas gotischen Vebersetzung, 3e édit., 1853 ; 4e édit., 1856 ; par lî. F. Massmann, Vlfilas, Stuttgart, 1855, 1857 ; par F. L. Stamm, Ulfila oder die uns erhaltenen Denkmàler der deutschen Sprache (texte, grammaire et dictionnaire), Paderborn, 1858 ; depuis la 5e édit., en 1872, cet ouvrage a été revu par M. Heyne ; 11e édit., 1908 ; A. Uppstrôm, Fragmenta gothica selecta, Upsal, 1861 ; Codices gotici Ambrosiani, etc., Upsal, 1868. Reilferscheid découvrit à Turin quatre feuilles ayant appartenu au manuscrit de Milan, et Massmann les édita, Turiner Blàtler der gotischen Bibelûbersetzung, dans Germania, Vienne, 1868, t. xiii, p. 271-284. Les fragments nouveaux étaient des Épîtres aux Galates et aux Colossiens. E. Bernhardt, qui avait publié : Krilische Vntersuchungen ûber die gothische Bibelûbersetzung, Meiningen, 1864, 1869, donna deux éditions de la version gothique de l’Écriture : Vulfllaoder die gotische Bibel, mit derti entsprechenden Text, Halle, 1875 ; Die gotische Bibel des Vulfda (texte, variantes et glossaire), Halle, 1884. G. H. Balg a édité cette Bible avec introduction, syntaxe et glossaire : The flrst Teulonic (Germanie) Bible, Milwaukee, 1891 ; P. Odefey, Das gotische Lukas-Evangelium, Flensburg, 1908 ; W. Streitberg, Die gotische Bibel, dans Germanische Bibliothek, part. II, t. iii, 1, Heidelberg, 1908 ; t. iii, 2 (dictionnaire goth, grec, allemand), 1910. Cf. K. Marold, Stichometrie und Leseabschnitte in den golhischen Episteltexten, Kœnigsberg, 1890 ; J. M. N. Kapteijn, Die Uebersetzungstechnik der gotischen Bibel in den Paulinischen Briefen, dans Indogerm. Forschungen, 1911, t. xxiXi fasc. 3 et 4.

d) Un nouveau fragment bilingue, gothique-latin, comme le Codex Argenteus, a été acheté au cours des années 1907-1908 auprès d’Antinoé dans la Haute-Egypte et apporté à Berlin en 1908. Il appartient maintenant à