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U. Voir Vav, col. 2369.

UBIL (hébreu : Vïin ; Septante : ’A61a ;  ; Alexandrinus : O-jëi’aç), intendant des chameaux du roi David.

I Par., xxvii, 30. Il était d’origine ismaélite. Son nom signifie le chef des chameaux, d’après Gesenius, Thésaurus, p. 15. Les Ismaélites, vivant en Arabie, devaient être plus entendus que les Juifs pour l’élève des chameaux.

UCAL (hébreu : ’Ukâl), fils ou élève d’Agur, d’après unejnterprétation assez commune parmi les modernes. Prov., xxx, 1. Voir, sur le sens de ce passage obscur, Agir, t. i, col. 288, Ithiel et Jakéh, t. iii, col. 1039, 1111.

    1. UGOLINO Blasio##

UGOLINO Blasio, savant juif converti de Venise, né en 1748, est l’éditeur de la célèbre collection intitulée Thésaurus antiquitatum sacrarum complectens selcclissima clarissimorum virorum opuscula, in quibus veterum Hebrseorum mores, leges, instiluta, ritus sacri et civiles illustrantur, 34 in-f°, Venise, 1744-1769.

II contient les écrits des savants les plus célèbres du XVIIe et du xviiie siècle sur les antiquités bibliques, avec une traduction de plusieurs traités du Talmud et des Midraschim. Il y a là réunis de nombreux opuscules qu’il est aujourd’hui difficile de trouver ailleurs, de Buxtorf, Hottinger, Bonfrère, Selden, Lowth, Reland, Huet, Bochart, Carpzov, etc. Le t. xxxiv renferme quatre index du contenu de l’œuvre entière : Index auctorum, locorum S. Scriptures, dictionum hebraicarum, et Rerum et Verborum.

ULAI (hébreu : ’Ûlâï ; Septante : OùW), fleuve de la Susiane, mentionné dans Daniel, viii, 2, 16. Les auteurs classiques l’appellent Eulœus et Pasitigris ; il porte aujourd’hui le nom de Karoun. Pline, U. N., vi, 27, dit qu’il entourait la ville de Suse. Daniel, viii, 2, 16, décrit une vision (celle du bélier et du bouc), qu’il eut à la porte de Suse, appelée d’Ulaï. Les rivières de la Susiane ont tellement modifié leur cours dans la suite des siècles qu’il est difficile d’en faire une description certaine. Voici ce qu’on en sait aujourd’hui : Le Karoun ou Eouran est formé des torrents de la Susiane du nord et du Louristan méridional. Il était autrefois navigable jusqu’à la mer, mais il « ne roule plus qu’une faible partie de ses eaux directement au golfe [Persique] ; un canal artificiel l’a détourné vers le Chat-el-Arab, et maintenant il n’est plus guère qu’un affluent du grand fleuve… [Près de Suse, ] la rivière Dizfoul, affluent du Karoun, se rapproche de la Karkha ; les deux cours d’eau, développant leurs méandres à la rencontre l’un de l’autre, ne sont plus qu’à une distance de quinze kilomètres, et la plaine qui les sépare est assez unie pour qu’on y ait creusé de nombreux canaux d’irrigation dérivés des deux rivières ; — en outre, un canal naturel d’écoulement, le Chapour ou Chahwer, assez large et assez profond pour recevoir les embar cations dé commerce, s’est formé en amont de Suse, et descend au sud-est vers la rivière Karoun : la plaine de Suse est donc une petite Mésopotamie et le sol en est aussi fécond que celui des bords de l’Euphrate ; c’est à peine si au printemps les chevaux peuvent traverser l’herbe épaisse qui recouvre les campagnes arrosées par le Chapour. » Elisée Reclus, Nouvelle géographie universelle, Paris, 1884, t. ix p. 177, 292. Voir la carte de Babylonie, fig. 410, t. i, col. 1361-1362. Sur le Karoun, voir J. Dieulafoy, La Perse, la Chaldée et la Susiane, in-f », Paris, 1887, p. 525, 536-539, 718.

ULAM (hébreu’Ûldm ; Septante : O0), â(j.), nom de deux Israélites.

1. ULAM, fils deSarès. descendant de Galaad, le petit-fils de Manassé. Il eut pour fils Badan. I Par., vii, 16-17. Voir Badan 2, 1. i, col. 1381.

2. ULAM (Septante : Aî>dcn ; Alexandrinus : OùXâ[i), fils aîné d’Ésec de la tribu de Benjamin et de la descendance de Saùl. Ses fils furent de vaillants archers et eurent cent cinquante fils et petits-fils. I Par., viii, 39-40.

    1. ULCÈRE##

ULCÈRE (hébreu : màzôr, sehîn ; Septante : êXkoç ; . Vulgate : ulcus), lésion spontanée et purulente d’une des parties molles du corps, spécialement de la peau ou des membranes muqueuses. Cette lésion provient essentiellement d’une cause interne ou d’un vice local. Les versions ne rendent pas le mot mâzôr, Jer., xxx, 13, ou le traduisent par o8uv^, « douleur », vinculum, « lien ». Ose., v, 13. — 1° À la sixième plaie d’Egypte, Moïse prend de la cendre et la jette en l’air pour qu’elle produise des ulcères sur les hommes et sur les animaux. Les magiciens ne peuvent imiter ce fléau et en sont eux-mêmes atteints. Exod., ix, 9-ll. Ces ulcères bourgeonnaient en pustules. Voir Pustules, col. 881. Moïse désigne sans doute un mal de même nature, quand il menace Israël infidèle de « l’ulcère d’Egypte », celui qui était endémique sur les bords du Nil et qui s’était généralisé à la sixième plaie. Deut., xxviii, 27. Il parle ensuite d’un ulcère malin et inguérissable, qui frappera les rebelles aux genoux et aux cuisses. Deut., xxviii, 35. Il s’agit ici probablement de l’éléphantiasis, dont Job fut également affligé. Job, II, 7. Voir Éléphantiasis, t. ii, col. 1662 ; Ebstein, Die Medizin im A. T., Stuttgart, 1901, p. 93. — 2° Les ulcères purulents accompagnent aussi la lèpre, à un certain degré de son développement. Lev., xiii, 18-20. Voir Lèpre, t. iv, col. 176. — 3° La maladie d’Ézéchias était causée par un ulcère. IV Reg., xx, 7 ; Is., xxxviii, 21. Elle réduisait le patient à une extrême faiblesse : « Comme un lion, il brisait tous mes os, » Is., xxxviii, 13, et elle allait causer sa mort. IV Reg., xx, 1. Le siège en était cependant localisé, puisque Isaïe guérit le malade par l’application d’un cataplasme de figues sur l’ulcère. IV Reg., xx, 7 ; Is., xxxviii, 21. II n’y a