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TUNIQUE


4. — 2° Me’îl, probablement tunique de dessus, sans manches, communément appelée par les versions ShO.olc, pallium, chlamys, bien que cène soit pas un manteau, comme l’indique l’usage qui lui est attribué dans plusieurs passages. Voir Manteau, t. iv, col. 663. C’est la tunique que la mère de Samuel fait chaque année pour son jeune fils, I Reg., ii, 19, celle de Job

II. Dans le Nouveau Testament. — 1° Notre-Seigneur conseille à son disciple d’abandonner son manteau à qui lui prend sa tunique, Matth., v, 40 ; Luc, VI, 29, c’est-à-dire d’être prêt à tous les sacrifices plutôt qu’à celui de la paix et de la charité. Le prédicateur de l’Évangile ne doit pas avoir deux tuniques, Matth., x, 10 ; Marc, vi, 9 ; Luc, ix, 3, pour ne pas

529. — La sainte tunique d Argenteuil. — D’après A. Jacquemot. Elle est représentée en noir sur une étoffe destinée à la soutenir.

530. — Le tissu de la sainte tunique. D’après une photographie des Gobelins.

et de ses amis, initia, « rroVr, , vestimenta, vestes, Job, i, 20 ; ii, 12, de Samuel, I Reg., xv, 27 ; xxviii, 14, de Jonathas, ènôvSjrrj, tunica, I Reg., xviir, 4, de Saiil, I Reg., xxiv, 5, 12, et des filles du roi. II Reg., xhi, 18. — 3° Ma’âtâfâh, palliolum, tunique plus ample à l’usage des femmes. Is., iii, 22. — 4° Médév, u.av£ûïi, tunica, sorte de casaque à l’usage d’Esdras. I Esd., ix, 3. — 5° Pattîs, vestes, nom chaldéen des tuniques que portent les trois jeunes hommes dans la fournaise. Dan., iii, 21. — Les versions traduisent encore par iiav51j7 ; , £v8uu. : x, tunica stricta, tunique serrée, le hâgôr que porte Joab, II Reg., xx, 8, mais ce mot désigne une ceinture. I Reg., xviii, 4 ; Prov., xxxi, 24.

s’embarrasser du superflu. Celui qui a deux tuniques doit en donner une à celui qui en manque. Luc, iii, 11. À l’approche du siège de Jérusalem, il ne faudra pas rentrer dans sa maison pour prendre sa tunique, tant le danger sera pressant. Matth., xxiv, 18. La tunique était donc un vêtement de dessus que l’on quittait à la maison pour vaquer à différentes occupations sur son toit. Les pêcheurs la quittaient pendant leur travail. Joa., xxi, 7. Tabilha faisait des tuniques pour les pauvres veuves. Aot., ix, 39. Saint Jude, 23, veut que le chrétien haïsse « jusqu’à la tunique souillée par la chair, » c’est-à-dire jusqu’aux apparences de la corruption.