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TREMELLIUS — TRESOR

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d’Edouard VI et alla enfin à Sedan, où il fut appelé pour professer l’héLreu. On a de lui entre autres : Rudimenta linguse hebrsess, Vienne, 1541 ; Interpretatio Syra Novi Testamenti hebraicis typis descripta, Paris, 1569 ; Biblia sacra sive libri canonici latini recens ex Uebrxo facti, Francfort, 1579 ; Londres, 1580. Voir Latines (Versions), ii, 4°, t. iv, col. 125.

    1. TRENCH##

TRENCH, Richard Chenevix, théologien anglican, né à Dublin le 5 septembre 1807, mort à Londres le 28 mars 1886. Il commença ses études aux écoles de Tuyford (1816) et de Harrow (1819) et les termina à Cambridge, à Trinity Collège. En 1835, il devint vicaire de Cardridge, dans le Hampshire. C’estlà qu’il inaugura ses Lectures, dont les premières ont fourni la matière de son ouvrage Notes on Parables, publié plus tard. En 1841 il devint le vicaire du recteur d’Alverstoke, Samuel Wilerforce, futur évêque d’Oxford, son ami etprotecteur. En 1844, Trench obtint le rectorat d’Ichenstoke, d’où il fut promu, en 1846, à la chaire d’exégèse du Nouveau Testament de King’s Collège à Oxford. Doyen de Westminster depuis le mois d’octobre 1856, il fut nommé, en novembre 1863, archevêque anglican de Dublin. En 1884, il résigna son siège à cause de son âge avancé et de ses infirmités. Deux ans après, il mourut à Londres et fut inhumé à Westminster.

Nous citerons de lui : Notes on the Parables of our Lord, in-8°, 1841, plusieurs éditions ; Les Paraboles de Notre-Seigneur, traduit librement de l’anglais sur la 13e édition, par Paul Duplan, pasteur, in-8°, Lausanne, 1879 ; Exposition of the Sermon on the Mount, in-8°, 1844 ; Notes on the miracles of our Lord, in-8°, 1846, The Star of the wise men : being a cornmentary on the second chapter of St. Matthew, in-16, 1850 ; Synonyms of the New Testament, in-8°, 1854 ; Synonymes du Nouveau Testament, traduit de l’anglais par C. de Faye, in-8°, Bruxelles, 1869 ; Cornmentary on the Epistles to the Seven Churches in Asia, in-8°, 1861 ; Studies on the Gospels, in-8°, 1867. —Voir L. Stephen, Diciionary of national biography, t. lvii, 1899, p. 190-194. 0. Rey.

    1. TRÉSOR##

TRÉSOR (hébreu : ’ôsâr, genâzim, frosén, matmôn, mikmannîm, sefûnîm, tô’âfôf ; chaldéen : ginezîm ; Septante : 61aavpé(,-fâÇa ; Vulgate : thésaurus, gaza), ace umulation d’or, d’argent et de matières précieuses.

1° Au sens propre. — 1. Trésor des particuliers. — Les frères de Joseph retrouvèrent dans leurs sacs les trésors qu’ils avaient apportés. Gen., xliii, 23. Les malheureux cherchent la mort plus ardemment qu’un trésor. Job, iii, 21. Le trésor des méchants est maudit, parce qu’il est le fruit de l’iniquité. Job, xx, 26 ; Prov., xxi, 6 ; Mich., VI, 10. Le trésor que l’on possède dans le trouble ne vaut pas la médiocrité avec la crainte de Dieu. Prov., xv, 16. La bonne renommée vaut mieux que mille trésors. Eccli., xl, 15. On peut amasser des trésors, mais à condition de les utiliser libéralement, selon le précepte de Dieu. Eccli., xxix, 14. Les mages ti rèrent de leurs trésors les présents qu’ils offrirent à l’enfant Jésus. Matth., 11, 11. Notre-Seigneur conseille de ne pas amasser de trésors sur la terre, où ils peuvent être la proie des voleurs ; d’ailleurs le cœur s’y attache plus qu’il ne faudrait. Matth., vi, 19-21. Il compare le royaume des cieux à un trésor caché, enfoui dans un champ. Celui qui l’a trouvé le cache de nouveau, vend son bien et achète le champ, afin d’entrer en possessi on du trésor. Matth., Xlll, 44. On cachait les trésors so us terre, afin de les soustraire aux atteintes des voleurs. De là les noms de tnatmôn, mikmannîm etsefûn îm, qui désignent les trésors en tant que « choses ca chées ». Le trésor dont parle Notre-Seigneur avait été laissé là par un ancien propriétaire, mort sansavoir pu en révéler l’existence. Le propriétaire actuel ignore

sa présence. Celui qui en fait la trouvaille a sans doute loué le champ pour le cultiver. Il ne se croit pas en droit cependant de s’emparer du trésor. Il achète donc le champ, afin de devenir possesseur légitime de tout ce qu’il contient. Il agit conformémentau droit d’alors, le propriétaire naturel n’existant plus, et lui-même n’étant pas obligé de révéler au propriétaire actuel la valeur accidentelle de son terrain. Un trésor ainsi caché ne sert à rien ; mieux vaut employer l’argent à faire le bien. Tob., xii, 8. — 2. Trésor du sanctuaire. — Dès l’époque de Josué, il est question d’un trésor de Jéhovah, dans lequel on verse certains objets précieux pris sur les ennemis. Jos., VI, 19. Le Temple a un trésor qui subit diverses vicissitudes. Il est constitué par les soins de David et de Salomon. III Reg., vii, 51 ; I Par., xxviii, 12 ; xxix, 8 ; II Par., v, 1. Il est successivement pillé par Sésac, roi d’Egypte, III Reg., xiv, 26 ; II Par., xii, 9, par Baasa, roi d’Israël, II Par., xvi, 2, par Hazaël, roi de Syrie, auquel le roi de Juda, Joas est obligé de le remettre, IV Reg., xii, 18, par Joas, roi d’Israël, IV Reg., xiv, 14, et par Nabuchodonosor. IV Reg., xxiv, 13. Héliodore cherche en vain à s’emparer du trésor du Temple, au nom du roi de Syrie, Séleucus [V.

II Mach., iii, 740. Voir Héliodore, t. iii, col. 570. Sur le trésor du Temple et la manière dont il fonctionnait, voir Gazophylacium, 1. 11, col. 133. Il y avait à Babylone un trésor du dieu de Nabuchodonosor. Dan., 1, 2. —

3. Trésor des princes. — Les rois de Juda avaient un trésor qui partagea souvent le sort du trésor du Temple.

III Reg., xiv, 26 ; xv, 18 ; IV Reg., xiv, 14 ; xvi, 8 ; xviii, 15 ; xx, 13, 15 ; II Par., xxv, 24 ; xxxvi, 18. Ézéchias s’était amassé des trésors. II Par., xxxii, 27. Il les fit visiter avec complaisance par les envoyés du roi de Babylone, Mérodach-Baladan. lsaïe lui prédit alors qu’un jour tous ces trésors seraient emportés à Babylone. IV Reg., xx, 13-17. Les tributaires de l’Egypte portaient au pharaon des trésors empilés sur le dos des chameaux. Is., xxx, 6. Il est fait mention des trésors d’Holoferne, Judith, xii, l, d’Assuérus, Esth., iii, 9 ; iv, 7, d’Artaxerxès, I Esd., vii, 20. Les trésors du roi de Tyr seront pillés. Ezech., xxviii, 4. Par contre, Dieu donnera à Cyrus des trésors cachés. Is., xlv, 3. En Juda, les chefs de la nation s’emparent des biens et des trésors des autres. Ezech., xxii, 25. Antiochus Épiphane en fait autant partout où il passe. I Mach., 1, 24. —

4. Trésor des peuples. — Juda est un pays rempli de trésors. Is., 11, 7. Le Seigneur les livrera au pillage. Jer., xv, 13 ; xvii, 3 ; xx, 5 ; Ose., xiii, 15. Babylone est riche en trésors, jer., ii, 13, qui seront pillés par l’épée. Jer., L, 37. Le même sort est réservé aux trésors de Moab, Jer., xlviii, 7, d’Ammon, .1er., xlix, 4, et de l’Egypte. Dan., xi, 43. Au temps de Zorobabel, on constitua un trésor public pour la réfection des murs de la ville. II Esd., vii, 70-72. Le trésor était gardé dans un lieu appelé « maison du trésor », bét’ôsâr, II Esd., x, 39, ou bétginezayyd’. IEsd., v, 17 ; vi, 1.

2° Au sens figuré. — 1. L’atmosphère. — Dieu a des trésors d’où il tire les vents, Ps. cxxxv (cxxxrv), 7 ; Jer., x, 13 ; li, 16, les nuées, Eccli., xliii, 15, la pluie et le temps favorable, Deut., xxviii, 12, la neige. Job, xxxviii, 22. — 2. La sagesse. — Il faut creuser, c’est-à-dire se donner de la peine, pour découvrir ce trésor. Prov., ii, 4. La sagesse est un trésor qui dépasse tous les autres, Sap., vii, 14 ; Eccli., 1, 26 ; Heb., xi, 26, et leur donne du prix. Prov., viii, 21 ; xxi, 20. La crainte de Dieu, qui est la vraie sagesse, doit être le trésor d’Israël. Is., xxxiii, 6. De ce trésor, l’homme de bien doit tirer toutes sortes de bonnes choses, à rencontre du méchant qui n’en tire que de mauvaises. Matth., xii, 35 ; xiii, 52 ; Luc, vi, 45. La sagesse qu’on tient cachée, comme un trésor enfoui, ne sert de rien. Eccli., xx, 32 ; xli, 17 ; Matth., xxv, 25 ; Luc, xix, 20. Tous les trésors de la sagesse étaient en Jésus-Christ. Col., 11, 3. —