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PHATURÈS — PHÉNIGIE


consignée par Hérodote ii, 4, 15, et Diodore ii, 50, Thinis, ^~ ], Theni, dans la Haute-Egypte, fut en

effet le berceau et la première capitale de l’Egypte, Menés, le premier roi historique, en était originaire, les deux premières dynasties sont appelées thinites. Brugsch, Histoire d’Egypte, i™ partie, 2e édit., Leipzig, 1875, p. 29-30. De plus, les inscriptions attestent la priorité du sud en le plaçant toujours avant le nord ; ainsi, par exemple, le Pharaon est constamment en premier lieu roi de la Haute Egypte. Enfin Amélineau a découvert (1895-1898) les tombes des plus anciens rois à Abydos, nécropole de Thinis, et cette découverte est venue donner à la tradition la plus éclatante confirmation. Cf. Pétrie, The royal Tombs, 2 in-8°, 1900-1901 (Mémoires XVIII et XXI de l’Egypt Exploration Fund). Venus d’Asie par la mer Rouge et l’ouadi Hammâmât, suivant l’opinion la plus probable, les Égyptiens s'établirent donc dans les environs d’Abydos. Ce fut là qu’ils naquirent en quelque sorte comme peuple et d’où ils s'étendirent au sud et au nord sur toute la vallée du Nil._ Cf. J. de Morgan, Recherches sur les origines de VÉgypte, t. ii, 1897, p, 214 sq.

C. Lagier. PHAÙ (hébreu : ws, Pâ'û, Gen., xxxvi, 39 ; >7B, Pâ'i, I Par., i, 50 ; Septante : "^(ofiip), ville d’Idumée où résidait Àdar (appelé Âdad I Par., i, 50), roi d'Édom. Le site de cette ville est inconnu. U. J. Seetzen, Reisen jiurch Syrien, Palàstina, t. iii, Lund, 1835, p. 18, propose de reconnaître Phaû dans Phau’ara. F. Buhl, ' Geschichle der Edomiter, 1893, p. 38, combat cette identification.

PHÉ, lettre hébraïque. Voir Pé, col. 1.

    1. PHEDAEL##

PHEDAEL (hébreu : Pedâh'êl « Dieu délivre » ; Septante : $aSa-ri>.), fils d’Ammiud, de la tribu de Nephthali. II fut chef de sa tribu et Moïse le chargea de la représenter dans le partage de la Palestine, avec les chefs des autres tribus israéVites. ÏVvim., raxw, Î.8.

    1. PHEGIEL##

PHEGIEL (hébreu : Pag'î'êl, Septante : $o-(ct.i-r{>., « Êa-fe-r^), fils d’Ochran, chef de la tribu d’Aser, du temps de Moïse. Il oiîrit au Tabernacle les mêmes présents et les mêmes sacrifices que les autres chefs de tribus. Num., i, 13 ; ii, 27 ; vii, 72, 77. Il marchait à la tête des Asérites. Num., x, 26.

    1. PHELDAS##

PHELDAS (Pildâs ; Septante : « SctASé ; ), le sixième des huit fils de Nachor, frère d’Abraham et de Melcha, sa nièce. Gen., xxii, 22. Le nom îurrbs a été trouvé dans les inscriptions nabuthéennes. M. A. Levy, Ueber die nabatâischen lnschriften, dans la Zeitschrift der deutschen movgenlàndischen Gesellschaft, t. xiv, 1860, p. 440.

    1. PHÉLÉIA##

PHÉLÉIA (hébreu : .Prfd’yâfcfvoirPHALAïA, col. 182] ; Septante : $a8ats ; À lexandrinus : QoXvda.), troisième fils d’Elioénaï, de la race royale de David. I Par., iii,

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    1. PHÉLELIA##

PHÉLELIA (hébreu : Pelalyâh, « Jéhovah juge » ; Septante : « JaXaXîâ), prêtre, fils d’Amsi et père de Jéroham qui était lui-même père d’Adaïa, contemporain de Néhémie. II Esd., xi, 12. C'était un des descendants de Pheshur ou Phassur, fils de Melchias.

    1. PHÉLETH##

PHÉLETH (hébreu : Pélét ; Septante : $aXI6), père de Hon, de la tribu de Ruben. Hon prit part à la révolte de Coré et des deux autres Rubénites Dathan et Abiron contre Moïse et Aaron, Num., xvi, 1. Les Septante et le texte samaritain appellent Phéleth fils de Ruben. — Un descendant de Jéranjéel de la tribu de

Juda, qui est aussi appelé Pélét dans le texte hébreu, est appelé Phaleth, dans la Vulgate. I Par., ii, 33.

    1. PHÉLÉTHIENS##

PHÉLÉTHIENS (hébreu : hap-Pelêti ; Septante : ô $e).£80> gardes du corps du roi David. II Reg., viii, 18 ; xv, 18 ; III Reg., i, 38, 44 ; IPar., xviii, 17. La Vulgate nomme aussi les Phéléthiens, IV Reg., xi, 19, parmi les gardes qui accompagnèrent le roiJoas lors de son intronisation, mais l’hébreu et les Septante n’en font pas mention et parlent seulement des Céréthiens. Dans tous les autres passages cités plus haut, les Phéléthiens sont toujours joints aux Céréthiens et nommés à leur suite. On croit communément que leur nom n’est qu’une variante de celui de Philistin. Cf. Ezech., xxv, 15 ; Soph., ii, 5. Voir Céréthiens, t. ii, col. 441.

PHÉLONITE. I Par., xi, 36 : Voir Phallonite, col. 183.

PHELT1 (hébreu : Pillai ; Septante : ^eltu), représentant de la famille sacerdotale de Miaminet Moadiadu temps du grand-prêtre Joacim. II Esd., xii, 17. Voir Miamjn 3, col. 1058.

    1. PHELTIA##

PHELTIA (hébreu : Pelatyâh [voir Phaltias, col. 184] ; Septante : ^aX-cid), un dés chefs du peuple qui du temps de Néhémie signèrent l’alliance entre Dieu et les Israélites. II Esd., x, 22.

    1. PHELTIAS##

PHELTIAS (hébreu : Pelatyâh et Pelatyâhû [voir Phaltias, col. 184] ; Septante : ^aXxtâç), fils de Banaïas, contemporain d'Ézéchiel, un des chefs du peuple. Le prophète, dans une vision, xi, 1-13, fut transporté à la porte orientale du Temple de Jérusalem et il vit là vingt-cinq hommes au milieu desquels étaient Jézonias, fils d’Azur, et Pheltias. Dieu lui ordonna de prophétiser contre eux et comme il prophétisait, Pheltias mourut.

    1. PHENENNA##

PHENENNA (hébreu : Peninnâh, n corail ou perle ; » Septante : $evvava), seconde femme d’EIcana, père de Samuel. Elle avait des enfants et Anne, la première femme et la femme préférée d’EIcana, n’en avait point. Phénenna, jalouse sans doute de la préférence que montrait son mari, reprochait sa stérilité à Anne qui était humiliée et blessée de ses reproches. I Reg., i, 1-8. Quand ses prières lui eurent obtenu de Dieu un fils qui fat Samuel, Anne s'écria dans son cantique, à l’adresse de Phénenna, I Reg., ii, 5 :

La stérile enfante sept fois, Et celle qui avait beaucoup de fils est flétrie.

    1. PHÉNICE##

PHÉNICE (grec : <J>oïvt£ ; Vulgate : Phœnice), port de Crète. Act., xxvii, 12. Voir Phœnice.

PHÉNIC1E, nom donné à la cote de Syrie et au territoire compris entre le mont Liban à l’est et la mer Méditerranée à l’ouest. Sa longueur a été très différente selon les diverses époques. Elle s'étendait depuis Gébal ou Byblos jusqu'à Dor ou Tantourah, mais on l’a prolongée aussi jusqu'à Joppé et même Rhinocolure, à la frontière de l’Egypte, avant l'établissement des Philistins dans la Séphélah. Jamais elle n’a désigné un État unique, gouverné par un même chef ; elle fut toujours divisée en un certain nombre de villes possédant chacune un territoire particulier et une domination pi us ou moins étendue.

I. Nom. — 1° Le nom de Phénieie nous vient des Grecs et non des Phéniciens eux-mêmes. La forme grecque est <E>otv : Vr], Odys., iv, 83 ; Hérodote, iii, 5 ; Thucydide, ii, 69 ; Strabon, XVI, ii, 21 ; Ptolémee, v, 15, 21, et la forme latine, Phœnice. Cicéron, Acad., ir, 20 ; Tacite, Rist., v, 6 ; Pomponius Mêla, i, 12 ; Pline, H. N., v, 13. Les auteurs latins plus récents écrivirent le